22 septembre 2005


New York City '4'

Le taxi s’est enfin arrêté. Nos sacs sortis du coffre, la course réglée, nous nous retrouvons enfin seuls, au milieu de la rue. Une légère pluie couvre de fines gouttelettes mes lunettes. Les néons clignotants et multicolores se reflètent sur le bitume humide. Où sommes-nous ? En levant le nez, nous découvrons l’immensité de l’empire state building. Taxis jaunes, fumées sortant comme par magie du sol. Pas de doute c’est comme nous l’attendions. Nous partons au hasard, droit devant, à la recherche d’un hôtel mais pas vraiment. Tout entiers absorbés par l’instant, tentant de graver en nos mémoires cet assemblage complexe et grisant d’odeurs, de bruits, de lumières.
Devant nous un YMCA, nous entrons, prenons une chambre, une cellule ? Deux petits lits, une petite table, une bible. L’immeuble résonne de bruits étranges. Des cris, des radios qui diffusent des musiques multiples, des matchs.
Les douches sont communes à l’image des douches de prison, telles que l’on peut les voir dans les films en tous cas.
Je me déshabille, craignant comme un gosse, que quelqu’un vienne me rejoindre. La vapeur rapidement remplit la pièce sous une lumière blafarde. Le clapotis de l’eau résonne sur ces murs humides. Soudain un énorme homme noir, le bassin recouvert d’une serviette fait son entrée. Sans me jeter le moindre regard, sans un mot, il pose sa serviette, et se glisse sous la pomme de douche en face de moi. Je ne veux pas le regarder, mais ne puis m’empêcher de jeter des regards furtifs vers lui. Mon dieu ! C’est un colosse ! Sa queue est énorme. Ne pouvant quitter des yeux son engin, je panique et quitte précipitamment la salle, oubliant mon savon et mon slip, prenant à peine le temps de me couvrir de a serviette.
Je rejoins ma cellule et Yann. Je vais à la fenêtre. New York est là. Première photo. Demain, une nouvelle vie commence.

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