30 avril 2006

lebeaufrançaisquiparcourelatoile

bon je ne suis pas un habitué des chaînes hertziennes et donc j'échappe fort heureusement aux émissions de télé-réalité et surtout à ces nouveaux jeux du cirque que sont ces concours de futurs chanteurs. Mais on ne peut pas louper ce Gaël et sa belle gueule! Et maintenant qu'il chante Obispo, on le retrouve même sur des blogs californiens!...


Platée
Direction musicale Marc Minkowski
Mise en scène et costumes Laurent Pelly
Décors Chantal Thomas
Platée Paul Agnew
La Folie / Thalie Mireille Delunsch
Mercure Yann Beuron
Thespis Bernard Richter
Jupiter François Lis
Junon Doris Lamprecht
Cithéron, un Satyre
Choeurs et musiciens du Louvre Grenoble
Que du bonheur ! Cette reprise de Platée n’offre que du bonheur, celui du rire et de l’esprit mêlés au plus haut point. Premier opéra comique français, pastiche de la Tragédie-lyrique, comédie burlesque, Platée (1745) est un bijou de l’art lyrique qui a su trouver, avec le couple Minkowski-Pelly, ceux qui savent le faire briller de mille feux. Marc Minkowski connaît la partition comme sa poche et met en lumière toutes ses trouvailles, ses clins d’œil, sa pyrotechnie. Jouant sur la dimension pastiche, Laurent Pelly nous montre les gradins d’une salle d’opéra s’écartant progressivement pour laisser place au monde des grenouilles et des marais gouverné par la «naïade ridicule», Platée. La comédie et la cruauté de l’amour s’y expriment sous toutes ses formes, notamment dans des danses pleines d’ironie de Laura Scozzi.

22 avril 2006


Venise

même les saints sont beaux

17 avril 2006

VENISES

"Parfois je cherche à me faire saigner , en m'imaginant que Venise meurt avant moi, qu'elle s'engloutit, n'ayant finalement rien exprimé, sur l'eau, de sa figure. S'enfonçant, non pas dans des abîmes, mais de quelques pieds sous la surface; émergeraient ses cheminées coniques, ses miradors, où les pêcheurs jetteraient leurs lignes, son campanile, refuge des derniers chats de Saint Marc. Des Vaporetti penchés sous le poides des visiteurs sonderaient la surface où se delaie la fange du passé; des touristes se montreraient du doigt l'or de quelque mosaïque, entre cinq ballons de water polo flottants: les dômes de Saint Marc; la Salute servirait de bouée aux cargos; au dessus du grand canaldes bulles monteraient , dégagées par les hommes-grenouilles cherchant à tâtons les bijoux des americaines dans les coffres d'un grand hôtel immergé.
Venise se noie; c'est peut être ce qui piouvait lui arriver de plus beau?" Paul Morand Venises; je l'emporte toujours avec moi.....

16 avril 2006

Venise, BasiliqueSanMarco

Messe de Paques, par le patriarche de Venise; Eglise comble; signe des temps? Office en 4 langues, homelie du Patriarche traduite également en 4 langues.
"Vous savez bien qu'un peu de levain suffit pour que toute la pâte fermente. Purifiez-vous donc des vieux ferments et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes comme le pain de la Pâque, celui qui n'a pas fermenté"
Tout est dit, la messe aussi!

15 avril 2006

bisousentremecs



un peu de tendresse ! bordel!!..

Douxmoments d’insouciance

Voilà, on se lève le matin et on a laissé derrière soi, loin derrière une nuit de sommeil, les soucis, le boulot, le stress de la vie quotidienne, tout ce qui finalement remplit notre tête jour après jour. Tout ce qui peu à peu efface la candeur, ces regards d’enfance où seule l’insouciance et la joie de vivre le moment présent et de découvrir le moment à venir transparaît. Et puis ce matin, premier d’une courte parenthèse Pascale, on y est, le café a un goût différent, on regarde le sac que l’on va remplir de quelques vêtements, le guide de voyage,… On vaque en caleçon, le sourire aux lèvres. On a le temps devant soi, on se sent lavé, lavé de cette crasse citadine et besogneuse du « struggle for life ».
Regardons nos photos d’adolescence, regardons la fraîcheur de nos sourires, la lumière de nos regards de ce temps. Aujourd’hui, je me revoie.

vacanze

dès ce soir je/nous serons à Venise, ville exquise. Quelques jours pour flaner, se retrouver.
prendre le temps, le voir s'écouler, presque palpable. Le temps ..

