27 décembre 2007


tannhaüser - Opera de Paris

En trois actes, poème et musique de Richard Wagner.
Orchestre et choeurs de l’Opéra national de Paris. Dir. Seiji Ozawa.
Mise en scènes. Robert Carsen
27/12/07
libé
le Monde

25 décembre 2007

What's up doc?!!!! c'est Noël!!!
Noël, pendant des années de jeunesse je craignais ce jour de "réjouissances". Je redoutais ces moments où la joie était de mise, où ma mère et mon père si seuls dans cette grande ville, achetaient ce que les riches étaient supposés manger. Longtemps j'ai détesté le foie gras et le saumon que nous mangions dans la honte d'avoir pioché dans les économies. Longtemps j'ai évité ces conversations du lendemain où gamins nous décrivions avec force détails, les cadeaux, le nombre d'invités, les successions de plats.
Maintenant je suis grand, je me suis constitué (re) une famille et voilà comme chaque année, c'est un bon/mauvais moment à passer. Comme chaque année, je me dis que je déteste ce moment de frénésie collective, de fêtes "forcées", d'agapes qui s'eternisent. Oui c'est tout cela Noël. Mais c'est aussi, un moment où l'on va faire plaisir (quand on la chance d'avoir des gens qu'on aime et à qui on veut faire plaisir), on va nous faire plaisir. Et puis il y a le regard des gosses, quand ils voient le sapin, et la montagne de cadeaux dessous. Quand ils essaient de deviner les noms sur les paquets!
Noël, c'est aussi dans mes souvenirs d'enfant le moment où l'on allait avec l'école, recueillir des vivres, des cadeaux pour les distribuer aux personnes agées. Je ne suis pas sûr que beaucoup d'écoles pratiquent encore cet acte unique de solidarité, cette petite leçon de civisme pour les enfants-adultes en devenir. Alors je me dis que moi aussi, cette année encore j'ai été bien loin de tout cela, bien au chaud, dans mon univers de cadeaux et de bonheur partagé.
urbi et orbi

20 décembre 2007


Cecilia Bartoli
TCE le 16 décembre

La mezzo la plus époustouflante de ces dernières années cède elle aussi à la mode de l’album-souvenir, prétendant faire revivre une voix mythique, inouïe et perdue à jamais par l’interprétation du répertoire qui lui fut autrefois dédié. Maria Malibran fut en effet la première grande diva de l’histoire de l’opéra moderne. Icône romantique issue de la famille Garcia, qui donnera des noms aussi incontournables pour le monde lyrique que Pauline Viardot ou Manuel Garcia, la légende veut, comme aime à le souligner sa moderne doublure, qu’elle chantât à en mourir… C’est l’occasion inespérée pour la mezzo de mettre en avant le timbre si particulier qui fut aussi celui de son aînée. Un timbre qui, d’après l’analyse des documents d’époque, fut celui d’une mezzo tourmentée.
Si le timbre sombre (qui fut aussi une des caractéristiques de la voix de Callas) sied merveilleusement bien aux héroïnes tragiques de l’opéra romantique (Norma, la Somnambule, Elvira…), ces airs lyriques sont toutefois abordés ici le plus souvent "pianissimo" et se perdent parfois dans les coloratures, certes admirables, mais qui rivalisent mal avec la puissance du grand soprano pour qui ces rôles sont traditionnellement dévolus depuis. Le tout sonne donc peu convaincant, même si l’aventure est passionnante. On imagine l’excitation de la mezzo à l’abord d’un tel répertoire d’opéra traditionnellement "prohibé" pour elle !



harnoncourt & le Concentus Musicus Wien et de l’Arnold Schœnberg Chor

Paris. Salle Pleyel 18-XII-2007. Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Cantate pour le 24ème dimanche après la Trinité « Ach wie flüchtig, ach wie nichtig » BWV 26 ; Cantate de l’Avent « Swingt freundig euch empor » BWV 36 ; Cantate pour le 27ème dimanche après la Trinité « Wachet auf, ruft uns die Stimme » BWV 140. Julia Kleiter, soprano ; Elisabeth von Magnus, mezzo-soprano ; Kurt Streit, ténor ; Anton Scharinger, basse ; Concentus Musicus Wien ; Arnold Schœnberg Chor ; Erwin Ortner, chef de chœur ; Nikolaus Harnoncourt, direction.

Le public était là, fidèle et nombreux, ce Mardi 18 Décembre à Pleyel, pour le second rendez-vous de l’année (voir notre chronique du 30/01/2007) avec Nikolaus Harnoncourt à la tête du Concentus Musicus Wien et de l’Arnold Schœnberg Chor.

