29 décembre 2005

Lectures de vacances
Mitterand par Jacques Attali,
passionnant, un cours de stratégie. une grande leçon de la part du dernier président de la république digne de ce nom.


L'américain de F-O Gisbert

Au delà de l'autobiographie psychanalytique , j'ai trouvé une vision de Dieu proche de la mienne: "Je n'eus jamais à chercher Dieu. Il était partout, dans cette joie. Il me semlait que j'étais accompagné: quelqu'un vivait en moi, qui me dépassait, me jugeait et me protégeait. Parfois, en pleine journée, à cause du vent, du ciel, ou d'un sourire, un élan m'emportait, c'était lui qui m'appelais, je le savais.Il ne me parlais jamais quand je m'adressais à luimais je sentais toujours sa présence."

28 décembre 2005


La misère est bien plus douce au soleil

Une prison dorée au bord du Nil. L’Europe entière viens ici se prélasser, à l’abri des pauvres qui restent tout autour, derrière les hauts murs protégés par quelques gardes avachis.
La surcharge pondérale s’affiche sans honte. Certains ne sortiront pas de tout leur séjour ; ils ont acheté le soleil, la piscine, la bouffe comme à la maison. Ce qu’il y a autour on s’en fout. On aurait pu aller ailleurs : Saint Domingue, Dakar, ou Cuba. Pourtant, ici à Louxor, comme ailleurs d’ailleurs, il y a des gens qui souffrent, qui aiment ; des gens à connaître. Des couleurs, des odeurs, des images à s’en remplir la tête. Ici, c’est ailleurs et c’est pas pareil qu’ailleurs.
Je ne crache cependant pas dans la soupe. Comme eux, j’ai acheté le soleil, la tranquillité, le repos, le confort. Comme eux, je suis
comme eux.

27 décembre 2005



C'est le départ vers le soleil, quelques jours de vacances pour le repos et un peu de recul pour accueillir la nouvelle année


Départ pour le Club Med!

26 décembre 2005

L’odeur du cuir
En rentrant dans la voiture de L. hier au soir, j’ai trouvé sur la banquette arrière, le blouson de cuir de son fils. C’était un cuir comme on en trouve plus : de grande qualité, il s’était ennoblit avec l’usure et le temps. Une patine délicate, une grande souplesse, une merveilleuse douceur au toucher. Ce blouson était trop ancien pour n’avoir appartenu qu’à une seule personne ; de fait L. avait « légué » à son fils son blouson de galères. A son contact, à son odeur imprégnée, j’ai retrouvé d’un coup, de grands souvenirs maintenant lointains. Le cuir de Y. auquel je m’accrochais à l’arrière de la Moto Guzzi, le visage collé sur son épaule. Je pourrais encore en compter toutes les coutures, tous les plis ! Le bruit du frottement de nos deux blousons en contact lorsque l’un tenait l’autre ! Et mon propre flight jacket, compagnon d’innombrables galères, de trop nombreuses nuits blanches. Il s’ennuie maintenant dans mon placard ! Il est devenu tout rêche de ne plus être porté. Mais pourquoi le porterai-je encore ?

25 décembre 2005


Noël? c'est bien Noël!!
voilà comme chaque année, c'est un bon/mauvais moment à passer. Comme chaque année, je me dis que je déteste ce moment de frénésie collective, de fêtes "forcées", d'agapes qui s'eternisent. Oui c'est tout cela Noël. Mais c'est aussi, un moment où l'on va faire plaisir (quand on la chance d'avoir des gens qu'on aime et à qui on veut faire plaisir), on va nous faire plaisir. Et puis il y a le regard des gosses, quand ils voient le sapin, et la montagne de cadeaux dessous. Quand ils essaient de deviner les noms sur les paquets!
Noël, c'est dans mes souvenirs d'enfant le moment où l'on allait avec l'école, recueillir des vivres, des cadeaux pour les distribuer aux personnes agées. Je ne suis pas sûr que beaucoup d'écoles pratiquent encore cet acte unique de solidarité, cette petite leçon de civisme pour les enfants-adultes en devenir. Alors je me dis que moi aussi, cette année encore j'ai été bien loin de tout cela, bien au chaud, dans mon univers de cadeaux et de bonheur partagé.

