30 juin 2010

Nuit d'hôtel (suite)


Et puis bien sûr on se protège . Aussi. Cette solitude volontaire protège de l'inconnu de rencontre. Ce regard intense croisé au détour d'une ruelle. Ce regard qui interroge, vous interpelle. En un instant vous savez que votre vie peut basculer. En un instant vous savez que rien ne sera plus comme avant. Et c'est cela que vous craignez, c'est cela contre quoi vous vous ratatinez, seul à vous branler dans votre chambre luxueuse, la zapette à la main.
Demain effectivement il fera jour.

Nuit d'hôtel


Encore une soirée dans une ville, ailleurs. Seul. En ce début d'été, la nuit a du mal à tomber. Je l'attends pourtant, avec impatience. Comme un refuge, comme une excuse pour ne pas sortir dans ces rues étrangères, bruissantes de mots inconnus. Pas envie de battre le pavé, de errer inutilement, à la recherche avouée ou non, de rencontres, d'inconnus, de danger.
La chambre est vaste; ilot, bulle de fraîcheur, petit lumière bleutée surplombant la cité. Je zappe. Les images défilent devant moi à une vitesse hallucinante. Des mots, des cris, dans de multiples langues. Juste el temps qui passe. Peu à peu, les lumières de la ville viennent parsemer d'éclats multicolores la douce pénombre de mon refuge d'un soir. Demain il fera jour.

Coup franc

Au risque de paraitre ringard, rappelons simplement que le football n'est qu'un jeu destiné au plaisir de ceux qui le regardent. Un match de foot c'est juste 22 mecs, sexy souvent, un short une pelouse et un ballon


derrière le quel ils courrent.
Nous avons assisté ces derniers jours au spectacle pathétique de politiques se croyant obligés d'avoir une opinion; jusqu'à l'assemblée nationale qui créée une commission et convoque Domenech. N'ont-ils pas d'autres sujets bien plus urgents à traiter? On entend par ailleurs que la manie de légiférer du petit gnome les épuisent....
L'équipe de France n'est pas le peuple français. Juste des stars très , trop bien payées. Tout cela est bien trop excessif.
Une pensée émue pour l'équipe de la Corée du nord qui est rentrée chez elle... Je doute qu'elle puisse faire la grève de l'entrainement ni surtout éviter le camp de redressement. Encore plus sévère qu'auparavant...
En attendant, régalons-nous du plaisir de voir tant de beaux mâles s'exciter derrière la baballe.....




28 juin 2010

Quel bonheur!


Quel bonheur!
L'été est là, partout, le soleil et une douce chaleur inonde nos rues et nos parcs.
Du coup, tous, vous tous, les garçons, vous êtes beaux, je veux dire encore plus beaux, derrière vos grandes lunettes de soleil à la Sofia Loren des grands jours, vos casques stéréo calés dans vos chevelures incertaines.
Je vous aime! Tous! Longilignes dans vos pantacourts, shorts ou bermudas fraichement sortis des placards. Je vous aime avec vos maillots de corps , vos cols en "V" sur vos poitrines glabres ou délicieusement velues.
De derrière, j'admire vos fins mollets, nus dans vos souliers d'été. Vos fesses qui ondulent dans vos shorts portés bien bas et comme toujours, la vue fugace de vos caleçons , shorty's ou boxer, au détour d'un geste plus ample me ravis....
Vous êtes beaux, si beaux que le spectacle de la rue en devient émouvant. Quel bonheur!

