23 mai 2011

les noces, encore et toujours


Les Noces de Figaro

La subtilité de Strehler fait toujours recette


L'opéra Bastille reprend avec bonheur la légendaire mise en scène des « Noces de Figaro » de Mozart créée par Giorgio Strehler en 1973. L'équipe artistique est de premier ordre sous la baguette brillantissime de Philippe Jordan.

Adéquation parfaite entre texte et musique. Pas de transposition, d'anachronisme, de contresens, ni de parti-pris contestable. Fluidité du spectacle qui semble couler de source sans entraver les chanteurs.... La mise en scène des « Noces de Figaro », créée par Giorgio Strehler à l'Opéra royal de Versailles en 1973, fait toujours recette. Toute la subtilité du directeur du Piccolo Teatro de Milan qui - on l'a oublié depuis - a révolutionné en douceur la mise en scène d'opéra transparait, sans donner l'impression de routine qui se dégage souvent des reprises en l'absence du metteur en scène, disparu en 1997. Légendaire, cette production a été donnée depuis une vingtaine de fois à Paris, avec plus ou moins de bonheur, passant des salles bonbonnières de Versailles et de l'Opéra Garnier à celle, plus ingrate, de l'Opéra Bastille.

On a vu plusieurs de ces reprises au fil de leur histoire et l'on doit reconnaitre que celle qui se donne en ce moment à l'Opéra Bastille est l'une des meilleures. Elle consacre la rupture opérée par le nouveau directeur de l'Opéra national de Paris, Nicolas Joël, par rapport à son prédécesseur, Gerard Mortier, qui avait fait table rase du passé et confié la mise en scène des mêmes « Noces » au décapant Marthaler. Mortier n'avait pas hésité à envoyer à la casse les décors originaux de la production Strehler après les dernières représentations de 2003. Ceux de cette reprise proviennent de la Scala de Milan où elle a été donnée en 1981 sous la direction de Riccardo Muti.
Deux des plus proches collaborateurs du maître milanais officient toujours et contribuent à la perpétuation de ses intentions : son assistant à la mise en scène Humbert Camerlo et le décorateur Ezio Frigerio. Mais la réussite de cette reprise tient aussi pour beaucoup à l'engagement de l'équipe artistique qui s'approche de la perfection atteinte en 1973 sous la baguette de Georg Solti. A commencer par le jeune chef maison, Philippe Jordan qui confère à l'Orchestre et au choeur de l'Opéra de Paris une brillance rare et confirme avec ce morceau de bravoure que sont les « Noces » sa maîtrise du répertoire classique. La distribution vocale est aussi de premier ordre, notamment dans les deux couples en lice. D'un côté les aristocrates : Barbara Frittoli, émouvante comtesse pleurant l'amour perdu de son volage de mari, et le formidable Ludovic Tézier, comte Almaviva désarmant dans sa quête frénétique du plaisir. De l'autre les domestiques : Ekaterina Syurina, piquante Susanna, et Luca Pisaroni, Figaro de très belle prestance.

15 mai 2011

sortie cinema


Une fois n'est pas coutume, nous sommes allé au cinéma voir L'Aigle de la neuvième légion est un péplum intimiste sur un centurion décidé à sauver l'honneur de son père en allant au-delà des frontières de l'Empire romain. L'aventure tourne à la crise existentielle, avec sous-texte crypto-gay. Boiteux mais beau. Pour lui, le cinéma n'est pas une science exacte.


lecture du we


Roi de France de 1560 à 1574, Charles IX n'aurait sans doute pas laissé un grand souvenir s'il n'avait ordonné, en août 1572, le tristement célèbre massacre de la Saint-Barthélemy - un carnage qui horrifia l'Europe, à l'exception du pape et des Espagnols, prompts à y voir la bienheureuse volonté de Dieu. Charles IX n'avait alors que 22 ans. C'est sa mère, la redoutable Catherine de Médicis, utilisant tout au long de sa vie sa nombreuse progéniture pour assouvir sa soif de pouvoir, qui fut à l'origine de cette décision. Le jeune Charles n'avait ni la cruauté, ni la détermination, ni la force morale d'assumer un crime aussi horrible. Accablé par le poids de sa faute, il sombrera dans une folie qui le conduira en quelques mois à la maladie et à la mort. Jean Teulé raconte cette terrifiante descente aux enfers dans Charly 9, son treizième roman, au titre délibérément irrévérencieux, comme pour faire écho au titre pathétique et sanguinaire de ce piètre souverain.

No comment.....





14 mai 2011

delicieuse humidité




un coin sombre d'un lieu forcement sordide. Sordide comme on les aime quand les hormones prennent le dessus. Souvent donc.
Un coin sombre donc. des mecs qui se croisent, des regards qui s’évitent ou pas. Attitudes composées, airs faussement machos. Rituels.
Attouchements, mise en valeur des atouts. Et puis tôt ou tard on s'y jette. Tôt ou tard, on attire un regard, une protubérance mise en valeur, une marchandise, bien présentée. Alors on s'y jette. on tâte, on s'y frotte, on dénude. la chose convoitée est là, bien dure, encore protégée par un peu de tissu tendu. On malaxe, on retarde le moment. Le tissu est tendu à rompre, trempé déjà d'un délicieux liquide. Alors, alors on s'y jette....



Ô temps suspend ton vol




Voilà, on y est. On ne se connait pas comme souvent. D'ailleurs tu ne parles pas ma langue. D'ailleurs, tu n'es pas mon genre.
Mais voilà, tu m'as dragué dans cet obscur bar de ta ville. Pas grand monde. Une télé accrochée dans un coin au-dessus du bar. Un film de cul tcheque : Des mecs qui s'activent, des halètements en sourdine.
Et ce bar, glauque, la bière tiède, et ces quelques mecs qui regardent ce film, pour ne pas regarder ailleurs. Et toi, un peu à l'étroit dans ton t-shirt vert. Des bras épais et velus. Bref le genre de mec que je ne regarde pas vraiment. Sauf que ton jean semblait bien rempli. Sauf que toi seul ne regardait pas la télé ou ta bière. Toi seul me regardait. Alors, je t'ai rapidement suivi. Et maintenant, maintenant, je découvre ton corps, vêtement par vêtement ôté. Maintenant, je découvre ton sexe épais caché sous ton slip que tu ôtes doucement.
Je vais aimer. Je crois.

De l'art?




De l'amour de l'art. Du corps comme une oeuvre. L'oeuvre de Dieu. Douceur de la matière. Du marbre? Non, de la chair. Vivante, palpitante. Qui frémit quand on l'effleure.
C'est juste, juste beau.
C'est sans doute cela que voyait Michel Angelo quand il travaillait son marbre dans la masse. S'épuisant à lui donner cette qualité, cette douceur que seule la peau lui offrait.

01 mai 2011

sunday's movie 2-

Encore une histoire d'occasion ratée......


sunday's movies

quand Gregg fait sa pub, on n'a aucun doute sur la population visée.....