22 décembre 2005


Promis juré

L’heure des résolutions approche. Mon traitement de choc, ma bithérapie : horrible souvenir de l’année passée, m’a laissé K.O. Une année entière pour me remettre, une année entière consacrée au travail : tôt le matin, tard le soir. Pourtant, dès mon traitement terminé, je n’ai pas hésité une seconde : j’ai fait un chèque à mon comité d’entreprise pour m’inscrire au gymnase. Argent foutu en l’air ; comme beaucoup de parisiens, j’ai pris ma carte et je ne m’en suis servi finalement que deux ou trois fois ! Cela fait cher la séance de douche ! Maintenant j’ai mal au dos dès le lever, je « petit-déjeune » d’un yaourt et de quelques biscuits et, à peine levé, douché, rasé, je suis à mon bureau. Ah ! Le temps où je me levais tôt pour faire l’ouverture du gymnase, juste avant d’aller bosser. Au moins cela me donnait l’occasion de m’oxygéner un peu avant de plonger dans la journée de travail. Cela me donnait l’occasion, outre les bienfaits de l’exercice physique, de penser à autre chose qu’à mes sujets de boulot. C’était un vrai plaisir ; à 7h30, quelques habitués seulement se pressent à la porte du gymnase. J’aimais ce cérémonial, qui nous amenait les uns et les autres, à la même heure, vers un vestiaire encore propre, pour nous dévêtir fébrilement, endosser la tenue du parfait sportif en salle. C’est le moment où je profitais de l’occasion pour faire mon petit catalogue personnel des tenues intimes des uns et des autres : les caleçons, les boxer-short, les slips ; les tendances du moment, les couleurs, les marques. Ma collection mémorielle de corps : les trapus, les ventrus, les élancés ; les ventres plats, les corps glabres, les petits zizis, les longs, les massifs. Ceux qui se rasent le pubis, un peu, beaucoup, totalement ou avec soin. Pour ma part, je prenais toujours soin de ne pas mettre avant le sport et la douche finale, le slip que j’allais porter toute la journée ; j’avais toujours, séjour aux USA oblige, un jock strap Bike sous le costume et sous le short de sport.
La douche après le sport est toujours un moment privilégié. C’est le moment où l’on évacue la sueur du corps, la fatigue accumulée durant la séance. Le moment où l’on se détend. Les douches sont envahies d’une douce vapeur, les corps se laissent aller à une certaine torpeur sous la caresse voluptueuse des mains qui savonnent. Les pecs sont caressés, discrètement évalués après la muscu, les couilles soupesées , les bites discrètement décalottées, les fesses légèrement écartées. Les hommes ensemble font leur toilette. Quelques fois les queues se tendent légèrement sous le regard des autres ou simplement réveillées par le la sensualité du moment : gay ou pas gay tous en ont conscience.
On a les motivations que l’on a , mais, oui, je vais reprendre la muscu. Dès le retour des vacances ; c’est bon pour mon dos, pour le moral et cette ambiance « entre hommes » est finalement indispensable à mon équilibre émotionnel ;

21 décembre 2005

Tendresse



Voilà une image qui dégage, pour moi, une infinie tendresse. Le cadre tout d’abord : cette mer si calme à cette heure de la journée ; sûrement la fin d’une chaude journée d’été au bord d’une mer du nord ou de l’est. Oui, ce n’est pas une lumière méditerranéenne, plutôt quelque part en Scandinavie ou en Russie. Et puis la simplicité du corps apaisé par la douceur du moment. Un slip aux élastiques évidemment un peu lâches, la taille bien haute et le tissu coincé entre ses fesses. Tout m’attire à m’approcher, juste derrière lui, l’enlacer tout doucement, les corps se frôlant à peine et descendre mes mains le long de son torse et de son dos ; mes mains qui se glisseront si facilement sous le tissu, simplement en caressant ses fesses. Je tirerais alors doucement sur le tissu si blanc pour caresser alors sa raie et explorer tout ému son entrejambe. La suite ne m’intéresse finalement pas, mon rêve se suffit de cet instant de tendresse.
Les années passent