24 juin 2010

un jour ailleurs, toujours,.. **

ailleurs, à l'étroit dans ma chambre d'hôtel.. J'y vais, j'y vais pas; le dilemme habituel dont je connais par avance la réponse.. Et puis enfin décidé, déjà excité, le cœur battant, je quitte mon costume de pingouin, j'enfile un jean et un t-shirt et je file vers ce club que je connais déjà. Ce soir encore, le bar est comble et ce soir encore les mêmes va-et-vient dans l'escalier menant au sous-sol. Open dress code ce soir. Les corps nus côtoient les "whities", les jockstraps. Pour ma part, j'ai choisi un boxer noir Celio (avec pochette pour capote!) acheté avant le départ à la gare. Peu d' ambiance à cette heure. La musique tonitruante couvre bien heureusement le silence des hommes qui se croisent, se scrutent encore. Une bière à la main, je navigue dans tous les recoins du bar, reculant l'inévitable moment de la descente vers l'antre. Regards croisés, sourires engageants, indifférence feinte ou réelle. Cruising habituel, ennui général. Rien d'autre à faire bien sûr que descendre là où l'on sait sans doute un peu plus ce que l'on veut. Bizarre, pas grand monde ne hante ce soir les dédales du sous-sol. Je déambule tristement le long de sombres couloirs, croisant et décroisant, les mêmes corps en attente, les mêmes regards fuyants. Et puis, posé là dans un recoin, lui, le grand escogriffe, les bras ballants; extra-terrestre, décalé. Un grand (très), filiforme, les cheveux en bataille. Un long et difforme marcel sur une poitrine plate et légèrement velue. Un slip blanc des plus banals, usé jusqu'à la corde, une taille au dessus. Le genre décalé qui m'attire souvent. Quelques minutes ont suffit. De fait, je me suis à peine approché, à peine un regard échangé 
Une ville, ailleurs. Une nouvelle nuit loin de chez moi, encore. Une nouvelle soirée de solitude, 
- ne restons pas là, viens, partons d'ici, ça craint -

 il est monté sans attendre ma réponse, sans se retourner une fois, comme une évidence, j'allais le suivre; je l'ai suivi. Nous nous sommes rhabillés en silence, sans un regard. Mais, à peine sortis dans la rue, il s'est jeté sur moi, brusquement, maladroitement, prenant mon visage dans ses mains, m'embrassant goulument. Un instant, pas beaucoup plus, puis sagement à mes cotés, les mains dans les poches d'un jean fatigué, le silence, le regard au loin, vague. Ma chambre d'hôtel, sans chichi, sans un mot encore, il s'est dévêtu. Son jean et son marcel posés proprement sur un fauteuil, il s'est calé sur le lit. Silence toujours. Je comprenais que ce n'était pas cette nuit que j'allais expérimenter ou m'envoyer en l'air sauvagement. Qu'importe, son regard de sauvageon inquiet, son corps dégingandé m'attirait. Je l'ai rejoint, mon corps collé contre le sien, nos bouches se sont rapprochées effleurées. Juste un souffle partagé. Sa bouche, son haleine sentaient bon. Nos cœurs battaient fort, nos visages se caressaient dans une douceur extrême. Peau contre peau, visage contre visage, seules nos respirations maintenant haletantes rompaient le silence de la chambre. La clignotement multicolore de la rue faisait de nos corps imperceptiblement en mouvement, une composition étrange. Je posai ma main sur le renflement de tissu blanc, chaud, doux. Je sentais sous le coton fatigué sa queue se déployer doucement.
J'en caressai les contours, j'en caressai les veines déjà gonflées. Nous sommes restés longtemps comme cela, en lévitation. Puis, il s'est dégagé de mon étreinte, jeté au travers de la pièce son slip. Un instant, il est resté là, nu, sa bite longue et veineuse contre son ventre, puis m'a enlevé mon caleçon avant de se blottir de nouveau contre moi. Caresses longues, tendres. Baisers, respirations au diapason, regards éperdus. 
 Nos corps se mélangeaient dans une extrême douceur, luisaient de mille feux par la magie des néons de la rue. Cela a duré longtemps et trop peu aussi. Épuisé, il s'est enfin endormi dans mes bras, d'un coup, sans crier gare. Nous avions fait l'amour. Où plutôt, nous nous étions donné de l'amour. Intensément. Pendant tout ce temps, Il, et je n'avais rien fait pour changer le cours de choses, avait soigneusement évité de passer la frontière de l'égarement, du sexe. Du banal où sans doute considéré comme tel par lui. Bien sûr, impossible de m'endormir. Je caressais ce corps endormi et blotti contre le mien. Je le regardais dormir, je regardais les étranges reliefs crées sur son corps si frêle par les lumières rouges, bleus, vertes des néons de la rue. Bien sûr moi aussi, épuisé, vaincu par le sommeil, je me suis finalement endormi. Contre lui, unissant ma respiration à la sienne. 
Au petit matin, je me suis réveillé, toujours contre lui. nous n'avions pas bougé d'un pouce. Je l'ai regardé un moment, étonné de ma nuit, de notre nuit. Alors, sans équivoque, j'ai caressé sa queue toute raide dans son sommeil. Son corps déjà réagissait avec volupté à mes caresses. Enfin, encore ankylosé, je me suis arraché à notre étreinte de la nuit pour prendre sa queue dans ma bouche. N'est-ce pas le meilleur des réveils!? Il ne résista pas longtemps. Très vite ses mains posées sur ma tête accompagnaient mes mouvements sur son sexe. Il haletait, soupirait, gémissait; le bougre aimait ça! Très vite, trop vite, je sentis la sève monter, dans un spasme, de longues giclées de sperme inondèrent ma gorge. Il pleurait. C'était bien ainsi. Nous n'avions rien d'autre à nous dire. Nous n'avions sans doute pas prononcé plus de quatre mots durant notre rencontre mais nos corps s'étaient tout dit. Je le regardai se rhabiller après une douche vite prise. Son vieux Calvin Klein collait à ses fesses trop vite séchées. Il s'approcha de moi, je posai un baiser léger sur ses lèvres. - c'était bien - lui dis-je. Et c'était vrai, je le pensais vraiment. C'était bien.