L’éminent chef autrichien avait choisi de célébrer le temps de l’Avent avec trois cantates sacrées écrites par le Cantor à Leipzig entre 1724 et 1731 ; des œuvres qui répondent toutes, comme le rappelle très justement Gilles Cantagrel dans sa notice de programme, à une fonction liturgique et exigeraient, dans l’idéal, d’être entendues sous les voûtes résonantes d’une église. L’acoustique relativement sèche de Pleyel nécessitait donc ce soir une certaine proximité d’écoute si l’on voulait pleinement jouir des couleurs de l’ensemble instrumental et de l’extraordinaire travail de détail auquel se livre cet ardent défenseur du discours musical baroque.

19 décembre 2007

collec de photographes (II)
Benjamin Huseby


Ce monsieur a photographié le beau slovène Marko Brozic qui s'expose par ailleurs sur Myspace






16 décembre 2007

SONGofMYSELF

Si mon culte se tourne de préférence vers quel
que chose, ce sera vers la propre expansion de mon corps, ou vers quelque partie de lui que ce soit.
Transparente argile du corps, ce sera vous! Bords duvetés et fondement, ce sera vous! Rigide coutre viril, ce sera vous!
D'où que vous veniez, contribution à mon développement, ce sera vous!
Vous, mon sang riche! vous, laiteuse liqueur, pâle extrait de ma vie!

P
oitrine qui contre d'autres poitrines se presse, ce sera vous!
Mon cerveau ce sera vos circonvolutions cachées!
Racine lavée de l'iris d'eau! bécassine craintive! abri surveillé de l'oeuf double! ce sera vous!

Foin emmêlé et révolté de la tête, barbe, sourcil, ce se
ra vous!
Sève qui sci
ntille de l'érable, fibre de froment mondé, ce sera vous!
Soleil si généreux, ce sera vous!
Vapeurs éclairant et ombrant ma face, ce sera vous! Vous, ruisseaux de sueurs et rosées, ce sera vous!
Vous qui me chatouillez doucement en frottant contre moi vos génitoires, ce sera vous!
Larges surfaces musculaires, branches de vivant chêne, vagabond plein d'amour sur mon chemin sinueux, ce sera vous!
Mains que j'ai prises, visage que j'ai baisé, mortel que j'ai touché peut-être, ce sera vous!

Je r
affole de moi-même, mon lot et tout le reste est si délicieux!
Chaque instant et quoi qu'il advienne me pénètre de joie, Oh! je suis merveilleux! Je ne sais dire comment plient mes chevilles, ni d'où naît mon plus faible désir.
Ni d'où naît l'amitié qui jaillit de moi, ni d'où naît l'amitié que je reçois en retour. Lorsque je gravis mon perron, je m'arrête et doute si ce que je vois est réel.
Une belle-de-jour à ma fenêtre me satisfait plus que toute la métaphysique des livres. Contempler le lever du jour!
La jeune lueur efficace les immenses ombres diaphanes
L'air fleure bon à mon palais.
Poussées du mouvant monde, en ébrouements naïfs, ascension silencieuse, fraîche exsudation,

Activation oblique haut et bas.
Quelque chose que je ne puis voir érige de libi
dineux dards
Des flots de jus brillant inondent le ciel.
La terre par le ciel envahie, la conclusion quotidienne de leur jonction
Le défi que déjà l'Orient a lancé par-dessus ma tête,
L'ironique brocard: Vois donc qui de nous deux sera maître!
Walt Whitman (Traduction d'André Gide)

sapin,...

heureusement que tu es là. Heureusement, que ta joie de vivre m'accompagne tous les jours et m'aide à surmonter ces moments difficiles. Ce bordel professionnel qui me bouffe depuis trop longtemps la vie. Il va falloir en finir; certes. La semaine prochaine sera, je le sais très dure. Peut être, annoncera t-elle, la fin de ce poste. Le soulagement, le début d'un autre monde que je n connais pas encore. En attendant, Noël approche. Noël et la paix des braves. Et toi comme chaque année, tu as voulu faire le sapin. Ce matin, les guirlandes, les boules et les étoiles sont remontées de la cave. Nous l'avons disposé près de la cheminée. C'est Bien
c'est pour cela que je t'aime.

27 novembre 2007

collec de photographes

En plus de ceux référencés dans la colonne de droite "très beaux à voir"; Après avoir propos de suivre Slava sur son site et son blog. je vais continuer avec d'autres photographes à voir today : ethan James
voici ce qu'il nous dit:
I photograph people. Being a model, entertainer, artist or other is wonderful but to me you are a person first, and I will photograph you in that manner. There is no specific type, age, height, race, etc. that draws my eye more than another. I believe in photo honesty, not photo beauty so the idea of what "photogenic" has come to mean unsettles me. My photography is about the individual because our differences are what make the images so powerful.
son site
son blog


Justin

j'ai regardé ce soir sur NRJ12 ,le concert de Justin Timberlake à NYC.
j'avoue, j'avoue, j'ai craqué pour son marcel sous la chemise blanche. voilà ce que c'est, une belle gueule, une démarche chaloupée, un sourire d'enfer et hop! on pardonne tous mais les grossières fautes de goût.
Vive les marcel! et en plus durant le générique, quand on lui demande "slip ou caleçon" on apprend qu'il en porte deux sur scène. "pour un meilleur maintien"! quelle nouvelle! il est trop bien, justin.
petite mort

C’est l’instant d’après, l’après de la petite mort. C’est l’abandon après l’abandon. Un petit instant d’éternité. Le silence du cocon, le silence d’il y à bien longtemps, lorsque nous n’étions pas encore, juste une chose à venir, épargnée du monde.