Bientôt nous allons enterrer 2005 et laisser arriver 2006 avec son cortège d’espérances. Je ne dis pas fêter car je ne suis pas, par principe, de ceux qui affectionnent les réveillons et autres parties de congratulations forcées. La fête c’est quand on le veut et non pas seulement les 24 et 31 décembre. A ce moment là, nous prenons des tas d’engagements, des engagements que généralement nous oublions dès le lendemain. On décide d’arrêter de fumer, de perdre du poids, de reprendre le sport. On peut aussi se dire que l’on sera plus gentils, plus ceci ou moins cela. Moi, comme les autres, je dresse ma liste. Mais c’est aussi que l’on veuille ou non, le moment des espérances. On espère que l’année soit meilleure, plus souriante. Que notre patron soit plus cool, plus compréhensif ; oui, sûrement on trouvera l’âme sœur, une grande aventure très tendre très… TRES.
Et puis simplement les années passent, simplement, avec leurs lots de bonnes et de moins bonnes nouvelles, avec des aventures heureuses et moins heureuses, "la nave va ". Je ne résiste pas à reprendre ma petite phrase de Jean Genet :
"Il fallut qu'il élevât son destin comme on élève une tour, et qu'il donnât à ce destin une importance de tour et que de toutes ses minutes il le construisit. Construire sa vie, minute par minute, en assistant à construction qui est aussi destruction à mesure.... ".
Petit, je voyais les années 2000 comme un rêve, un rêve inaccessible. L’age à atteindre? inatteignable: « je serai si vieux !! ». Que serais-je ? Quel adulte serais-je ?
Puis l’an 2000 est arrivé, les rues, les voitures rien n'a changé. C’est juste une année de plus de passée. Maintenant nous égrenons tranquillement le XXI siècle.
Et puis voilà .

FutureMe.org, pour s'envoyer des e-mails dans le futur
C'est une simple page Web avec trois champs à remplir : votre adresse e-mail, l'objet d'un message à envoyer et le message en lui-même. C'est sur FutureMe.org et le principe consiste à envoyer des e-mails à... vous même, mais dans le futur. En effet, vous pouvez paramétrer la date à laquelle ce message doit arriver à son destinataire, entre fin décembre 2005 et 2035. Le service, imaginé il y a quatre ans, a été créé par deux trentenaires de San Francisco. Selon eux, 112 000 messages ont déjà été expédiés, la plupart pour dans trois ans.
Dear future me...click

20 décembre 2005


Petit déjà
J’ai trouvé cette image sur le blog de Paul. Comme Alain Souchon, "rétines et pupilles, Les garçons ont les yeux qui brillent, Pour un jeu de dupes : Voir sous les shorts des mecs Et la vie toute entière, Absorbés par cette affaire, Par ce jeu de dupes : Voir sous les shorts des mecs".
Petit déjà et encore maintenant, je ne pouvais pas m’en empêcher : au stade, en colo, je tendais le regard vers la ceinture du short du copain qui se baissait pour ramasser une balle, juste voir un peu de peau entre le tee-shirt et la ceinture du short me comblait. Assis ou accroupis les jambes écartées, je scrutais l’entrejambe pour découvrir ? Pour découvrir le plus souvent rien du tout, un peu de tissu, au mieux la couleur d’un slip. Mais cela me suffisait, même si je caressais sans doute le secret espoir d’entrevoir, là sous le tissu tendu, exactement comme sur cette image, un bout, une parcelle intime de l’autre. Cela n’avait finalement rien d’érotique, non mais j’étais/je suis toujours à ma recherche de l’autre, le besoin, l’envie de découvrir quelque chose de celui qui se trouve derrière le sourire, au-dedans du corps, au-delà du regard devant moi. Celui de derrière le miroir.

19 décembre 2005

Papa Noël

from the gaysphère

En voici un qui même si sa tenue ne doit pas lui permettre de descendre par nos cheminées, a une belle descente de reins
Pendant ce temps à Boston, les pères Noël courents les rues en slip de bain! mais je crois que c'est pour une bonne cause.

La preuve!! ,

Soirée à 70€

Mogador, SWAN LAKE; Paris à de "la chance", on a le choix entre "le lac des cygnes à Bastille dans la choregraphie de Noureev et swan lake à mogador.
je suis donc allé voir le second dans une salle plutôt pas remplie. Bon: bof, spectacle de 2 heures very Broadway. Les cygnes sont des hommes, le thème est plutôt sombre et triste. grande prouesse des danseurs surtout le cygne et le prince très présents sur scène. A part ça que je salue, ruen d'inoubliable. Grand bof.

18 décembre 2005


Frère Roger

Assasiné le 16 août 2005. Noêl approche, j'ai voulu ce matin passer un peu de temps avec lui. J'ai passé quelques journées avec lui et des milliers d'autres à Taizé. Pour moi, Taizé et son oeucumenisme répresente bien mon approche de Dieu et du message de Jésus Christ.

obsèques de Frère Roger en video (lien KTO TV)
,


Un avenir de paix
Cette lettre, écrite par frère Roger de Taizé, et traduite en 55 langues (dont 24 d’Asie), a été publiée lors de la rencontre européenne de jeunes à Lisbonne. Elle sera reprise et méditée durant l’année 2005 dans les rencontres de jeunes qui auront lieu soit à Taizé, semaine après semaine, soit ailleurs, en Europe ou sur les autres continents.