20 juin 2010

sunday's movies


gay pride a Tel Aviv



coupe du monde..... plutôt que de se déchirer et s'insulter, notre équipe de France eusse mieux fait de s'éclater et de revenir aux joies simples des vestiaires... entre potes!



bouquins & film


A home at the end of world Michael Cunningham

La Maison du bout du monde fut saluée, dès sa parution aux Etats-Unis en 1990, comme le roman-culte d'une génération, encore bercée par les guitares de Woodstock et les utopies de la libération sexuelle, déjà projetée dans la tourmente des années sida.
De Cleveland à New York, des rêves ambitieux et candides de l'adolescence à la quête désemparée d'un refuge d'où la vie tiendrait tête aux turbulences de notre monde déboussolé, l'histoire de Jonathan et de Bobby, deux amis d'enfance, explore la fragilité émotionnelle d'une époque qui vit ses idéaux péricliter vers un tragique dénouement. Pour sauver leur destin de cette faillite annoncée, les deux garçons tenteront avec Clare, leur compagne bohème, d'inventer une alternative à la famille traditionnelle.
Reconsidérés à l'aune des incertitudes d'aujourd'hui, les messages d'amour et de paix à tout prix des rengaines hippies résonnent avec une étrange acuité dans ces pages brûlantes, servies par la beauté lyrique d'une prose qui transfigure les événements du quotidien le plus fade en d'intenses moments de grâce.
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A Home At The End Of The World
Réalisé par Michael Mayer
Avec Colin Farrell, Robin Wright Penn, Dallas Roberts
Sorti aux USA - production 2003