10 avril 2006

Extasedetouteéternité
Justeavant

A quoi on pense juste avant ? Avant le premier contact, avant que les yeux explorent les yeux, les mains explorent la peau, découvrent sa granularité. A quoi pense-t’on.
Ce mec rencontré peu importe où. Ce mec qui nous a suffisamment excité juste du regard ou par un frôlement ou encore quelques mots échangés. Juste assez pour nous mettre les hormones en ébullition, juste assez pour le suivre chez lui ou chez soi peu importe, le suivre.
Et puis on est là près d’un lit ou d’un canapé, les vêtements sont de trop, une gêne à la fusion. On se demande alors si on eu raison, raison de suivre ce regard bleu, ce sourire plein de promesses. Bien sûr, là au fond du jean, le désir est là prêt à se durcir, mais tellement fragile, tellement tributaire du premier contact, d’une texture de peau, d’une granularité, du mot qui va tout fouttre en l’air. Alors oui on se concentre sur ce désir naissant, pour le faire durer ; on se remémore les quelques secondes qui ont suffi pour nous amener là où on est maintenant. Comment est il, en vrai ? Quels sont ses phantasmes ? J’ai envie qu’il me triture les seins, qu’il me les mordille longtemps, qu’il me pousse aux limites de la douleur. J’ai envie que cela soit long, lui lécher les couilles, le cul ; est-il propre ?
Et puis, le slip est enlevé et ce n’est plus le moment d’avoir le trac. Déjà sa main s’approche, ses yeux sont là et ce que je voulais y voir s’y trouve bel et bien. Sa queue est ce qu’elle est et on fera avec, sa peau n’a sans doute pas la texture que mes doigts attendaient mais qu’importe ! Sa langue rencontre la mienne, mes mains sont dans ses cheveux ; tout bascule. Nous y sommes, le monde est loin derrière, les bruits de la rue s’estompent, l’univers est concentré autour de nous et de ces deux corps qui se cherchent.
Tout est bien.

09 avril 2006

Après-mididereines
Beau soleil et temps froid sur Paris. Après ma coupe de cheveux chez Stéphane, je suis allé me balader aux tuileries parmi les touristes et quand même quelques parisiens perdus au milieu de cette tour de Babel bruyante et gaie.
Affalé sur un fauteuil en fer, captant avidement ce premier soleil de printemps.
J’ai alors eu envie de voir S. de passer du temps avec, juste être avec.
Tu étais chez toi, tu m’as dit de passer et bien entendu j’ai accouru, laissant là le soleil et ma paresse du moment.
Nous avons bu le café sur ton lit, collés l’un à l’autre. Nous nous sommes raconté notre semaine, simplement ; le boulot, le mec de « l’usine » que tu as repéré dimanche dernier dans les vestiaires et que tu comptes bien revoir ce dimanche. De petits riens mais avec ton sourire, espacés de bisous et de douces caresses. J’ai envie et besoin de ces moments là mais je crains maintenant que cela redevienne « sexe ». Que tu poses comme souvent ta main sur mon jeans, avec ton regard bleu rivé sur moi. Que tu découvres que je bande et que tu m’allumes une nouvelle fois. Je t’aime oui, je voudrais encore et encore me fondre avec toi, en toi. Intensément. Mais où cela nous mènerait-il ?
Tu as joué le jeu, nous sommes resté sur el registre de la tendresse. Après une douche rapide, nous avons décidé d’aller faire, en « bonnes copines » le Bon Marché : So chic.
Passer une demi-heure avec ce si charmant vendeur de Guerlain pour trouver un nouveau parfum pour le printemps. Un Bob Paul Smith pour O. un passage obligé aux sous-vêtements et, pour finir un thé et une pâtisserie passage Vivienne.
Tu n’arrêtais pas de me faire renifler ton poignet aspergé de Guerlain, moi à chaque fois, je posais délicatement un baiser dessus, attendant avec impatience le suivant !
Un délicieux après-midi, si banal, juste toi et moi..