« Dieu prépare pour vous un avenir de paix et non de malheur ; Dieu veut vous donner un futur et une espérance. »1
Des multitudes aspirent aujourd’hui à un avenir de paix, à une humanité libérée des menaces de violence.
Si certains sont saisis par l’inquiétude du futur et s’en trouvent immobilisés, il y a aussi, à travers le monde, des jeunes inventifs, créateurs.
Ces jeunes ne se laissent pas entraîner dans une spirale de morosité. Ils savent que Dieu ne nous a pas faits pour être passifs. Pour eux, la vie n’est pas soumise aux hasards d’une fatalité. Ils en sont conscients : ce qui peut paralyser l’être humain, c’est le scepticisme ou le découragement.
Aussi ces jeunes cherchent-ils, de toute leur âme, à préparer un avenir de paix, et non de malheur. Plus qu’ils ne le supposent, ils parviennent déjà à faire de leur vie une lumière qui éclaire autour d’eux.
Il en est qui sont porteurs de paix et de confiance là où il y a des ébranlements et des oppositions. Ils persévèrent même quand l’épreuve ou l’échec pèsent sur les épaules.
2
À Taizé, certaines soirées d’été, sous un ciel chargé d’étoiles, nous entendons les jeunes par nos fenêtres ouvertes. Nous demeurons étonnés qu’ils soient si nombreux.
Ils cherchent, ils prient. Et nous nous disons : leurs aspirations à la paix et à la confiance sont comme ces étoiles, petites lumières dans la nuit.
Nous sommes dans une période où beaucoup se demandent : mais qu’est-ce que la foi ? La foi est une confiance toute simple en Dieu, un élan de confiance indispensable, sans cesse repris au cours de la vie.
En chacun, il peut y avoir des doutes. Ils n’ont rien d’inquiétant. Nous voudrions surtout écouter le Christ qui murmure en nos cœurs : « Tu as des hésitations ? Ne t’inquiète pas, l’Esprit Saint demeure toujours avec toi. »
3
Il en est qui ont fait cette découverte surprenante : l’amour de Dieu peut s’épanouir aussi dans un cœur touché par des doutes.
4
Dans l’Évangile, une des premières paroles du Christ est celle-ci : « Heureux les cœurs simples ! »
5 Oui, heureux qui avance vers la simplicité, celle du cœur et celle de la vie.
Un cœur simple cherche à vivre le moment présent, à accueillir chaque jour comme un aujourd’hui de Dieu.
L’esprit de simplicité ne transparaît-il pas dans la joie sereine et aussi dans la gaieté ?
Un cœur simple n’a pas la prétention de tout comprendre de la foi à lui tout seul. Il se dit : ce que je saisis peu, d’autres le comprennent mieux et m’aident à poursuivre le chemin.
6
Simplifier sa vie permet de partager avec les plus démunis, en vue d’apaiser les peines, là où il y a la maladie, la pauvreté, la faim…
7
Notre prière personnelle est simple elle aussi. Pensons-nous que, pour prier, il y a besoin de beaucoup de paroles ?
8 Non. Il arrive que quelques mots, parfois maladroits, suffisent pour tout remettre à Dieu, nos craintes comme nos espérances.
En nous abandonnant à l’Esprit Saint, nous allons trouver la voie qui va de l’inquiétude à la confiance.
9 Et nous lui disons :Esprit Saint, donne-nous de nous tourner vers toi à tout moment.Si souvent, nous oublions que tu nous habites,que tu pries en nous, que tu aimes en nous.Ta présence en nous est confianceet continuel pardon.
Oui, l’Esprit Saint allume en nous une lueur. Serait-elle toute pâle, elle éveille en nos cœurs le désir de Dieu. Et le simple désir de Dieu est déjà prière.
La prière n’éloigne pas des préoccupations du monde. Au contraire, rien n’est plus responsable que de prier : plus on vit une prière toute simple et toute humble, plus on est conduit à aimer et à l’exprimer par sa vie.
Où trouver la simplicité indispensable pour vivre l’Évangile ? Une parole du Christ nous éclaire. Un jour il dit à ses disciples : « Laissez venir à moi les enfants, les réalités de Dieu sont à ceux qui leur ressemblent. »
10
Qui dira assez ce que certains enfants peuvent transmettre par leur confiance ?
11
Nous voudrions alors demander à Dieu : « Dieu qui nous aimes, fais de nous des humbles, donne-nous une grande simplicité dans notre prière, dans les relations humaines, dans l’accueil… »
Jésus, le Christ, est venu sur la terre non pas pour condamner quiconque, mais pour ouvrir aux humains des chemins de communion.
Depuis deux mille ans, le Christ demeure présent par l’Esprit Saint,
12 et sa mystérieuse présence se fait concrète dans une communion visible13 : elle réunit des femmes, des hommes, des jeunes, appelés à avancer ensemble sans se séparer les uns des autres.14
Mais voilà que, au long de leur histoire, les chrétiens ont connu de multiples secousses : des séparations ont surgi entre ceux qui pourtant se référaient au même Dieu d’amour. Rétablir une communion est urgent aujourd’hui, cela ne peut pas être sans cesse remis à plus tard, jusqu’à la fin des temps.
15 Accomplirons-nous tout pour que les chrétiens s’éveillent à l’esprit de communion ?16
Il est des chrétiens qui, sans tarder, vivent déjà en communion les uns avec les autres là où ils se trouvent, tout humblement, tout simplement.
17
A travers leur propre vie, ils voudraient rendre le Christ présent pour beaucoup d’autres. Ils savent que l’Église n’existe pas pour elle-même mais pour le monde, pour y déposer un ferment de paix.
« Communion » est un des plus beaux noms de l’Église : en elle, il ne peut pas y avoir de sévérités réciproques, mais seulement la limpidité, la bonté du cœur, la compassion… et parviennent à s’ouvrir les portes de la sainteté.
Dans l’Évangile, il nous est offert de découvrir cette réalité surprenante : Dieu ne crée ni peur ni inquiétude, Dieu ne peut que nous aimer.
Par la présence de son Esprit Saint, Dieu vient transfigurer nos cœurs.
Et, dans une prière toute simple, nous pouvons pressentir que nous ne sommes jamais seuls : l’Esprit Saint soutient en nous une communion avec Dieu, non pas pour un instant, mais jusque dans la vie qui ne finit pas.