"Une maison au bout du monde" est un film indépendant à petit budget présenté par “Warner indépendant pictures” où l’on retrouve certaines stars comme Colin Farrell ou encore des monstres comme Sissy Spacek. Le film est tiré d’un roman de l’écrivain Michael Cunningham à qui nous devons “The hours” (adapté à l’écran avec Nicole Kidman et Meryl Streep) et lauréat du fameux prix Pullitzer. C’est donc à la base une référence en matière de rapports humains avec comme grande surprise un illustre inconnu à la mise en scène, Michael Mayer, qui a non seulement tres bien senti son film et ses personnages mais qui, pour une première œuvre, a pris d’énormes risques aussi bien visuels que concernant le délicat sujet. Cette histoire est basée sur l’amitié existant entre 2 amis Bobby et Jonathan et couvre environ 12 années de leur vie. Ils sont restés très liés et Bobby, adulte, va chez Jonathan qui a des tendances homosexuelles mais vit avec une amie, enceinte, pour le moins excentrique : Claire. En matière d’amour, Bobby est un véritable novice et très vite Claire va faire son éducation.. Entre eux se développe alors une saine histoire d’amour qui n’est pas sans causer certains problèmes à Jonathan qui, lui, avait prévu d’élever le futur bébé avec Claire. Mais qu’à cela ne tienne, il ne faut pas avoir peur car il y a assez de place pour tout le monde dans cette famille hors du commun, en incluant même la mère de Jonathan qui joua un rôle important dans l’éducation de Jonathan et Bobby. Le film de Michael Mayer possède déjà à son actif un script pour le moins surprenant et inhabituel. Deux enfants élevés en même temps dont les rapports sont quelque peu “tendancieux” et qui vacillent constamment entre hétérosexualité et homosexualité, avec d’ailleurs des séquences qui peuvent mettre le spectateur mal à l’aise mais qui sont très intelligemment mises en scène, pour finalement nous emmener vers le plus insolite et bizarre des trios jamais porté à l’écran. A souligner particulièrement une excellente recherche du casting où l’évolution des personnages fut étudiée en fonction de l’âge adulte des comédiens : ici, Colin Farrel et Dallas Roberts. On voit donc immédiatement le soin apporté à la vraisemblance des personnages. Mayer façonne très habilement ses personnages et les montre dans les situations les plus communes de la vie de tous les jours avec les drames qui peuvent subvenir, tels des accidents bêtes mais qui vous coûtent la vie... Parvenu à l’âge adulte ce sont donc des comédiens au diapason que l’on retrouve avec Colin Farrel, proprement hallucinant dans un rôle extrêmement difficile, tout en nuances, et aux scènes parfois tres délicates avec des sentiments qu’il exprime d’un simple regard. Dallas Roberts en "gay" se cherchant constamment, (un rôle souvent non apprécié des comédiens car ils ont l’impression d’être étiqueté), nous délivre là une composition impressionnante et en parfait accord et symbiose avec Farrel. Robin Wright Penn plus connue du public pour "Forest Gump" trouve ici un superbe rôle où elle éclate de talent et de sincérité sans oublier - bien sur - la fantastique Sissy Spacek qui illumine l’écran à chacune de ses apparitions. Egalement à l’affiche Matt Frewer, plus connu récemment pour la mini-serie de Spielberg "Disparitions" : il trouve ici un rôle simple mais qu’il joue à merveille. C’est donc avec un casting de premier choix que Mayer nous montre la vie de ces gens tout à fait ordinaires avec tout ce qu’ils traversent dans cette composition d’une famille bien étrange et qui, comme je l’ai dit, va en surprendre plus d’un. Le film est tour à tour déroutant, choquant, de par la manière d’aborder des sujets “tabous” mais ne tombe jamais dans la vulgarité et le tout est servi par des comédiens véritablement habités par leur personnage. Pour sa mise en scène Mayer se sert tres habilement du CinémaScope pour donner une meilleure ampleur à ses comédiens ce qui leur permet d’afficher et de transmettre de très fortes émotions tout au long du métrage. Pas de mouvement élaboré, il se sert de son champs visuel dans le seul but de raconter au mieux son histoire et de nous montrer ses personnages, et il est vrai que le CinémaScope apporte au genre “dramatique” une plus grande étendue. N’attendez de la bande son que le fait de servir l’histoire et à part une scène dans une boite de nuit, il n’y a pas grand bruit car tout le “son” est mis au service et à la finesse des dialogues et de la musique afin d’en renforcer l’émoi..

“Une maison au bout du monde” est le premier film d’un metteur en scène très prometteur qui nous permet de voir des acteurs ayant la possibilité de jouer des personnages à la complexité aussi forte que les émotions qu’ils doivent traverser. C’est un film qui vaut le détour par son sujet “casse cou” ... Il nous permet de voir des personnages tour à tour heureux, tristes ou déchirés, servis par de formidables comédiens. Marc Sessego



sunday's movies

Modèles

il pose et fait le gamin... ce qu'il est encore malgré son statut de modèle....

16 juin 2010

concert


Rafal Blechacz : pianiste et poète


Bien sûr, si l'on attend Blechacz en cette fin de saison vouée à Chopin, c'est d'abord parce que le jeune Polonais est le seul musicien de son pays à avoir remporté le prestigieux concours de piano de Varsovie, après Krystian Zimerman trente ans plus tôt. Mais il y a chez ce timide rêveur du clavier bien plus à découvrir : ses Mozart distants et néanmoins scrutateurs. Ses Debussy oniriques, pourtant dénués de passion. Ses Bach à la droiture déjà légendaire (son interprétation du Concerto italien est un must du genre). Ces trois compositeurs ouvrent justement ce récital parisien, qui replongera en deuxième partie dans la Pologne parfaitement assimilée - pour ne pas dire vécue - de ses inénarrables Chopin.

15 juin 2010

concert



madeleine Peyroux - blue Note NYC (27 avril 2010)

Peut-être pas la plus connue des '
chanteuses lounge', mais certainement une des plus grandes interprètes dans le registre jazz et depuis déjà un moment. En 1996 elle sortait l'album 'Dreamland'. Huit ans après, alors que la mode des chanteuses jazz bat son plein (Diana Krall, Lisa Ekdhal, Norah Jones, etc .), elle sort 'Careless Love', 12 interprétations jazz de chansons pop écrites par Bob Dylan, Leonard Cohen, Elliott Smith, etc. Madeleine Peyroux est passée au Blue Note pour une série spéciale de concerts avec son groupe: le guitariste Jon Herington , claviériste Gary Versace, le bassiste Barak Mori, et le batteur Darren Beckett.

