30 janvier 2011

Quelques mots et puis s'en vont


Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi j'écoute en tremblant

29 janvier 2011

Bouquin du we








Inigo ou l'éternité retrouvée


Il est cocasse de voir l'« Inigo » de François Sureau figurer à la vitrine du libraire entre les ouvrages de Mme Nothomb et de M. Houellebecq. Naguère, François Sureau, ancien énarque, ancien maître des requêtes au Conseil d'État, confiait au « Magazine littéraire » que notre temps souffrait d'un cruel déficit de spiritualité.

« Inigo » est une tentative pour remédier à cette carence. Car ce personnage (« Eneko » dans son Pays basque natal où il continue de susciter une fervente vénération) n'est autre qu'Ignace de Loyola, canonisé en 1622 et fondateur, comme chacun sait, de la Compagnie de Jésus.

À vrai dire, dans ce « portrait », ce n'est pas cet aspect de la vie du saint qui intéresse l'écrivain. En une sorte de postface intime, il nous confie qu'il n'aime pas spécialement les Jésuites, ni les ordres religieux, ni l'Église, les Églises, avec leurs rites et leurs pompes. Son portrait n'entend pas rivaliser avec la fresque de Rubens, à Gênes, ostentatoire et, pour l'auteur, rebutante. Lui, grave au burin une image aussi sobre que puissante.

François Sureau s'attache à un genre d'énigme dont il sait bien qu'il n'épuisera pas le mystère : la conversion. Comment un gentilhomme, un courtisan, nourri des romans de chevalerie, affamé de gloire, amoureux de tous les plaisirs (surtout ceux de la chair), un guerrier valeureux, épris de chevauchées, de coups d'épée, autant que de discussions, comment ce petit soldat noir de peau et de poil, mettant son orgueil et sa colère au seul service de son roi, promis à une belle carrière militaire, va-t-il, progressivement (la conversion d'Ignace n'est pas celle de Claudel, foudroyé derrière son pilier), se déprendre de tout ce qui n'est pas la liberté véritable et unique, profonde, inexprimable, celle de l'abandon absolu à la puissance de l'Amour ?

Un signe

Le boulet qui brise la jambe d'Inigo à la bataille de Pampelune (1521) n'est rien de plus qu'un signe, l'amorce d'un long et douloureux cheminement où alterneront, chez le pèlerin, les illuminations et les certitudes, les visions, les pleurs de joie et les moments de doute, de désespoir, la lassitude qui fait désirer la mort, l'indifférence et la sécheresse d'âme, l'« acédie » des mystiques.

Sureau s'appuie évidemment sur les écrits d'Ignace, essentiellement les « Exercices spirituels » auxquels il trouve une qualité littéraire, souvent niée ou négligée. Mais il est romancier. Sa description de la bataille de Pampelune - sauvagerie et confusion - est prodigieuse. Le séjour d'Inigo à Montserrat, ses errances d'ermite mendiant, si proche du lecteur, saisissent par leur vérité. De même, les silhouettes du rugueux compagnon d'armes à qui, la veille du combat, il entreprend de faire de ses débauches un aveu complet, ou celle de Dom Chanon, un Français, qui le confesse dans les règles, au monastère catalan, ne s'oublient pas.

Pas d'hagiographie dévote

François Sureau (même si la lecture de « La Légende dorée » joua un rôle dans la conversion d'Inigo) n'écrit pas une vie de saint, une hagiographie dévote. Il montre que le renversement d'un destin peut s'effectuer dans une manière de continuité (« L'appel de Dieu n'a pas contredit cette nature, mais l'a poussée, en la purifiant, à son point d'aboutissement »). Et il insiste sur un aspect des convictions du soldat de Dieu : la Création est sans cesse à l'œuvre, la Genèse n'est pas au début mais à la fin. Il compare ce combat spirituel à celui de Rimbaud : « Chaque instant sur la terre, chaque parcelle de temps, était comme un fragment lumineux de l'éternité. »

« Son portrait n'entend pas rivaliser avec la fresque de Rubens, à Gênes, ostentatoire et, pour l'auteur, rebutante »

À LIRE

« Inigo », de François Sureau, éd. Gallimard, 153 p., 12,50€.

22 janvier 2011

spontex!

un peu de spontanéité dans ce monde brutes, ....!



17 janvier 2011

Genet encore, toujours




Élève-toi dans l'air de la lune ô ma gosse.
Viens couler dans ma bouche un peu du sperme lourd
Qui roûle de ta gorge à tes dents, mon Amour,
Pour féconder enfin nos adorables noces.