04 avril 2006

I'm GAY ,how Can I Be Sure
That God Loves Me, Too?




étonnant tout cela. Les américains dépensent une énérgie considérable à se persuader que, bien qu'ils soient gays, Dieu les aime quand même.
alors que c'est si simple! si on croit en Dieu, on sait qu'il est amour et donc qu'il ne peut que nous aimer aussi!
le reste c'est un fatras religieux qui revient à dire que l'on se sent exclus de l'église qui, de fait exclue les gays. mais dieu n'est pas l'église, dieu est au dedans de chacun de nous et tout, ainsi est plus simple.
"Aimons nous les uns les autres"

03 avril 2006

Un dernier jardin
T’es-tu imaginé que le jour ne se lèverait plus, que je demeurerais seul
Témoin de notre amitié ?
"On oubliera jusqu’à nos noms,
Nul ne se rappellera notre œuvre.
Notre vie s’effacera comme la trace d’un nuage,
Dissipée telle une brume chassée par les rayons du soleil, vaincue par sa chaleur.
Car notre vie qui se réduit au passage d’une ombre ne sera qu’étincelles sur le chaume."

C'est le printemps, il est temps de s'occuper des plantes, de préparer le jardin pour les W-E paresseux et les soirées entre amis, à la frâiche; et je sais qu'à Paris c'est un luxe rare/
Chaque année à cette période, je pense à Derek, à son jardin dernier plaisirs de sa vie.

Enfer et paradis En décembre 1986, Derek Jarman découvre l'enfer et le paradis. L'enfer: sa maladie. Le paradis: une petite maison de pêcheur, dans le Kent, non loin de Dungeness. Planté entre un vieux phare et une centrale nucléaire, balayé par un vent de force 6, Prospect Cottage est une bicoque laquée noir aux fenêtres jaune citron. Il n'y a pas de jardin. Ici, officiellement, rien ne pousse. Jarman tombe amoureux de ce «paysage frappé par la désolation». C'est ici qu'il vivra ses dernières années. Et son ultime fantaisie artistique. Sur la plage, à marée basse, il ramasse des silex, des débris, du bois flotté, des galets, de la ferraille et des coquillages, qu'il sème ensuite sur un bout de terrain. Il creuse des trous partout, les fourre de fumier, et plante au hasard des aubépines, des coquelicots, des iris, des jonquilles et des bleuets. Prospect Cottage devient une thérapie. «Ce jardin embellit mon sursis», écrira-t-il.
Derek Jarman continue son œuvre. Rien ne peut l'arrêter. L'hiver, vêtu d'une djellaba en laine, il parle à ses plantes et à ses sculptures. Des heures et des heures. Parfois, il quitte ses chats, ses abeilles et son corbeau apprivoisé, le temps d'aller tourner un clip pour Patti Smith, la rockeuse de légende, ou de trousser un documentaire sur le philosophe Wittgenstein. Ou encore de s'évader à Giverny, où il puise un soutien complice dans le jardin de Claude Monet. Chaque fois, il rentre, de plus en plus affaibli, dans son paradis. Ses derniers mots sont d'une poésie pure et déchirante: «Les digitales, qui paradent le long du lac en peloton, comme des soldats, ont une odeur qu'on distingue à peine. Les algues sont revenues...» Les grands rêveurs ne meurent jamais. Dans l'argot des gens de peu, on ne dit pas mourir, on dit «partir sous les fleurs».
Un dernier jardin Derek Jarman éd. THAMES &