03 mai 2009

L'AU DELA

L'AUDELA


Il aime photographier les mecs juste à cet instant. quand le plaisir vient, quand la sève monte, quand ils se retiennent au maximum pour retarder l'instant., la "petite mort", l'oubli de tout, l'abandon. une vision fugitive de l'au delà.
stuart sandford

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mathématiqueduCRIME guillermo martinez

Oxford, 1993. Alors que le plus ardu problème de mathématiques, le célèbre théorème de Fermat, est sur le point d'être résolu, une série de crimes vient perturber la tranquillité de la sereine et studieuse cité. Un tueur en série adresse à l'éminent logicien Arthur Seldom de mystérieux messages, fragments d'une démonstration écrite en lettres de sang... Saura-t-il, avec l'aide du narrateur, un jeune doctorant argentin à peine débarqué, trouver la clé de l'énigme ? Guillermo Martinez signe un polar ingénieux qui mêle adroitement la singulière atmosphère des collèges britanniques, les tourments de la passion, les abstractions de Wittgenstein et de Gödel, les mystères des anciennes sectes pythagoriciennes et les antiques secrets de la magie.
bof, pas bien écrit. Al ire dans le train si on n'a rien trouvé d'autre à la gare.

02 mai 2009

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DanielMendelsohn-L'étreinteFUGITIVE
Dans une très élégante note adressée «au lecteur français», en début de livre, Daniel Mendelsohn prend soin de bien situer ce titre, qui paraît en traduction deux ans après son désormais célèbre Les Disparus mais qui, dans sa version initiale, était paru avant. L'Étreinte fugitive est en fait le premier volet d'un triptyque dont Les Disparus (prix Médicis étranger 2007) constitue le panneau central. L'histoire familiale, ici, prend moins de place qu'une quête beaucoup plus intime, celle de l'identité personnelle et sexuelle: ce petit garçon qu'a été l'auteur, dans une famille juive comptant des personnages plus grands que nature, puis les premières expériences homosexuelles et le récit de l'étape marquante que représenta son rôle de «figure paternelle» auprès du fils d'une amie, tout est restitué par l'écriture tellement précise et rythmée de Mendelsohn, pétrie de culture et de références aux textes anciens (Sappho, Catulle.). Une entreprise littéraire d'une infinie richesse, dont le troisième volet est actuellement en préparation. Éd. Flammarion, 2009, 284 p.

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Unepromesse-SorgChalendon

Comment éviter l’inévitable ? Comment faire pour que la mort dévie sa route, ne nous emporte irrémédiablement vers d’autres horizons ? En essayant peut être de garder l’âme des disparus intacte comme s’ils étaient toujours bien vivants. Dans ‘Une promesse’ de Sorj Chalandon, Lucien dit Le Bosco porte le deuil de son frère Etienne et de Fauvette, la femme de ce dernier. Deux êtres tellement amoureux qu’ils ont décidé de mourir ensemble, côte à côte. Mais Lucien, tenant de bar, s’est fait une promesse : faire que leur âme ne soit pas capturée par la veilleuse du grenier. Sept amis d’enfance vont donc se relayer dans la maison des disparus pour les faire vivre jour après jour... Mais pour encore combien de temps ?
A la lecture de ce texte, plusieurs émotions nous submergent. Nous sommes tout d’abord émus par l’amitié qui unit ces sept personnes, chacun étant indispensable à l’autre. Nous sommes aussi touchés par la douleur que ressent le frère resté seul, un homme qui ne veut pas laisser partir des membres qui lui sont chers. Et puis un sentiment de paix intérieure nous envahit, on se dit que la vie doit continuer, qu’il faut savoir tourner la page.
Tous ces étapes de lecture n’auraient jamais pu être ressenties sans le style très intimiste de l’auteur. Car même si dès le début, on sait où nous mène l’histoire, son écriture simple et efficace nous transporte. Sans chichis ni faux sentiments, Sorj Chalandon reste dans le vrai. Et c’est finalement l’essence même de la réussite en littérature