Très vite, tout reviendra, le froid de la chambre, les bruits du voisin du dessus et puis, bien sûr la fatigue de la journée et la pensée des jours futurs. Mais, juste là, rien d’autre que la froide sensation de cette goutte de soi, qui descend tout doucement le long de la cuisse.


25 novembre 2007

Slava Mogutin


Yaroslav “Slava” MOGUTIN, né en 1974 en Sibérie, écrit depuis ses 18 ans des essais et des critiques littéraires. Profitant du vent de liberté qui souffla sur l’ex-Union Soviétique après la perestroïka, à Moscou, il s’imposa très vite comme le premier journaliste et écrivain gay russe. Depuis 10 ans il est exilé aux U.S.A. pour ‘hooliganisme malicieux accompagné de cynisme exceptionnel et d’extrême insolence’. Depuis 1999, il présente un travail “coloré”, dissident et joyeux mixant au travers de multiples supports -photographies, dessins, sculptures et performances- différents codes de la sexualité masculine empruntés à la culture urbaine, à la mode, au fétichisme et à l’univers du porno. Provocant et très iconoclaste, il bouscule les standards de la photographie de nus masculins. En 2004, il fonde le collectif “SUPERM” avec Brian KENNY. Slave MOGUTIN et Brian KENNY vivent et travaillent à New-York. Slava MOGUTIN, le site Ici, le blog : http://slavamogutin.blogspot.com/ A propos de LOST BOYS, ici

Je sais que ça va mal



Je ne vais pas bien. Voilà, je rentre de nouveau dans ces longues périodes où le boulot me remplit trop la tête. Après ces neuf jours de grève, de marche à pied. Neuf jours où je suis arrivé très tôt et où je suis parti très tard. J’ai plus envie de rien, j’en ai littéralement « plein le dos ». Je déprime, je ne supporte plus mes collègues de bureau, les contradictions, je déprime quoi !
Alors ce samedi je suis allé m’acheter des sous-vêtements. Je suis allé courir les magasins à la recherche de slips, boxers et autres caleçons ! Je le jure cela faisait très longtemps que je n’avais plus été l’objet de ces convulsions. Renouveler ma collec, déjà bien conséquente et en prenant bien garde que ces slips, boxers et autres shorty’s correspondent bien à mon état d’esprit du moment ! Et en ce moment, là maintenant, pas question de rechercher de belles matières, des slips ou des boxers qui moulent bien, qui mettent en valeur, qui restent parfaits lorsqu’ils sont portés. Des qui restent parfaits dans la glace du gymnase, parfaits comme sur les photos des magazines. Non, rien de tout cela ; je voulais, des cotons, confortables voire plus larges que nécessaires. Des formes qui collent à mon corps du moment qui s’empatte, des formes où je serai à l’aise, où il faudrait de temps en temps remettre les choses en place. Des basiques quoi, du pas cher. Rien de tout ce que l’on peut voir dans les vestiaires aucune de ces ceintures « brandées » de CK, de D&G qui laissent des traces sur la peau quand on les ôte. Alors je suis allé chez H&M, pull & bear, american apparel, et suis revenu avec des boxers pour gosses, avec des sickonineteen et des Xdye. Voilà, c’est simple la vie. Je me sens bien, avec mon boxer psychédélique un peu lâche et sans maintien aucun et sa ceinture noire avec des XD tout le long qui dépasse bien de mon jean taille basse. Sans compter ce boxer tout simple et sa ceinture liserée rouge que je mettrai demain sous mon costume.

Retour vers l’adolescence, rien de mieux pour ne plus penser à l’enfer de demain, le monde des adultes, le monde des costumes cravate, des décisions à prendre et des bonne idées à avoir et vite.

J’ai quinze ans qui dit mieux !

MikaAAAAAAA!!!!!!

Bon c'est dit, j'aime Mika! mais comment ne pas aimer! c'est de la bonne pop, rien à dire, gentillement mondialisée (batteur qui est une batteuse black, guitariste asiatique, ...) et en plus il est tout mignon,....




24 novembre 2007

martine pète un câble!!!!!
martine

Martine est au coeur de l'actualité de la toile. Le site qui parodiait les couvertures des albums de la jeune fille née dans les années 1950 a dû fermer boutique à la demande des éditions Casterman.

19 novembre 2007

sale temps, sale grève

Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?

Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?

- Vous vous servez là d’une parole dont le sens m'est restée jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L’or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas...

les merveilleux nuages !