C'est affiché en grand au fronton de l'Opéra-Bastille : cette nouvelle production de L'Amour des trois oranges de Serge Prokofiev, la première depuis l'entrée de l'oeuvre au répertoire de l'Opéra de Paris, en 1983, dans la mise en scène de Daniel Mesguich à la Salle Favart, s'inscrit dans le cadre des réjouissances de fin d'année.

C'est réussi et ça nous change de Lehar et d'Offenbach, des Veuve joyeuse et autres Vie parisienne. Peut-être, en raison du clinquant iconoclaste et débridé de son Nez présenté tout récemment par le Théâtre du Mariinski de Saint-Petersbourg et Valery Gergiev (Le Monde du 17 novembre), Chostakovitch ne renierait-il pas le jugement sans équivoque qu'il porta sur l'oeuvre, selon les propos rapportés par Solomon Volkov dans Témoignage, les mémoires de Dmitri Chostakovitch (Albin Michel, Paris, 1980) : "On dit parfois que L'Amour des trois oranges de Prokofiev est un opéra satirique. Mais moi, je m'ennuie quand j'écoute L'Amour des trois oranges." Pourtant, on ne s'est pas ennuyé, ce soir du jeudi 1er décembre à l'Opéra-Bastille.
On ne s'est pas ennuyé, parce qu'on a fait le pari de redevenir enfant, le temps d'un conte tendre et cruel. Celui de ce prince qui ne pourrait guérir de son hypocondrie que par le rire, et qui, victime de la malédiction de la sorcière Fata Morgana, devra partir à la conquête des trois oranges, et, ce faisant, trouvera l'amour de la belle princesse Ninette. On ne s'est pas ennuyé parce que la mise en scène de Gilbert Deflo, efficace et sans prétention autre que le divertissement, a marié avec un métier indéniable les tréteaux de la commedia dell'arte, les lumières du music-hall et les jeux de piste du cirque.
POÉSIE ET HUMANITÉ
Le tout dans les beaux costumes et le décor unique conçus par William Orlandi sur le modèle des foyers de l'Opéra de Paris, quelques accessoires et une flopée de jongleurs, mimes, danseurs et acrobates.
Clarté narrative, vraisemblance visuelle, la mise en mouvement de la musique par Gilbert Deflo a pris les allures d'une "féerie réaliste", dans laquelle s'insèrent parfaitement scènes burlesques, comme celle de la cuisinière géante, sorte de Baba Yaga gardienne des oranges, et saga amoureuse (l'aveu d'amour du Prince et de la Princesse sous le lit des étoiles).
L'irrévérence voulue par Prokofiev, son désir de renouveler l'ordre opératique et scénique, n'ont certainement pas trouvé ici de transposition moderne. Mais on a peut-être gagné en poésie et en humanité ce qu'on a perdu en aspérité et vérité historique. On a beaucoup aimé ce Prince transformé en Pierrot mythique, interprété par le chanteur américain Charles Workman dans l'aura du célèbre mime, Jean-Gaspard Debureau, inoubliable dans son propre rôle joué par Marcel Marceau dans Les Enfants du paradis de Marcel Carné et Jacques Prévert.
Belle comme une Barbarella, la Fata Morgana de Béatrice Uria-Monzon avait l'abattage d'une maîtresse SM, le Trouffaldino de Barry Banks, la volubile habileté d'un Arlequin, et le Roi de Trèfle, Philippe Rouillon, l'autorité d'un monarque en cessation de règne.
En mage fatigué etun peu nul question artifices, le Tchélio de José Van Dam était parfait de rouerie (il doit être remplacé les 23, 26 et 29 décembre par Alain Vernhes). Quantà la Princesse Ninette d'Aleksandra Zamojska, sa voix d'oiseau "qui n'est pas d'ici" rendait à la Mélisande de Debussy, dont Prokofiev venait de découvrir Pelléas, une justice toute "maeterlinckienne".