Colle ton corps ravi contre le mien qui meurt
D'enculer la plus tendre et douce des fripouilles.
En soupesant charmé tes rondes, blondes couilles,
Mon vit de marbre noir t'enfile jusqu'au cœur.




Oh vise-le dresé dans son couchant qui brûle
Et va me consumer! J'en ai pour peu de temps,
Si vous l'osez, venez, sortez de vos étangs,
Vos marais, votre boue où vous faites des bulles



Ames de mes tués! Tuez-moi! Brûlez-moi!
Michel-Ange exténué, j'ai taillé dans la vie
Mais la beauté Seigneur, toujours je l'ai servie,
Mon ventre, mes genoux, mes mains roses d'émoi.



so queer!!

16 janvier 2011

let have a dream (just a second)...

juste, juste imagine, un instant, un tout petit instant que tous les mecs que tu as aimé, longtemps ou au détour d'un chemin, loin d'ici ou au coin de la rue. Tous ces mecs qui se sont donnés, dévoilés, tous ces mecs auprès de qui tu t'es abandonné. Tous ces hommes avec qui enfin tu as eu du bonheur, qui ont fait et qui font finalement que ta vie a un certain relief. Imagine donc, tous ces hommes, tous ces moments réunis juste, un instant, un tout petit instant.

08 janvier 2011

Bouquin




On pense inévitablement à Kafka en lisant ce roman, mais il y a une telle distance entre le lecteur et les personnages, qu’il est très difficile de s’intéresser vraiment à leur histoire. On reste à l’écart, en spectateur incrédule, alors que dans les romans pré-cités, l’auteur réussissait à nous faire ressentir profondément l’amour, la douleur, les blessures, les aventures de ses personnages, à nous faire partager leurs histoires hors du commun. Et si, grâce au style rapide, on tourne chaque page pour lire la suivante, on se pose aussi la question « Mais où veut-il en venir ? » jusqu’à la dernière page, et même après avoir fermé le livre. En tout cas, je n’ai pas trouvé la réponse à cette question, mais comme il est écrit sur la bande de papier qui entoure le livre :” C’est en ne cherchant pas que tu trouveras”, alors, on ne perd pas espoir.

07 janvier 2011

Les rois mage







Ils perdirent l'étoile, un soir ; pourquoi perd-on
L'étoile ? Pour l'avoir parfois trop regardée,
Les deux rois blancs, étant des savants de Chaldée,
Tracèrent sur le sol des cercles au bâton.
Ils firent des calculs, grattèrent leur menton,
Mais l'étoile avait fuit, comme fuit une idée.
Et ces hommes dont l'âme eût soif d'être guidée
Pleurèrent, en dressant des tentes de coton.
Mais le pauvre Roi noir, méprisé des deux autres,
Se dit "Pensons aux soifs qui ne sont pas les nôtres,
Il faut donner quand même à boire aux animaux."
Et, tandis qu'il tenait son seau d'eau par son anse,
Dans l'humble rond de ciel où buvaient les chameaux
Il vit l'étoile d'or, qui dansait en silence.
E. Rostand

Bouquin




La vie mentie- Michel del Castillo


Michel del Castillo, dont le premier livre, Tanguy, a paru voici cinquante ans, rappelle avec ce nouveau roman que, malgré ses 74 ans, l'heure n'est pas venue de franchir la sortie des artistes. Pourquoi cesse-t-on de croire à la caricature que l'on est devenu? Toute image, flatteuse ou pitoyable, n'est-elle pas grossière, fausse ou injuste, au point d'aggraver la confusion? C'est en faisant la lumière sur la mort de son grand-père espagnol, victime de la guerre civile, que le héros de La vie mentie rejettera les clichés qui, comme les slogans, les clivages et les images, détruisent la complexité et la vérité de l'être humain - jusqu'à lui ôter la vie.

06 janvier 2011

Matin de vacances





No comment, juste du bonheur.

05 janvier 2011

De la Pierre à la chair...

De la chair







À la pierre






A la chair, again








À la Pierre, enfin








04 janvier 2011

Pour nos frères chrétiens d'Orient












Il n'est plus un jour qui passe sans que les Chrétiens d'Orient, en survie permanente, ne paient dans leur chair le prix de l'intolérance et du fanatisme. Il n'est plus un jour qui ne creuse un peu plus le sillon vers une mort annoncée.


Une extinction à laquelle nous restons dramatiquement sourds et aveugles. Cet anéantissement qui se déroule sous nos yeux est d'une extrême gravité, sur le plan de la conscience humaine mais également pour l'avenir de l'Orient tout entier. Aujourd'hui, qui se préoccupe encore de cette minorité arabe ? La terre ancestrale sur laquelle ces chrétiens d'Orient dépérissent serait-elle trop lointaine ou "trop compliquée" ? Ces Arabes non musulmans seraient-ils trop orientaux pour être tout à fait compris des Occidentaux ? Trop chrétiens pour l'être des Musulmans ou des progressistes laïques ?