14 juin 2010

bouquins



Sauvagerie-JGBallard

Qu’importe cette histoire éditoriale compliquée, ce court roman fait partie de ceux qui laissent une empreinte durable sur leurs lecteurs. Impressionnant d’intelligence et de maîtrise, Sauvageriedresse un constat effrayant sur nos sociétés paranoïaques. Écrit en 1988 sous Thatcher, pamphlet glacial contre la vidéosurveillance [généralisée depuis belle lurette au Royaume Uni] et la société sous contrôle, le plus raide des romans de Ballard est [aussi] une magnifique anticipation sociale, à ranger aux côtés de nos 1984 et Nous autres préférés.

Situé dans un présent immédiat, voire tout de suite, Sauvageriepart d’un fait divers sordide : le massacre des habitants d’une zone résidentielle modèle et la disparition de leurs enfants. Pour la police, le mystère reste entier. Certes, les caméras de surveillance installées un peu partout délivrent de précieux indices sur la façon dont les meurtres se sont déroulés [ce qui laisse toute latitude à Ballard de s’embarquer dans des descriptions vertigineuses], certes, les mobiles ne manquent pas, mais les inspecteurs peinent à trouver les motivations du ou des tueurs.
Qui a kidnappé les enfants et pourquoi ?

Dépassés par cet événement incompréhensible et sans précédent, les responsables de la police font appel à un psychiatre, Richard Greville, dans l’espoir qu’il porte un regard neuf et inédit sur la tuerie. Bien décidé à enquêter de l’intérieur, Richard Greville descend au plus profond de la vie quotidienne des victimes. Une vie facile, douce. Une vie aisée. Un vie déjà en réseau. Une vie sous surveillance constante. Une vie idéale où les enfants sont sages, où les parents sont infiniment compréhensifs. Et ce qu’il découvre n’est pas beau pour l’Angleterre. Pas beau du tout.

Vingt ans avant Edvige et autres Patriot Act, l’acuité de Ballard fait mouche. Et peur. Livre de chevet de nombreux éducateurs spécialisés, Sauvagerie se contente de pousser la logique libérale du Thatcherisme jusqu’au bout. Effrayant, clinique et passablement déprimant, ce livre est un antidote au triomphalisme occidental.

13 juin 2010

theFearLessProject


"When we fear things I think that we wish for them ... every fear hides a wish." - David Mamet
Le projet Fearless est une initiative culturelle réunissant des artistes, des penseurs, des musiciens, designers, écrivains, créateurs: toute personne qui a le désir, l'envie de faire quelque chose en dehors de sa zone de confort. Le projet célèbre l'audace, la créativité, - l'intrépide en chacun de nous.
Comme une force émergente dans le monde de la mode et des communautés artistiques, Justin Violini crée des atmosphères qui explorent nos propres frontières et les limites personnelles.
Êtes-vous fearless? comme tous les mecs que vous allez découvrir sur la video, envoyez votre projet à fearless project




Vols vers l’Iran: des stewards gay exigent une dispense


La répression visant les homosexuels en République islamique pousse de plus en plus de membres d'équipage de KLM à éviter Téhéran. La compagnie freine des quatre fers.
Un groupe de stewards gay de la compagnie néerlandaise KLM a sollicité une dispense de vols vers l'Iran. Les membres d'équipage gay ne se «sentent pas en sécurité» lors des escales nocturnes dans ce pays en raison de la politique homophobe de la République islamique, rapporte le site «AD.nl». Le transporteur aurait déjà permis à certaines de ses hôtesses de ne pas effectuer de rotations vers Téhéran, en raison de «mauvaises expériences». Mais KLM se refuse maintenant «à faire davantage d'exceptions». La compagnie affirme qu'elle suspendrait ses vols si ses équipages faisaient face à un réel danger. Selon un syndicat, elle craint de devoir remplacer les stewards gay par du personnel féminin. Celles-ci sont déjà peu enclines à voler vers l'Iran où elles sont obligées de porter un foulard dès l'atterrissage.
j'en rajoute aussi dans le buzz ambiant.... la pub Mc Do, détournée contre le régime iranien actuel....