Ecrit en français pour le Lyric Opera de Chicago en 1921, L'Amour des trois oranges s'entendait ce soir intelligiblement dans cette langue, nonobstant un surtitrage de précaution. Reste que les choeurs, quasi permanents sur scène, dispersés dans l'espace intersidéral de l'Opéra-Bastille, avaient parfois bien du mal à rester à la corde. Sous la direction sans éclat et sans surprise de Sylvain Cambreling, l'Orchestre de l'Opéra tirait cependant son épingle de la fosse.
L'Amour des trois oranges, de Serge Prokofiev. Avec Béatrice Uria-Monzon, Philippe Rouillon, Charles Workman, Barry Banks, José Van Dam, Hannah Esther Minutillo, Aleksandra Zamojska, Lucia Cirillo, Guillaume Antoine, Victor von Halem, Letitia Singleton, Natacha Constantin, Gilbert Deflo (mise en scène), William Orlandi (décors et costumes), Marta Ferri (chorégraphie), Joël Hourbeigt (éclairages), Orchestre et Choeurs de l'Opéra national de Paris, Sylvain Cambreling (direction). Le Monde Article paru dans l'édition du 03.12.05

17 décembre 2005


JEVEUXQUOI ?

Journée éprouvante à faire comme beaucoup, les magasins ; chercher les cadeaux pour les uns et les autres, accroché au cellulaire, « et lui, tu crois que ça lui plaira ? Dans cette couleur ? Un bouquin de cuisine ? ». S. m’avait donné rendez-vous aux Galeries Lafayette pour finir l’après midi ensemble. Extenués, saouls de la foule et de la frénésie ambiante, nous nous sommes réfugiés chez lui. Enfin un peu de calme : le dernier Diana Krall, un th et un bon papotage entre « bonnes copines » rien de mieux pour finir une journée. Vautrés sur son lit, discutant sur tout et de rien, juste à notre plaisir de passer un moment ensemble sans personne d’autres, la tendresse est venue, nos jambes se sont entremêlées, les bisous tendres aussi. Les caresses de plus en plus précises : les bras d’abord, puis sous le tee _shirt, puis le dessus du pantalon, comme si de rien était, tout en parlant. C’était bien, j’étais bien, heureux de ce moment de tendresse entre nous. Mais je voyais bien que tu voulais aller plus loin, tu me demandais de t’embrasser, tu mettais ma main dans ton caleçon : tu bandais bien entendu, et moi tout doucement, sans te vouloir te heurter je l’enlevais. J’étais bien, je voulais de ces caresses, j’étais content de retrouver le grain de ta peau, ce corps si souvent aimé, mais je ne voulais pas aller plus loin ; tu ne t’es pas formalisé, tu as sorti ta queue et tranquillement dans mes bras tu as commencé à te branler tandis que je te racontais quelques unes de mes dernières rencontres. Tu m’as dit « je veux jouir, montre-moi ta queue ! » je me suis exécuté, tu as continué ton travail tout en me caressant la bite de tes yeux et de ta main libre. Tu as joui, longuement, vraiment, dans un grand râle suivi d’un grand rire joyeux. J’ai immédiatement regretté mon refus. Tu t’es levé, je t’ai vu nu devant moi, j’ai vu ta merveilleuse queue devant moi et j’ai regretté mon refus. Je veux quoi ?
Je suis rentré à la maison car nous devions aller à l’opéra ensemble et j’avais oublié les billets. J’ai pris une douche et je me suis résolument branlé pour apaiser le malaise qui grandissait en moi.
Je veux quoi ?