L'étranger - Baudelaire

15 novembre 2007

Gardiner se met à Brahms
salle pleyel - 15 nov 2007
programme

Révolutionnaire et romantique :

Terriblement british, cet homme, (parfait francophone parce que sincèrement francophile), est un chef comme le Royaume Uni n'en compte pas beaucoup. Grand expert de Berlioz, amateur assumé de la race de bovins de Sallers, ce chef est aussi et surtout un authentique paysan, au sens le plus noble du terme. Son goût pour la vie dans cette admirable campagne du Dorset où il est né, le poursuit depuis l'enfance, depuis cette heure où son père lui enseigna l'art de cultiver son jardin... avant de lui consentir du bout des lèvres, le droit de faire ce qui lui plaisait par dessus tout : diriger un orchestre baroque, diriger des interprêtes dans un opéra de Rameau, "monté", mis en scène par sa mère dans le parc à la beauté si délicate de la maison familiale... Bref, de le sacrifier définitivement à Claudio Monteverdi, à Bach, à Rameau, mais aussi à Berlioz, et aujourd'hui à Brahms...

Qui s'en plaindra ?

13 novembre 2007

Opéra!

TOSCA



Opéra Bastille, Paris • 13.11.07 à 19h30
Giacomo Puccini (1900)

Direction musicale : Nicola Luisotti. Mise en scène : Werner Schroeter. Avec Catherine Naglestad (Tosca), Vladimir Galouzine (Cavaradossi), Samuel Ramey (Scarpia), Wojtek Smilek (Angelotti), Christian Jean (Spoletta), Jean-Philippe Marlière (le Sacristain), Yuri Kissin (Sciarrone), Christian Tréguier (le Geôlier).

Que du bonheur ! Luisotti conduit la partition de Puccini avec une telle fougue qu’elle en devient incandescente. Le début de l’acte II, en particulier (jusqu’au “Vissi d’arte”, qui casse un peu l’ambiance), est un bonheur de tension et d’intensité dramatique. Du côté des rôles masculins, difficile d’imaginer plus envoûtant que le Scarpia de Ramey, parfaitement ignoble et pourtant si humain dans son attirance pour Tosca. Et Galouzine est merveilleux en Cavaradossi : il pimente son rôle de ténor italien canonique d’un soupçon de gravitas russe qui lui donne une substance d’une parfaite onctuosité. Un peu moins convaincu par Naglestad, qui n’est pas tout à fait sur son terrain naturel, me semble-t-il. Incontestablement, elle a le “look” du rôle, mais ça ne suffit pas tout à fait. J’avais déjà vu la mise en scène de Schroeter il y a à peu près exactement sept ans avec Sylvie Valayre en Tosca, Franco Farina en Cavaradossi et Jean-Philippe Lafont en Scarpia. (Il y avait déjà Yuri Kissin en Sciarrone, mais à l’époque c’était Youri Kissine.) Je l’ai trouvée ce soir beaucoup plus élégante et équilibrée que dans mon souvenir. La mise en scène situe l’action dans un univers stylisé à dominantes géométriques dans lequel se retrouvent quelques éléments emblématiques au contraire totalement figuratifs, le tout baigné d’une lumière très joliment atmosphérique.
Une réussite, incontestablement.


11 novembre 2007

Abonnés absents

Abonnés absents

Une journée de farniente ; une journée à digérer les soubresauts (professionnels) de la semaine écoulée et surtout à ne pas penser à ceux de la semaine à venir.



10 novembre 2007

Somewhere




Somewhere, you'll be there and I'll find myself
Chambre froide,
Lumière blafarde
Corps désolé et sans caresses,
Corps glacé, soir d’hiver
Je déteste me regarder
Je ne puis me voir que dans le regard des autres
Je me déteste ?
Je m’aime ?
Je n’existe que par toi ou lui
Me voir est une douleur
Comment peut-on m’aimer
Comment peux-tu ?



09 novembre 2007

Télévision (le groupe)

(re) découverte


j'écoute en boucle le premier disque de TELEVISION (1977)
Parmi tous les groupes de la vague punk de la fin des années 70, Television est de loin le plus intéressant et pour une bonne raison : son caractère progressif. En effet, contrairement à la majorité des groupes punks des l'époque, Television se refuse à rejeter les autres styles musicaux et incorpore ainsi de multiples influences à sa musique.

Ainsi la musique de Television garde les éléments principaux du punk : sa simplicité, son caractère sec, incisif et répétitif, mais sonne pourtant très différemment des Sex Pistols ou des Ramones.
Les deux excellents guitaristes que sont Tom Verlaine et Richard Lloyd se complètent à merveille et réussissent à faire de Marquee Moon un véritable et magnifique album de guitare (incroyable pour du punk...).

Le chanteur guitariste Tom Verlaine compose la totalité des titres (excepté "Guiding Light") et force est de constater une incroyable constance dans la qualité. Aucun titre ne se détache vraiment du lot si bien que Marquee Moon constitue un véritable album au sens noble du terme et tranche encore une fois avec cette multitude de médiocres albums de punk portés par un ou deux singles.

