Le dalaï-lama juge la communauté tibétaine "en grand danger"
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L’artiste vidéaste américain Bill Viola signe les “décors” de l’opéra de Wagner mis en scène par Peter Sellars. Une tragédie qui se joue dans les chants puissants des deux amants et dans les films projetés sur un immense écran installé sur la scène.
La nature -l’eau, l’air, le feu- est le personnage principal qui dévore ses enfants. Ainsi l’une des plus belles scènes : le ballet des corps fluides dans la mer qui est aussi la nuit. Les deux protagonistes, à mesure qu’ils s’unissent, se confondent, se dissolvent, se perdent et se résorbent en un point unique, minuscule, bientôt englouti au fond des eaux immémoriales, comme au fond de la mémoire.
Magie de Viola qui donne corps au vertige d’abandon et de jouissance. En silence, comme on se noie. Les chants eux-mêmes se chevauchent et bientôt fusionnent en une seule phrase ténue, fragile, jusque dans la note blanche qui contient toutes les autres. Splendide chute qui est aussi ascension, élévation. Les deux amants s’éprennent de la chute, plus dense encore que ce qui les a fait tomber. Ils disparaissent comme ils s’aiment : de toutes les éternités.
OPERA. Il a fallu 142 ans pour que cet opéra de Smetana, joyau du répertoire tchèque, entre à l'Opéra de Paris. Le voici sous la baguette de Jiri Belohlavek, fondateur de l'Orchestre Philharmonique de Prague. Par la couleur de ses mélodies et la vivacité de ses rythmes, cette histoire bouffonne et paysanne est devenue l'emblème national. Tout en étant porteuse des revendications passionnées du compositeur pour l'indépendance de son pays, La Fiancée vendue a valeur universelle par sa structure et la richesse de sa musique.
Faut-il y aller ? Oh oui ! car voilà une belle surprise, avec un metteur en scène rompu à tous les exercices, Gilbert Deflo. On retrouve pour les parties chorégraphiques, Micha van Hoecke, naguère un des piliers du ballet du XXe siècle.
Matteo est pressé ce matin là. Matteo fait courir Pippo, son fils. Matteo est en retard. Pippo est fatigué, Pippo veut s’arrêter, souffler, respirer un peu mais Matteo le tire, l’entraîne, l’exhorte à avancer.
Mais ce matin là, cette minute là, cette seconde là, une fusillade dans les rues de Naples vient stopper net la course de Matteo et Pippo. Briser net leurs pas ; voler la vie de Pippo. Dévaster celle de Matteo et pulvériser celle de Guiliana, la mère, la femme, arrêter sa vie aussi sec que si c’était elle qui avait reçu la balle perdue.
Peut-on revenir d’entre les morts ? Que deviennent les nôtres, les âmes de nos défunts une fois que l’ombre les a englouties ? N’existent-elles plus que dans nos souvenirs et nos cœurs ? S’étiolent-elles lentement avec le temps et l’érosion de la mémoire ?
Laurent Gaudé a écrit ce livre pour ses morts. Pour illuminer leurs ténèbres et ce récit se transforme en conte qui se voile peu à peu de magie, de douceur, de souffrance aussi, de nostalgie et de poésie.
Matteo, abandonné par Guiliana, elle-même trop dévastée pour rester aux cotés de son mari, va chercher son fils là-bas, en Enfers. Parce qu’il existe une Porte, que lui montrera le Professore Provolone. Les ombres des morts s’y glissent pour effleurer les corps de ceux qui les pleurent, les caresser, leur parler. Cette partie du roman est à la fois âpre, douloureuse, et lumineuse :
« …les ombres étaient en effet d’une incandescence variable. Certaines brillaient comme des feux follets, d’autres étaient si pâles qu’elles semblaient presque transparentes. « C’est la règle aux pays des morts… les ombres auxquelles on pense encore au pays des vivants, celles dont on honore la mémoire et sur lesquelles on pleure, sont lumineuses. Les autres, les morts oubliés, se ternissent et glissent à toute allure vers le centre de la spirale… Dans le foule épaisse de ces dizaines de milliers d’ombres, il distinguait maintenant mille particularités. Certaines pleuraient en se déchirant les yeux, d’autres souriaient, embrassant la terre avec gratitude. « Regarde celle-là… elle a les joues baignées de pleurs et sourit. Elle vient de sentir qu’un vivant pense à elle et c’est quelqu’un dont elle n’aurait jamais imaginé qu’il puisse se souvenir d’elle avec autant d’affection. Regarde. D’autres pleurent et s’arrachent les cheveux parce qu’elles pensaient que leur mémoire serait célébrée et découvrent, avec rage, que personne ne songe plus à elles. Ni leurs proches, ni leurs parents. Elles se vident et ternissent. Elles deviennent de plus en plus pâles jusqu’à être totalement translucides et filent vers le néant. »
Jamais Laurent Gaudé ne sombre dans une sentimentalisme dégoulinant et encore moins un pathos écoeurant. Il y a la deuil, l’absence, les remords, la douleur et le néant, mais le tout est nimbé d’un halo de respect et de douceur, servi par une plume fluide, caressante, presque rassurante.