Après les femmes, que les fanatiques tentent de marginaliser et d'exclure de la société et du monde, les chrétiens d'Orient, qui ont été, ironie du sort, les premiers à aborder la question des femmes, sont devenus le nouveau bouc émissaire, le symbole d'une modernité insupportable. Ces Chrétiens arabes, que l'on assassine ou que l'on jette sur les routes de l'exil, sont chez eux, en Orient, où leur présence bimillénaire est antérieure à l'islam. Leur rôle et leur influence ont été déterminants tant dans l'histoire du monde arabe. C'est pourquoi avec la disparition des chrétiens d'Orient, disparaît un élément dynamique des sociétés arabes. Sans remonter à la place essentielle des intellectuels chrétiens dans la renaissance culturelle et politique arabe du 19ème siècle, la Nahda, les communautés chrétiennes ont joué un rôle décisif dans le grand mouvement national qui a marqué la région.

A la pointe de la laïcisation, ils ont été les premiers à penser l'intégration politique de toutes les minorités religieuses dans un même mouvement de revendication nationale, de lutte anticolonialiste et d'émancipation. Ils ont été les premiers à élaborer une constitution où la référence essentielle ne serait plus la religion, mais le nationalisme arabe, débarrassé des inégalités confessionnelles. Aujourd'hui, ce mouvement vers la modernité est stoppé net par le repli identitaire et religieux, souvent meurtrier. Ces réflexes d'un autre âge ont relégué les chrétiens, qui partagent avec les autres habitants la même langue, la même culture et qui vivent parfois les mêmes difficultés, à une citoyenneté de seconde zone. De la capacité des Chrétiens d'Orient à surmonter leurs épreuves, leur peur et leur isolement, dépendra non seulement leur survie, la paix dans cette région où se joue prioritairement le destin du monde mais également notre capacité à vivre-ensemble en Occident.
Nadia Hamour, Mohammed Abdi
Don aux œuvres d'orient





Chaleur animale















Quel bonheur que la chaleur de nos corps! Animale, brute et caressante, corsée et envoûtante.

En cette rigueur hivernale, elle pousse à la paresse, aux entremêlements voluptueux, coquins.
Derrière l'épaisse buée des vitres, un froid glacial règne. Tandis qu'un doux manteau de rosée givrée recouvre la campagne, à peine menacée par un timide et pâle soleil d'hiver, dans les draps du lit, nos corps se pressent, se lovent l'un contre l'autre. Toutes nos extrémités entremêlées, comme soudées. Nos jambes se croisent et se décroisent. Nos mains se lient et se délient. Nos bouches gourmandes se gobent. Il fait si bon sous la couette!











Nos corps par tous les pores communient. Alchimie des sueurs mélangées, entrecroisement des poils. Je caresse ton corps, mes mains s'emparent de ta douce et généreuse chaleur. Mes poils, tes poils se hérissent, nos sexes se dressent.
Nos sens tout émoustillés par une telle communion,









une telle confusion donne une émotion toute nouvelle à ce moment si particulier, à ce nouveau petit matin. Nos caresses sont plus tendres, plus précises. Plus intimes aussi. Mes mains s'emparent de tes fesses velues, se glissent entre tes fesses. Ta bouche gobe tout entier mon sexe érigé, turgescent.
Encore un merveilleux matin.


Résolutions, quelles résolutions?




Bon ça y'est les fêtes sont derrière nous. Fini, enfin, les interminables agapes. Ces soirées qui n'en finissent plus. Où la nourriture car il s'agit bien de cela : de la nourriture, défile. Riche, grasse, indigeste.
Cholestérol, calories, berk, berk! Des soupes! Des salades! Des repas légers.
Maintenant, brûlons, dépensons-nous.
Quelle tradition idiote.... Se gaver pendant une semaine et souffrir pour tout éliminer après...

02 janvier 2011

01 janvier 2011

BONNE ANNEE LES MECS!!!!


Que faire de mieux, un lendemain de reveillon que de se reveiller tranquillement, lentement. Se lover dans les drap, se laisser aller à la douceur des choses et enfin, être emporté par la volupté du moment.
cool

 

La fête est finie,




La fête est finie. Adieu cotillons, champagne, et joie programmée. 2010 est morte, vive 2010. La nouvelle année est là. Aujourd'hui est comme hier, la gueule de bois en plus.
Vive 2011 et laissons le temps s'écouler.