09 juin 2010

Unepromesse




Je caresse le coton rêche de son jean. Là sous le tissu épais, je sens déjà son plaisir croître. Lentement je déboutonne un à un les boutons métalliques de sa braguette offrant ainsi à mon regard, à mon désir grandissant, un peu de peau que je goutte d'un baiser. C'est là sous le coton blanc que se cache avec peine maintenant la majestueuse preuve de son désir. J'aime ces instants "d'avant" . Le jean retiré, j'aime à admirer,le jean retiré, un slip déformé par la promesse de plaisir, par le désir naissant. Je caresse, je flatte, je hume les subtiles et enivrantes senteurs de miel. Puis, doucement, je soulève le voile, délivrant la bête. Après, après.... E un altra storia.


08 juin 2010

The bathhouse




Elle s'appelle katarzyna kozyra, elle est polonaise dans son oeuvre, l’artiste aborde deux notions essentielles liées à l’existence humaine et ses réalités que sont : l’identité et le temps. Kozyra présente la réalité de l’individu, de l’être et de son corps en offrant, à chaque spectateur, une introspection extérieure de son enveloppe corporelle. Pour elle, la nécessité d’une prise de conscience, l’acceptation de l’évolution (voire de la désagrégation) de son propre corps, ne peut passer que par la violence, ce que montre ses images chargées d’une brutalité nue. A cet effet, elle plonge dans le domaine difficile des tabous culturels liés au corps afin de remettre en cause les « non-dits » et les « non-vus » d’une société en mal de « spectacle ». L’image d’un corps transgressé devient la métaphore simple de la corruption d’un corps social revendiquant sa propre désagrégation. Bien que tenant d’une simple recherche esthétique et artistique, la transgression de ces codes n’a pas permis à Kozyra d’échapper à de longues et douloureuses controverses, et à l’indignation exclusive de l’opinion publique.
Pour The Bathhouse et Men's Bathhouse Katarzyna Kozyra a filmé en caméra cachée l'intérieur d'un bain public féminin de Budapest. La réalité des corps abîmés est confrontée à perfection abstraite des corps des peintures d'Ingres. Travestie en homme, cette artiste a réitéré l'expérience dans les bains collectifs masculins de Budapest…


03 juin 2010

frisson matinal



Le matin sans que l'on y soit vraiment préparé, sans que l'on s'y attende vraiment. Alors que la journée s'annonce et se prépare dans sa banalité quotidienne, tout simple. Un matin, voilà que le cœur se met à battre la chamade, voilà que des sueurs, froides viennent subitement recouvrit le corps que l'on vient de laver, de sécher après l'effort. On s'habille lentement sur le banc étroit du vestiaire du gymnase, l'esprit déjà englué dans la journée de travail qui commence, et puis un douce chaleur vous parcoure la cuisse, l'étrange, délicieuse et imperceptible caresse de ses poils blonds vient effleurer, électriser vos poils. Que faire? Comme sonde rien n'était? Continuer à s'habiller, écarter la jambe, se lever? Ou rester là, faire durer le moment? Coïncidence, insouciance? Ou acte délibéré?
Mais on ne fait rien car le boulot nous attend, car on n'ose pas, car on croit que c'est trop beau pour être vrai. Alors on se lève, surtout sans regarder, indifférent on continue à se vêtir. Mais le mal est fait, l'autre que l'on ne connait pas et que l'on n'aura pas, n'est pas dupe. Les battements frénétique de votre cœur sont arrivés jusqu'à lui. Toutes ses terminaisons nerveuses reliées à chacun de ses doux poils lui ont transmis l'alerte au feu, le feu qu'il a provoqué en vous et qui en instant s'est propagé partout.
Il vous a vaincu, il le sait.

01 juin 2010

Temps suspendu



L'amour, l'amour qui se fait, l'amour qui se vit. Des corps qui se mêlent, des yeux embués qui se croisent, se fixent. L'amour, c'est la fusion des âmes, des esprits enivrés, chavirés.
C'est un combat, un corps à corps violent. Les mains, les bouches, les langues sont des armes implacables. On fouille les chairs déjà meurtries, on crie grâce, on souffle quelques instants pour mieux combattre très vite. Quelques fois, dans les brumes du plaisir, j'aime à suspendre le temps, flotter, juste quelques instants, flotter entre deux halètements, deux égarements. Flotter et regarder ce corps retenu en plein désir, en plein combat. Ce corps, cette âme en soudain désarroi. Comme un arapède arraché à sa roche comme un crabe extrait de sa cachette. Les yeux comme fous, les membres stoppés en plein mouvement, pathétique poupée désarticulée.
Alors, comme un guerrier fou de rage, fou de désir, je me rue sur LUI, pour l'ultime assaut.