12 décembre 2005


CECILIA

j'ai eu l'immense privilège d'assister au concert de Cecilia Bartoli au TCE; 2 heures d'enchantement à guichets fermés. Voilà là encore, c'est du bonheur, 2 heures de pur plaisir, des airs de castrats revisités par elle, une pêche incroyable, un public debout comme à chaque fois.

10 décembre 2005


Merci mon dieu

Grosse bouffée de joie & de bonheur ! En hiver, par ces grands froids extérieurs et intérieurs, cela ne peut que faire du bien.
J’ai une chance magnifique, magique ; je dois le dire. Et je remercie Dieu tous les jours des joies que la vie m’apporte quotidiennement. Bien entendu, comme tout le monde j’ai des hauts et des bas, des jours où tout va mal, ou plutôt où l’on croit que tout va mal, où l’on se fait des montagnes de rien. Mais en regardant cela de près, la vie m’a toujours sourit ; tout d’abord, j’ai toujours fait ce que j’ai voulu : j’ai travaillé quand j’ai décidé de quitter les petits boulots et de m’y mettre sérieusement, Je suis sorti seul de la drogue, et des milieux fascinants un temps, stériles très vite où elles nous mène. J’ai traîné mon cul partout et je n’ai rien attrapé.
WEIJI : crise/opportunité
J’ai un boulot stressant, qui me bouffe un temps fou, mais passionnant,et c’est cela l’essentiel car travailler pour gagner mon pain serait vraiment flippant ; moi j’accomplis quelque chose, je construit et en plus je gagne très correctement ma vie.
J’ai un mari, des amis que j’aime tendrement, qui m’habitent et qui me le rendent bien.
Mes années de drogue m’on quand même laissé une hépatite C virulente et rampante mais elle me permet de donner encore plus de relief à l’instant vécu et à venir ; à magnifier les sentiments et à rechercher l’essentiel pour que le temps qui reste soit vraiment du temps gagné avec et pour les autres.

04 décembre 2005


S. estderetour(suiteetfin)

L’épisode douloureux de Barcelone nous a au moins permis d’y voir plus clair dans notre histoire : oui, sans nul doute, c’était de l’amour, du fort, du puissant. Sans aucun doute aussi, il s’agissait d’une histoire pas vivable. La différence d’âge, le côté dévastateur de nos tempéraments associés. Même sexuellement, nous attisions l’un chez l’autre des penchants insoupçonnés, le goût d'une certaine violence. Ce n’était pas du cinéma ; au cinéma, on se déchire, on va au bout de l’histoire, mais on est dans le fantasme de l’auteur, les acteurs font le plus souvent ce que le scénariste n’a jamais osé faire. puis ils rentrent chez eux....
Cela semble bien froid, bien calculé, maîtrisé. Cela ne l’était pas, si les kilomètres n’avaient pas été là, entre nous, je ne sais pas si nous aurions su nous contrôler et insuffler à notre relation un peu de raisonnable. Nous avons décidé de nous écrire; une lettre par semaine, pas de mail ni de téléphone, pour éviter trop de spontanéité ; des lettres, du vidage de tripes, de la douleur, de l’espérance ; pas de mensonge, pas de non-dits, que du vrai.
Tu me racontais tes aventures, les mecs rencontrés, je te décrivais ma jalousie et bientôt les aventures en réponse aux tiennes.
Puis tu es venu à Paris, je n’avais pas envie de te voir ou plutôt si. Tu n’allais pas bien, cette vie espagnole, très loin des histoires de l’auberge du même nom, ne te convenait pas. Les premiers jours, nous avons tout fait pour ne jamais nous voir seuls, des amis autour, à chaque fois. Puis, le dimanche après midi, celui de ton retour vers l’Espagne, tu m’as appelé ; je visitais mon futur appartement encore en travaux. Tu m’as rejoint. Tu avais pleuré, je le sentais, je le voyais dans ton regard. Nous n’avons pas tenu longtemps, ta tristesse était immense, je ne pouvais qu’essayer de la consoler. La tendresse a très vite laissé la place à la passion. Dans la chambre vide, sur le parquet vitrifié de neuf, nous nous sommes déshabillés, j’avais envie de retrouver la texture de ta peau, cette couleur, ce blanc que je reconnaîtrais entre mille. Caresser tes fesses charnues, en lécher les poils et chercher de la langue ta rondelle si souvent adorée. Et ta bite, jamais je n’ai trouvé une bite si adaptée à mon plaisir, à ma bouche à mon cul.
La chaleur de l’été aidant, nous nous sommes vite retrouvés trempés de sueur, roulant l’un sur l’autre. Nos corps se retrouvaient, nos mains allaient là où elles avaient trouvé tant de fois le plaisir : tes aisselles, nos couilles toutes ramollies par la chaleur, mes tétons durcis par tes pressions expertes, les veines saillantes de mes bras, de ma queue, surtout. De ma langue, je captais la sueur de ta poitrine, de ton nombril et lentement me dirigeait vers ta queue afin de l’engloutir au plus profond de ma gorge, deux doigts explorant ton cul.

