26 janvier 2013

La rencontre **

Tu avais besoin de nouveauté. Tu l'aimais certes, son corps t'excitais vraiment certes, mais la chaleur de l'été, ces corps dénudés sur la plage, ces corps qui se déhanchent la nuit dans la sueur des dancefloor, t'excitaient aussi; besoin de nouveauté, hormones estivales?  Tu fantasmais à longueur de journée sur les rencontres que vous pourriez faire, sur les gestes que tu pourrais avoir avoir avec tel ou tel garçon croisé sur la plage.  
 Ce soir-là, tu franchis le pas. tu avais repéré ce garçon qui dansait torse nu, couvert de sueur. Tu fis en sorte que ton mec peu à peu se retrouve dansant à ses cotés, puis tu amorças les premières approches. Très vite, après un ou deux regards explicites, un ou deux sourires engageants, tous trois dansiez dans un corps à corps sensuel et provoquant; tous les trois torses nus, mêlant vos sueurs.   Bien entendu, cela ne fut pas très simple de le convaincre d'inviter ce garçon de rencontre dans votre chambre pour un dernier verre. Il n'étais bien entendu pas dupe et si le garçon l'excitait vraiment, cela serait la première fois que vous auriez une telle expérience. Il accepta néanmoins. Toi ce que tu voulais c'est voir cet inconnu faire l'amour à ton mec, le voir jouir aux caresses d'un autre. Tu allais être comblé. Dans la chambre, il ne fallut pas longtemps pour que les blagues de potaches laissent à la place aux caresses et aux baisers. Tout cela prenait bonne tournure, ton mec excitait vraiment le garçon et au delà des premières hésitations, ton copain était aussi très attiré. les baisers étaient fougueux, les vêtements valsaient à travers la pièce, les sexes maintenant tendus s'offraient aux bouches et aux caresses.  
Bientôt, après lui avoir copieusement "bouffé le cul", le bel inconnu lui écarta les cuisses et le pénétra d'un coup. Il avait le coup de rein efficace et puissant. Sa queue allait et venait en lui, tu entendais le bruit des corps s'entrechoquant, de ses couilles battant les fesses de ton ami; ses râles aussi. Tu lui caressais le torse tandis qu'il léchait et suçait ta belle queue, tu l'encourageais de ton regard, de tes mots doux, de tes baisers aussi. 
Ils changèrent de position, le garçon se coucha sur le dos tandis que ton copain l'enfourchait. Ce garçon avait un sacré coup de rein, il l'empalait frénétiquement; sa bite allait et venait sans repos. Tous trois étiez en nage; les cheveux collés au visage, tu accompagnais ton mec dans son plaisir,  tu caressais son torse, ses couilles sa queue bien dressée battant contre son ventre tandis que la longue queue le transperçait, tandis que le plaisir montait, montait. Sentant l'orgasme proche, il te demanda  alors de le branler et très vite dans un long spasme, un long et puissant jet de semence vint te couvrir le visage.
quand tous eurent joui sur son torse, partagé et mêlé ces semences, le petit matin pointait déjà son nez. tous s'assoupirent, heureux. au fait quel était son nom?






06 janvier 2013

Rappelle-toi 6/1/13





(Vergiss mein nicht)

Rappelle-toi, quand l’Aurore craintive
Ouvre au Soleil son palais enchanté ;
Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive
Passe en rêvant sous son voile argenté ;
A l’appel du plaisir lorsque ton sein palpite,
Aux doux songes du soir lorsque l’ombre t’invite,
Ecoute au fond des bois
Murmurer une voix :
Rappelle-toi.


Rappelle-toi, lorsque les destinées
M’auront de toi pour jamais séparé,
Quand le chagrin, l’exil et les années
Auront flétri ce coeur désespéré ;
Songe à mon triste amour, songe à l’adieu suprême !
L’absence ni le temps ne sont rien quand on aime.
Tant que mon coeur battra,
Toujours il te dira



Rappelle-toi.
Rappelle-toi, quand sous la froide terre
Mon coeur brisé pour toujours dormira ;
Rappelle-toi, quand la fleur solitaire
Sur mon tombeau doucement s’ouvrira.
Je ne te verrai plus ; mais mon âme immortelle
Reviendra près de toi comme une soeur fidèle.
Ecoute, dans la nuit,
Une voix qui gémit :
Rappelle-toi.
Alfred de Musset



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04 janvier 2013

faites l'amour pas la guerre



Le Déserteur


Monsieur le Président je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
je ne veux pas la faire
je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
je m’en vais déserter
Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Qu’elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens
Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir
S’il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n’aurai pas d’armes
Et qu’ils pourront tirer.

Boris Vian (1920 - 1959)

03 janvier 2013

message de spirou qui nous souhaite une bonne année!

BONNE ANNEE A TOUS.




 Quelle vous soit douce et agitée.
Ne loupez pas le train, il est rare qu'il repasse !

" Mais que ta bouche est belle en ce muet blasphème


Mais que ta bouche est belle en ce muet blasphème !

O semblable ! ... Et pourtant plus parfait que moi-même,
Ephémère immortel, si clair devant mes yeux,
Pâles membres de perle, et ces cheveux soyeux,
Faut-il qu'à peine aimés, l'ombre les obscurcisse,
Et que la nuit déjà nous divise, ô Narcisse,
Et glisse entre nous deux le fer qui coupe un fruit !
Qu'as-tu ?
                    Ma plainte même est funeste ? ...
                                                                     Le bruit
Du souffle que j'enseigne à tes lèvres, mon double,
Sur la limpide lame a fait courir un trouble ! ...
Tu trembles ! ... Mais ces mots que j'expire à genoux
Ne sont pourtant qu'une âme hésitante entre nous,
Entre ce front si pur et ma lourde mémoire ...

Je suis si près de toi que je pourrais te boire 
O visage ! ... Ma soif est un esclave nu ...       
Jusqu'à ce temps charmant je m'étais inconnu,
Et je ne savais pas me chérir et me joindre !
Mais te voir, cher esclave, obéir à la moindre
Des ombres dans mon cœur se fuyant à regret,
Voir sur mon front l'orage et les feux d'un secret,
Voir, ô merveille, voir ! ma bouche nuancée
Trahir... peindre sur l'onde une fleur de pensée,
Et quels événements étinceler dans l'œil !
J'y trouve un tel trésor d'impuissance et d'orgueil,
Que nulle vierge enfant échappée au satyre,
Nulle ! aux fuites habiles, aux chutes sans émoi,
Nulle des nymphes, nulle amie, ne m'attire
Comme tu fais sur l'onde, inépuisable Moi !... "
 
Paul Valery

02 janvier 2013

bad news!

Voilà c'est reparti. Les fêtes à peine terminées, les victuailles à peine digérées, voilà que les mauvaises nouvelles s'accumulent. Il suffit d'écouter (pourquoi le fait-on encore....) les infos le matin au réveil et on est assaillis de nouvelles plus mauvaises les unes que les autres. Sans parler de tous ces oiseaux de mauvaises augures qui défilent sur les plateaux en nous assenant des prévisions tout aussi mauvaises!.... alors franchement, restons sous la couette!