C'est toujours la même très belle écriture, toujours ces caractères hors normes, ces personnages "à coté" du monde. un seul reproche: la descente aux enfers, la dérive "roman mystique"; c'est Orphée 2008
Comme si nos morts voulaient nous chuchoter à l’oreille des mots de réconfort.
article très critique du nobs
voilà, je ne t'ai pas cru, mais tu l'as fait, tu as entièrement rasé ton corps. expression d'une grande lassitude, disais-tu , être lisse, transparent. Tu l'as fait. là sous la douche, tranquillement tu as passé le rasoir partout où tu le pouvais; tu m'as demandé de m'occuper du reste. Longuement, les lames du rasoir sont venues enlever ce que tu assimilais à des aspérités de la vie, des contrariétés. Comme si cela allait te faire renaître; l'oubli. Avec toute la douceur possible, je suis venu "virginifier" tes cuisses, ton dos, tes fesses. je bandais comme un fou tandis que chaque passage de lame me faisais "re" découvrir petit à petit ton trou du cul - rose- si souvent aimé.
Voilà, te voilà maintenant devant moi. Tout lisse, tout doux. Je te sêche, Je redécouvre ta queue que je connais pourtant si bien; je découvre enfin ces délicieux petits monts, roses, presque translucides, là juste au dessus de ton sexe. J'y pose doucement mes lèvres, cela semble si fragile! Surtout ne bande pas! Laisse-moi te parcourir de mes lèvres, laisse-moi m'inprégner de cette si grande douceur. Redeviens un bébé.
Staatskapelle de Dresde, Fabio Luisi :
– Strauss : Don Juan
– Beethoven : concerto pour piano n°3 (Rudolf Buchbinder, piano)
– Brahms : symphonie n°4
magnifique programme, ultra classique certes. mais le chef se prend pour toscanini dans la gestuelle en tous cas.
L'orchestre ne suit pas vraiment. cela manque de coeur, d'émotion, d'unité.
c'est malgré tout un bon moment; une telle musique par un tel orchestre, même mal dirigé, cela fait quand même une bonne soirée.
Plein tout plein de ta sève, de ta jeunesse.
Peut être, derrière la porte de cette salle de bain, un inconnu de passage, un corps sublime ou simplement un corps désiré t'attend. Tu prends le temps, dernières minutes avant le don, dernières minutes avant le plaisir.
Tu es toi, tout entier, là, là dans ton instrument de plaisir , de désir.
Il est là. enfin, il est là près de toi. Depuis combien de temps l'attendais-tu, depuis combien de temps attendais-tu ce moment, nul ne le sais. Peu importe, il est là. Bientôt, il sera à toi. Il est là; la chambre, ta chambre est baignée de lumière. il te regarde, d'un regard plein de désir, un peu gêné aussi, tandis qu'il se dévêtit, tandis que pour la première fois sans doute, il se découvre devant toi. toi qui déjà est tout entier prêt à le recevoir. offert. Tes yeux ne peuvent mentir, ton bras, ta main déjà semblent l'appeler, l'attirer vers toi. Vous allez vous aimer; vos corps , inondés de soleil, de tendresse froisseront les draps.
un moment d'éternité.
Tu dors ou fait semblant de dormir. Peu importe, tu es à moi. Offert, je le sais. Je m'approche de toi. Tu ne portes plus que ton caleçon .celui que j'aime. Avec de vrais boutons ; des boutons – deux à la ceinture, un pour clore la braguette. Des boutons que l'on peut défaire. Doucement, l'un après l'autre. Découvrir; découvrir pas à pas.
Tu dors ou tu fais semblant de dormir. Peu importe, tu es à moi. Maintenant, maintenant que j'ai fait glisser ton caleçon . Maintenant, je te vois. Je ne toucherai à rien; en tous cas pas tout de suite. Je veux prolonger , retenir cet instant, cette infinie douceur, celle de ta peau, si fine, si fragile: translucide presque. Et puis, aussi, la perfection de tes couilles, comme deux petites prunes prêtes à cueillir; fermes, offertes. Retenir ce moment, avant que tout bascule, avant que l'on s'égare. Cet instant d'avant le désir, d'avant le désordre.
Un petit air frais balaie la chambre. Dans les draps défaits du lit, tu remue doucement. Tu dors ou tu fais semblant, peu importe, tu es à moi maintenant.