16 octobre 2019

Circuits Hormonaux



je passe trop de temps sur mon Pc. trop de temps à parcourir la toile à la recherche de "je ne sais quoi". Voir, lire, c'est une fenêtre sur un monde anonyme, où nous pouvons les uns et les autres insatisfaits combler durant quelques heures nos manques, nos insatisfactions.
quelle drôle de façon de communiquer finalement. Bien à l'abri de sa chambre ou de son bureau. Juste la lumière de la lampe, un peu de musique sans doute et tout est possible. Certains se photographient et livrent leur corps dénudé au monde entier. D'autre et j'en suis dévoilent à l'abri des regards de ceux qui les entourent vraiment, leurs faces cachée, inconnue.
Alors tout ce beau monde échange sans échanger, se parle et se raconte sans se connaître. combien d'entre nous, ont ainsi provoqué des orgasmes solitaires, à combien de mecs, dans combien de pays. Et moi, combien de fois me suis-je branlé à la lecture de tel ou tel blog? Combien de fois,  combien de temps passé en des "échanges" avec des inconnus aux quatre coins du monde ?

nul ne le sais, juste chacun de nous.


12 octobre 2019

El pais **




Tu prenais un café à la terrasse du sancerre, rue des abbesses. Tu lisais El Pais. Moi aussi, alors bien entendu cela nous a rapprochés. Nous avons commenté l’actualité espagnole, les élections, Zapatero, Barcelone, ma ville, Séville, ta ville. Nous avons bu notre café, puis deux, puis je t’ai proposé de venir bruncher chez moi 
–tu comprends, j’habite à deux pas-
Tu es venu. J’ai mis de la musique, du jazz, je crois. Tu as fouillé dans ma discothèque tandis que je préparais le repas et tu as changé le disque. Une cantate de JS Bach. Normal, as-tu dit, c'est dimanche. J'ai aimé, beaucoup. Je mets toujours du Bach, le dimanche. C'est ma messe à moi, ma manière à moi de communier avec Dieu.
Tandis que tu mettais la table, je m'affairais à la cuisine, piochant dans mon pauvre frigo, de quoi faire un brunch digne de ce nom. C'était bien. On continuait de se parler, de blaguer, à travers l'appartement inondé d'un soleil déjà printanier. C'était bien. C'était comme si .....
Tu m’as rejoins dans la cuisine et, sans un mot, tandis que je coupais quelques tomates, tu as passé tes mains sous mon tee-shirt, contre ma peau et tu t’es serré contre moi. Nous sommes longuement restés ainsi sans bouger. Ton menton posé contre mon épaules tes bras enlacés autour de mes hanches et moi une … tomate à la main.
Nous n’avons pas pris le temps de manger. Je t’ai emmené vers ma chambre. Devant le lit, sans un mot nous nous sommes dévêtus. Face à face. Les yeux dans les yeux. Sérieux, trop sérieux. Regards intense, trop intense. Déjà en attente. on n'avait encore rien découvert l'un de l'autre que déjà nos regards cherchaient plus loin. Derrière cet instant..

Ensemble, nos tee-shirts ont valsé à l’autre bout de la pièce. Ensemble, nos pantalons, nos chaussettes, nos slips ont valsé. Puis de nouveau face à face, nus, nos bras ballant, nos sexes durcissant doucement, laissant venir à nous le désir. Alors tu t’es approché, sans quitter un instant mes yeux. Ta main s’est posé sur mon ventre, ta main lentement est allée à la découverte de mon sexe, de mes couilles. Puis les caresses sont venues. Puis, nous nous sommes jetés sur le lit. Puis les baisers, le goût salé de ta peau sur ma langue. Enfin, les halètements, les râles. La douleur aussi, un peu; tandis que ta longue queue me pénètre enfin, tandis que je me donne.
La sueur de nos corps, tes ongles qui s’enfoncent au creux de mon épaule tandis que tu me baise. Ta main pour étouffer mes râles, mes cris, tandis que tu t’enfonces si profond en moi. Ton spasme, presque des pleurs tandis que tu jouis, tout ton corps arqué, tout tes muscles tendus par le plaisir.
Mon spermes enfin que je répands tandis que je me branle, tout mon corps posé sur ta queue encore dure au fond de mon cul. Tandis que tu me caresses, tandis que tes lèvres, ta langue, parcourent mon oreille.
Nous avons longuement dormi cet après midi là. Redoutant le réveil, redoutant ce qu'il faudra se dire.
Tu t’appelles Juan José.