30 novembre 2008

Opera


Tristan&Isolde-bastille

L’artiste vidéaste américain Bill Viola signe les “décors” de l’opéra de Wagner mis en scène par Peter Sellars. Une tragédie qui se joue dans les chants puissants des deux amants et dans les films projetés sur un immense écran installé sur la scène.

La nature -l’eau, l’air, le feu- est le personnage principal qui dévore ses enfants. Ainsi l’une des plus belles scènes : le ballet des corps fluides dans la mer qui est aussi la nuit. Les deux protagonistes, à mesure qu’ils s’unissent, se confondent, se dissolvent, se perdent et se résorbent en un point unique, minuscule, bientôt englouti au fond des eaux immémoriales, comme au fond de la mémoire.

Magie de Viola qui donne corps au vertige d’abandon et de jouissance. En silence, comme on se noie. Les chants eux-mêmes se chevauchent et bientôt fusionnent en une seule phrase ténue, fragile, jusque dans la note blanche qui contient toutes les autres. Splendide chute qui est aussi ascension, élévation. Les deux amants s’éprennent de la chute, plus dense encore que ce qui les a fait tomber. Ils disparaissent comme ils s’aiment : de toutes les éternités.


Intimité dominicale

Intimitédominicale
Luxe du dimanche: étirer le temps,
laisser les minutes s'écouler paresseusement
chacune prend son ampleur, devient un instant de plaisir à savourer.
On remue dans les draps du lit, on entend , on écoute le bruit étouffé de la rue,
on devine derrière les rideaux tirés, la grisaille d'une journée d'hiver.
Et puis, on se re
-découvre enfin. L'autre que l'on devine à peine les matins de semaine, s'étire lui aussi, là , à mes cotés.
La banalité, la douce et précieuse banalité de ces instants, enfin magnifiée. L'odeur acre de la nuit qui envahit encore la chambre, ta bouche pateuse, le crissement "délicat" de tes ongles te grattant les fesses, le bouilloneme
nt dans la cuvette des toilettes bientôt suivi par le bruit de la chasse.
La journée peut commencer, nous sommes bien vivants.

29 novembre 2008

Intimité

intimité




c'est l'hiver. pour me sentir bien chez moi, dès que je rentre du bureau, j'enfile des "long johns" comme disent les américains. A l'image de James Dean dont c'était la tenue préférée for "staying at home", je me sens confortable et au chaud vêtu ainsi. idéal pour cocooner !

26 novembre 2008

Opéra


diezauberflote - bastille


Désespoir dans le milieu lyrique : on reprend 'La Flûte enchantée' mise en scène par le collectif La Fura dels Baus. Ce spectacle d'origine catalane avait suscité une levée de bouclier lors de la première production en 2005. Et pour cause : la Reine de la nuit apparaît sur un monte-charge, des matelas gonflables surgissent de partout, des diodes clignotent sur la poitrine et le sexe des trois Dames... Malgré les apparences, cette contemporanéité n'est pas gratuite. Sur un autre ton que les décors classiques vus et revus, elle rend au contraire justice à la portée psychologique de l'oeuvre originale. Opéra éminemment complexe, 'La Flûte enchantée' permet des lectures multiples. De l'amour au sexe, du bien et du mal à leur conceptualisation, il n'y a qu'un pas que le collectif assume et met en évidence sans scrupule. Lieux de libération - du corps par l'orgasme mais aussi de l'esprit par l'analyse - les matelas jalonnent la quête de Tamino vers le savoir. Renforcée par les apparitions d'"autres" images prégnantes d'un inconscient de plus en plus fertile, la dualité originale des personnages (Tamino / Pamina, Papageno / Papagena...) invite à l'introspection et remet en cause la réalité de la représentation. Car finalement, de quoi s'agit-il sinon du voyage intérieur de l'homme ? Dans ce monde virtuel où le temps se condense et se diffracte, "je" est une quête. Charmé par cet univers très plastique où la voix des interprètes n'a d'égale que l'inventivité de la scénographie - heureusement dépouillée des poésies autrefois récitées par Dominique Blanc et Pascal Greggory - il n'y a plus qu'à se laisser engloutir dans cet univers génial de musique et de réflexion. Pour en ressortir heureusement troublé

23 novembre 2008

Exhib 4

Exhib IV





il photographie ses amis, les potes, les rencontres. il est espagnol; voici son site il s'appelle Matias

20 novembre 2008

Exhib 3

 
j'ai même trouvé un mec qui les collectionne! je ne sais pas si sont site est une collec de mecs avec lequel il a chatté, ou simplement maté. En tous cs le web est un monde étonnant. De fait, nous sommes étonnant seulement avant cela ne se voyait pas autant; tous ces mecs qui se photographient nus et qui propagent leur image sans aucune pudeur voir ma collec

site de hotcamboys

08 novembre 2008

Instants


INSTANTS

Les heures passent
depuis combien de temps?
partageons-nous
depuis quand?
je te connais?

chaque pore, chaque odeur
regards, froncement je te vois,
je te sens
chaque jour est un miracle

06 novembre 2008

Apesanteur 4

apesanteur IV
c'est toujours toi qui va te coucher le premier. Moi, je veux, je tiens à profiter de tous les instants de ces journées de vacances. Je veux regarder le feu s'éteindre. Encore une page de mon livre dans le silence de la maison que seul rompt le crépitement des dernières braises.
Tu m'attends. Patiemment tu m'attends. Sur le lit, jamais dedans, même à basse température, tu m'attends. Car c'est moi qui doit, c'est ton désir, mettre la touche final à ton « déshabillé »....
tu m'attends, étendu sur le lit avec ton slip, ton boxer ou ton caleçon. Dès que je sors de la salle de bain, c'est toujours le même rituel. Tu poses ton livre, tes jambes s'écartent légèrement et tu me regardes; nu, dressé devant toi. Tu me souris, je sais que je suis en léger contre-jour, tu ne distingue pas mon visage, tu ne vois pas que le désir se lève dans mes yeux, tu ne vois sans doute pas le léger frémissement de ma queue. Mais tu me souris et m'attends. Alors, je t'écarte doucement les jambes, je m'approche de toi, je pose mon visage sur ton ventre et baise ton nombril. Bientôt le tissu, un renflement. Et ton odeur, ton intime odeur. Comme un film de la journée retracée. Humide, chaude; Toi. Alors, doucement j'enlève ton sous-vêtement, ta queue m'apparaît. Ta queue que je décalotte tendrement, une caresse, un baiser. La nuit peut commencer

05 novembre 2008

Apesanteur 3

Apesanteur III





noix, bourbon, toi musique, toi bouquin, ma tête sur ta cuisse crépitement des flammes, lueur fauve dans tes yeux

02 novembre 2008

Opéra

La Fiancée vendue smetana garnier


OPERA. Il a fallu 142 ans pour que cet opéra de Smetana, joyau du répertoire tchèque, entre à l'Opéra de Paris. Le voici sous la baguette de Jiri Belohlavek, fondateur de l'Orchestre Philharmonique de Prague. Par la couleur de ses mélodies et la vivacité de ses rythmes, cette histoire bouffonne et paysanne est devenue l'emblème national. Tout en étant porteuse des revendications passionnées du compositeur pour l'indépendance de son pays, La Fiancée vendue a valeur universelle par sa structure et la richesse de sa musique.

Faut-il y aller ? Oh oui ! car voilà une belle surprise, avec un metteur en scène rompu à tous les exercices, Gilbert Deflo. On retrouve pour les parties chorégraphiques, Micha van Hoecke, naguère un des piliers du ballet du XXe siècle.