Après une telle démonstration il devient légitime de se demander si cette musique est réellement punk. Et bien oui! Cette musique punk est à conseiller à tous ceux qui n'aiment pas le punk. Marquee Moon reste d'ailleurs toujours incompris de certains amateurs du genre totalement désarçonnés par sa richesse.

04 novembre 2007

Je te connais si bien

Je te connais si bien

Je te connais si bien. Rien de ton corps ne m’est étranger. J’en connais chaque recoin, pour les avoir parcourus, explorés, de mes yeux, du bout de mes doigts du bout de ma langue. J’en connais chaque pore, pour en avoir léché la sueur. J’en connais chaque grain de beauté, et chacune de tes imperfections m’est familière. Je te connais si bien, je te connais depuis si longtemps maintenant.

Ce soir, comme beaucoup d’autres soirs, je te regarde. La maison, notre maison du Périgord est maintenant vide ; les amis sont partis, nous laissant enfin seuls. J’aime ces séjours chez nous, où la maison retentit des bruits familiers des amis, de l’amitié, alternant avec notre solitude choisie.

Je te regarde donc. Tu reste là devant moi, au sortir de la douche, étonné de mon regard insistant posé sur toi. Toi, une serviette enroulée autour de la taille, quelques gouttes mal séchées coulant sur ton torse. Toi et tes cheveux longs mouillés plaqués sur ton visage et ton cou. Je t’approche de moi, de mon visage. Je caresse ton ventre, ces doux poils sur cette peau si blanche rosie par l’eau brûlante de la douche ; ces doux poils qui disparaissent sous la serviette vers ton sexe si souvent aimé. Et puis ce petit grain là au creux de ta hanche, ce petit grain qui me dit que c’est toi.

Alors, je t’enlève doucement cette serviette qui me sépare de mon toi intime, de mon toi à moi seul. Je découvre alors cette touffe de poils que tu arranges si bien, comme ces mecs sur les photos du web, cette touffe de poils blonds qui couronne ta queue et tes couilles rasées ; cette queue à nulle autre pareille ; cette queue que je connais si bien et qui va si bien à ma bouche.

Après seulement, après le plaisir, je reposerai mon visage sur tes fesses ; tes fesses charnues et si poilues (tu n’aimes pas que je le dise) mais si confortables j’y plongerai mon visage tout entier, mes mains parcourant sans se lasser tes merveilleuses boucles soyeuses. Tu t’endormiras alors, bercé par mes baisers. Tu t’endormiras alors, sachant être aimé.

Bouquins

Novembre

C’est le temps des vacances, le temps du recul. C’est le temps de prendre le temps ; la maison est froide, elle nous rend ainsi la solitude dans laquelle nous l’avons laissée depuis les cris et les rires de l’été. La cheminée est encore pleine des cendres des derniers feux. La cour est remplie de feuilles mortes et les figues ont pourri à même la branche faute d'avoir pu être cueillies. L’abandon.

Le feu, le feu dans la cheminée va réchauffer et faire revivre tout cela. Les châtaignes vont crépiter, le vin va couler comme les heures délicieuses et calmes passées au coin du feu.

Et pus les livres, les livres emportés qui amèneront, là auprès de notre feu, des compagnons lointains, des compagnons d’encre et de mots.

PhilippeClaudel – Le café de l’excelsior

« Parfois, vers la tiédeur du soir, Grand-père en verve, juché sur cet autel brandissait une bouteille, et lançait de mystérieux propos que je comprenais mal. Son cœur débordait de trop de poésie que les spiritueux rendaient bafouilleuse dans sa bouche. Il esquissait quelques mots, poussait une chansonnette à l’énigmatique refrain puis finissait par se taire, un peu surpris. Ses compagnons emprisonnés dans leurs salopettes en bleu de chauffe, passée une certaine heure bien indéfinissable, auraient pourtant pu sans mal interpréter tous les oracles des pythies les plus hermétiques, mais Grand-père avait ses pudeurs et se retenait dans ses prophéties inspirées des alcools fruitiers ou bien encore des verjus d’Anjou".

Le livre posé, c'était comme un arrêt sur image, une langueur inénarrable et une envie de savourer encore ces petits moments d'enfance qui sont au final indestructibles. Quatre-vingt pages à consommer sans modération à l'ombre des tilleuls en fleurs en sirotant une menthe à l'eau bien fraîche ou pour ce qui me concerne, sur un large canapé, entouré de coussins, au coin d'un grand feu de cheminée. Juste le crépitement des flammes et cette tranche de vie partagée.

Sylvie Germain - Magnus –

" Magnus est un ourson de taille moyenne, au pelage très râpé, marron clair faiblement orangé par endroits. Il émane de lui une imperceptible odeur de roussi et de larmes. Ses yeux sont singuliers, ils ont la forme et le doré - un peu fané - de la corolle de renoncules, ce qui donne un regard doux, embué d’étonnement."