Puis, fou d’amour, j’ai voulu me confondre avec toi, ne faire qu’un. Je t’ai demandé de t’asseoir sur le sol et je me suis doucement empalé sur toi, j’ai pesé de tout mon corps afin que ta queue soit tout entière happée, enserrée. J’aime ces moments là ; je sens la queue de l’homme que j’aime en moi, je n’ai pas envie de bouger, pas encore ; je voudrais au contraire que cet instant dure, dure, longtemps. Je prend sa tête dans mes mains, je tire un peu les cheveux, les yeux rivés dans les siens, les yeux fous de plaisir, d’amour ; des fois, ne supportant qu’à peine ce que je lis dans ses yeux, je sens ma bite droite comme un I battre frénétiquement contre mon ventre, prête à jouir uniquement de l’intensité de l’instant ; c’est souvent le moment que je choisi, ou plutôt le moment où le « je t’aime » s’impose à moi.
Nous avons ainsi fait l’amour, longuement, intensément, sans nous soucier de la fenêtre ouverte sur la cour, sans nous soucier de mes futurs voisins !.
Après, Nous sommes restés, nus à même le sol, sans rien dire, longtemps. Nos mains continuant à se chercher l’une et l’autre. Puis tu t’es levé, tu m’as regardé, tu pleurais ; il fallait partir, regagner cette ville du sud où tu ne te plaisais pas, où tu te sentais seul.
C’est la dernière fois que nous avons fait l’amour ensemble.
Bien sûr tu as commencé à te faire à la vie catalane, à la douceur de vivre méditerranéenne. Nous avons continué nos échanges de courriers ; tout doucement, les lettres d’amour sont devenues des lettres d’amitié. Je me réjouissais de tes succès ; de ton nouveau boulot, de ton insertion dans un groupe d’amis. Tu n’avais plus envie de venir à Paris. Ces longues conversations nous remettaient doucement dans une relation plus normale. Nous serions les meilleurs amis du monde ; bientôt. Il fallait cependant encore un peu de temps, un peu d’éloignement.
Maintenant tu es à Paris, tu vas vivre à Paris. Tout va bien..

S. est de retour "6" ,
S. est de retour "5"
,S. est de retour "4" ,S. est de retour "3" ,S. est de retour"2" ,S. est de retour "1"


03 décembre 2005


NOEL
Bon, c’est dans ma petite histoire personnelle, un moment à inscrire d’une pierre blanche ; j’ai cédé : nous sommes allé acheté notre premier sapin, mon premier sapin de Noël. Du coup, nous allons allé au Bon Marché qui porte si mal son nom, et acheté, des tas de boules rouges, dorées ; des boules en papier mâché (j’espère que ce n’est pas par de petits n’enfants indonésiens…). De jolies guirlandes lumineuses, des étoiles, un petit pinochio en bois,…. Bref, ça brille, ça clignote, on le voit du dehors. Enfin, un home habité bourgeoisement comme précisé sur le bail