" Magnus est un homme d’une trentaine d’année, de taille moyenne, aux épaules massives, au visage taillé à la serpe. Il émane de lui une impression de puissance et de lassitude.Ses yeux, brun mordoré virant parfois à l’ambre jaune, sont enfoncés dans l’ombre des orbites, ce qui lui donne un regard singulier - de rêveur en sentinelle

" Les rêves sont faits pour entrer dans la réalité, en s’y engouffrant avec brutalité, si besoin est. Ils sont faits pour y ré-insuffler de l’énergie, de la lumière, de l’inédit, quand elle s’embourbe dans la médiocrité, dans la laideur et la bêtise ".

Philosophe de la mystique chrétienne , sa " quête littéraire et spirituelle " est centrée sur l’énigme du mal; dans son étrange univers, mi-concret, mi-sacré, imaginaire et mysticisme s’entremêlent avec une grâce subtile et une puissance créatrice parfois déroutante :

" Ecrire, c’est descendre dans la fosse du souffleur pour apprendre à écouter la langue respirer là où elle se tait, entre les mots, autour des mots, parfois au cœur des mots ".

Magnus est l’histoire douloureuse d’un enfant qui a perdu la mémoire à l’âge de cinq ans pendant la seconde guerre mondiale : " Il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu’au jour de sa naissance ".
Il lui faut tout réapprendre; il porte le même nom que son ourson qui porte une étrange odeur de roussi car l’une de ses oreilles est brûlée… Le secret de cet ourson sera lentement dévoilé au cours du récit lorsque Magnus, à la recherche angoissante de son identité, va partiellement recouvrer la mémoire et lutter contre le mal incarné par son père.


– Ahmadou Komone - Allah n’est pas obligé

" M'appelle Birahima. Suis p'tit nègre […] parce que je parle mal le français. Mon école n'est pas arrivée très loin ; j'ai coupé cours élémentaire deux […] parce que tout le monde dit que l'école ne vaut plus rien, même pas le pet d'une vieille grand-mère […] parce que même avec la licence de l'université, on n'est pas fichu d'être infirmier ou instituteur dans une des républiques bananières corrompues de l'Afrique francophone. […] Avant de débarquer au Libéria, j'étais un enfant sans peur ni reproche […], j'étais un enfant de la rue. Et quand on n'a plus personne sur terre, ni père ni mère ni frère ni sœur, et qu'on est petit, un petit mignon dans un pays foutu et barbare où tout le monde s'égorge, que fait-on ? Bien sûr on devient un enfant soldat. On m'avait dit le Libéria est un pays fantastique […] des choses merveilleuses. Là-bas il y avait la guerre tribale. Là-bas, les enfants comme moi devenaient des enfants soldats, qu'on appelle […] des small-soldiers. Les small-soldiers avaient tout et tout. Ils avaient des kalachnikov. Les kalachnikov, c'est des fusils inventés par un russe qui tirent sans s'arrêter. Avec les kalachnikov, les enfants soldats avaient tout et tout. Ils avaient de l'argent, même des dollars américains. Ils avaient des chaussures, des galons, des radios, des casquettes et même des voitures qu'on appelle aussi des 4x4. J'ai crié Walahé ! Walahé ! Je voulais partir au Libéria et devenir un enfant soldat… Tous les villages étaient abandonnés, c'est comme ça dans les guerres tribales : les gens abandonnent les villages où vivent les hommes pour se réfugier dans la forêt où vivent les bêtes sauvages. Les bêtes sauvages ça vit mieux que les hommes… Sanniquellie était une grosse agglomération à la frontière où on extrayait de l'or et du diamant. Malgré la guerre tribale, les commerçants étrangers s'aventuraient appâtés par les prix cadeaux de l'or. Les patrons associés qui sont les vrais maîtres des mines et de tout et tout habitent dans de vraies forteresses gardées par des enfants soldats armés jusqu'aux dents et toujours drogués. Totalement drogués… Foday Sankoh ne veut pas du deuxième tour des élections. La solution lui vint naturellement sur les lèvres : "Pas de bras, pas d'élections." Il faut couper les mains au maximum de personnes, au maximum de citoyens sierra-léonais ». Les amputations furent générales, sans exception et sans pitié."

il y a juste la réalité. On ne ressort pas de cette lecture indemne, on ne comprend toujours pas comment on a pu en arriver là, mais on commence à voir ce qui transforme des enfants en soldats.


21 octobre 2007

Tibet

28 Octobre, journée d'action pour le Tibet
Heurts à Lhassa entre moines tibétains et policiers chinois, selon un journal hongkongais; lire l'article du Monde

L'amour de la danse

L'amour de la danse


Avec La pudeur des icebergs, Daniel Léveillé creuse encore plus profondément le seul et même sillon : la dure confrontation du corps avec le corps de l’autre, les mystérieuses relations des corps dans l’espace, le tracé, l’élan et la chute inexorable du mouvement.

“A dance that could have been painted by Balthus ... why is it that such recognizable emotions glint through the pure pysicality of The Modesty of Icebergs ... a dance that lives in each moment ... a dance that communicates the extraordinary effort required to simple live ... ” Jennifer Dunning, The New York Times
un extrait

Sunday morning

Sunday morning

Ouh! Qu’il est bon de se lever tard, de paresser au lit, de soulever péniblement une paupière, juste un instant, juste pour s'apercevoir qu'il fait grand jour, qu'un soleil resplendissant inonde la rue. Alors on se colle à son mec, on cherche la chaleur de son corps et on se dit : encore, encore un peu en dehors de tout, restons au lit, au "lit-centre du monde", de NOTRE monde.

Et puis tu te lèves. Les gestes du matin: tu enfiles ton vieux short de jogging, tu te grattes les couilles et te racles la gorge en allant vers les toilettes. Et moi, moi je me love dans les draps, cherchant encore ta chaleur, retenant la douceur de la nuit. Je t'entends, t'affairer dans la cuisine, préparant le café, le petit déjeuner..

Tu m'appelle : "il fait beau, viens lève-toi, on ira à la FIAC!! LE VE-TOI!! " .Et moi je traîne au lit, je bande et j'ai envie de me branler, de tirer un peu plus de plaisir encore à ce moment; doux moment. L’odeur du café et du pain grillé envahit peu à peu la maison. Tu as mis une cantate de Bach comme tu aimes le faire le dimanche matin; c'est notre messe à nous, notre façon de louer le christ. Alors, doucement, je me caresse, ma main explore mon entrejambe. C'est chaud, légèrement humide.

Mes couilles, mes couilles malaxées par ma main, tandis qu'avec l'autre je décalotte ma verge; ma queue qui se tend.

L'espace autour de moi se rétrécit, je n'entends plus la musique, fini l'odeur du café et le soleil au dehors. Je suis tout entier à moi, consacré à MOI. Mon univers s'est concentré autour de ma main et de la verge qu'elle branle furieusement. Je ne sais pas ce qui occupe mon esprit, ce qui me donne cette énergie à m'abandonner ainsi, seul ; alors que tu es là, tout près.
Un certain égoïsme sans doute, l'envie d'être seul, sûrement. Être seul un moment; être maître de mon plaisir, un plaisir que tu ne partageras pas ce coup-ci. Un plaisir que je te cacherai.
J'ouvre les yeux un instant, je regarde mon gland tuméfié au bout de ma main, je l'humecte des quelques gouttes de liquide séminal apparues; je crache aussi quelques gouttes de salive et je m'active encore plus fort, encore plus sauvagement tandis que mon autre main cherche un passage en dedans, là où bien sûr tu es le maître.
Et alors, alors que le plaisir est là, presque là au bord de mes lèvres, au bord de ma queue. Alors que dressé sur mon lit, notre lit, je me cambre et me retiens encore, Comme pour mieux exploser. Je te vois, tu es là tout près du lit, tu me regarde faire; depuis quand? Un moment, j'ai voulu arrêter, revenir à la vie; et puis j'ai vu ton regard, j'ai vu le désir au fond de tes yeux, j'ai vu ta queue, dure, tendre ton short. Alors les yeux dans tes yeux, je suis venu, j'ai tout lâché dans un spasme, dans un cri; un cri retenu au plus profond de ma gorge.
Tu t'es approché, tu m'as du bout des yeux caressé la joue, tes yeux toujours dans les miens; puis tu m'as baisé les yeux. Alors, sans un mot, je suis allé chercher dans ton short cette queue qui m'attendait.


19 octobre 2007

Fin de semaine


fin de semaine ciné at home

the bubble - eytan-fox

Il y a un mot hébreu pour "bulle" (Buah) qui a servi de titre à ce film lorsqu'il est sorti en Israël, en juillet 2006. Il a ensuite été projeté à l'enseigne de
The Bubble au Festival de Toronto, à l'automne suivant. Entre-temps, l'intervention israélienne au Liban avait une nouvelle fois fait éclater cette bulle, enveloppe fragile qui protège la vie quotidienne de la bohème de Tel- Aviv, métropole séculière.

Le cinéaste Eytan Fox compte parmi les résidents de la bulle et son film peint un portrait enjoué de son monde ; au centre d'un écheveau d'intrigues amoureuses, trois colocataires - deux garçons, Noam et Yali, et une fille, Lulu. Tous trois cherchent l'homme de leur vie, se consolant mutuellement de leurs déboires sentimentaux, affirmant leur opposition à la politique du gouvernement en organisant une rave contre l'occupation.

Cette comédie de situation légère serait sans doute ordinaire - même si ses acteurs sont charmants et son rythme enlevé - si Eytan Fox ne portait pas son regard de l'autre côté de la mince paroi qui enferme son gentil trio.

The Bubble commence par une séquence à un barrage de l'armée israélienne à Naplouse. Noam y accomplit à contre-coeur une période de réserve. Au moment d'un de ces incidents qui sont devenus un passage obligé du cinéma palestinien et israélien, Noam remarque un jeune homme palestinien. Une fois revenu à Tel-Aviv, le réserviste voit débarquer chez lui le bel inconnu. Il s'appelle Ashraf et a fui la Cisjordanie où tout - l'occupation, la religion, la famille - se met en travers de sa route d'hédoniste. Il a donc fui, le temps de vivre une histoire d'amour.

Un moment, cette utopie prend corps. Et le film oublie la violence de sa première séquence pour prendre le ton de la comédie évoquée plus haut. C'est une utopie modeste, qui dure quelques jours et ne rencontre pas d'obstacles plus menaçants que le règlement intérieur de l'appartement que partagent Noam, Yali et Lulu.

Eytan Fox met à décrire son milieu, que l'on voit à travers le regard incrédule et parfois émerveillé d'Ashraf, l'enthousiasme d'un propriétaire qui fait faire le tour de son charmant appartement. Il montre Tel-Aviv comme une oasis de plaisir et de raison, dont les jours sont baignés par les accents du rock d'auteur (on entend Keren Ann ou Belle and Sebastian sur la bande-son), rythmés par les productions théâtrales et les expositions. Cette bulle ressemble à toutes celles de l'Occident fortuné et cultivé, l'argent et l'art y coexistent selon les mêmes termes (une séquence assez drôle met aux prises l'acteur Lior Ashkenazi et le rédacteur en chef de la version israélienne du magazine Time out).

Mais The Bubble ne se résume pas à cette carte postale à la fois naïve et ironique. Le vrai propos d'Eytan Fox est d'en expliquer la raison d'être et sa fragilité essentielle. Le couple Noam-Ashraf porte la dimension tragique du film, qui peu à peu étend son ombre. Mettre en scène la façon dont l'histoire, la géographie assurent leur primauté sur le désir et les individus n'est pas chose simple. Eytan Fox recourt à la démonstration, une attitude qui n'a pas très bonne presse.

Mais il est des démonstrations convaincantes, et The Bubble est de celles-là. Parce que la comédie et ses personnages étaient attachants, la violence de leurs destins (des deux côtés du barrage de Naplouse) apparaît d'autant plus scandaleuse. (le monde)


La journée fut terrible

La journée fut terrible ;

L’attente et puis cette énergie déployée pour le retrouver, le reconquérir. la tension : énorme. Une tension accumulée tout au long de ces longues heures.

Energie déployée à parcourir ces lieu qu’il affectionne ; affectionnait ? Rien pas de trace, pas un signe. Pas un espoir, malgré ces messages laissés sur sa boite vocale : saturée maintenant. Ces textos, ces mots d’amour, d’espoir. De colère aussi, d’abattement, de découragement ; après, après avoir traversé de long en large la grande ville.

Alors, assis dans ce coin désert du grand parc, les yeux perdus vers le ciel, les yeux embués de larmes, il a glissé sa main dans son pantalon, pris son sexe dans sa main. Et puis doucement d’abord puis furieusement ensuite, il s’est donné du plaisir, du plaisir entrecoupé de sanglots. Des sanglots puis l’apaisement, le calme. Le calme d’un grand parc, d’un ciel bleu si calme juste troublé par la trace d’un avion, un avion transportant d’autres solitudes vers un ailleurs surement meilleur.

L’apaisement, juste avant le renoncement.

17 octobre 2007

L'amour de la danse

l'amour de la danse

du grand spectacle; la musique de Purcell, la danse de Sasha Waltz, dans une chorégraphie autrement plus inventive, émouvante que celle qu'elle nous a proposé récemment à Bastille avec son Roméo & Juliette.
savourons


13 octobre 2007

Le roux



Transparence de la peau,
Cristalline, blanche
Finesse de la peau,
Un effleurement, et la vie,
Le corps en dedans est là
Tout entier là au bout de mes doigts
Rouge sang, rouge sang par simple caresse de mes doigts
Et puis
Là au cœur du désir, ce doux bosquet, ce merveilleux bosquet
Couleur de roche,
Et puis ton sexe, ton sexe désiré ; pas encore dressé,
Pas encore sublime
Enfin, La mer, les vagues,
Ce bruissement, ce mouvement éternel,
Ce mouvement perpétuel,
La vie.


Bouquins

Avant les hommes - NinaBouraoui
"....A force d'attendre, je parvins à faire sa connaissance, à le suivre jusqu'aux Etangs, à monter sur son scooter, à m'inviter chez lui, dans sa chambre, à admirer ses posters de Bruce Lee qui semblaient sortir du mur quand je les regardais trop longtemps. J'appris son odeur, le grain de sa peau, le son de sa voix, son degré de patience, la mesure de sa force, que je rapportais chez moi comme des éléments précieux à la construction d'un rêve. Je me donnais du plaisir avec une ombre......"