28 décembre 2005


La misère est bien plus douce au soleil

Une prison dorée au bord du Nil. L’Europe entière viens ici se prélasser, à l’abri des pauvres qui restent tout autour, derrière les hauts murs protégés par quelques gardes avachis.
La surcharge pondérale s’affiche sans honte. Certains ne sortiront pas de tout leur séjour ; ils ont acheté le soleil, la piscine, la bouffe comme à la maison. Ce qu’il y a autour on s’en fout. On aurait pu aller ailleurs : Saint Domingue, Dakar, ou Cuba. Pourtant, ici à Louxor, comme ailleurs d’ailleurs, il y a des gens qui souffrent, qui aiment ; des gens à connaître. Des couleurs, des odeurs, des images à s’en remplir la tête. Ici, c’est ailleurs et c’est pas pareil qu’ailleurs.
Je ne crache cependant pas dans la soupe. Comme eux, j’ai acheté le soleil, la tranquillité, le repos, le confort. Comme eux, je suis
comme eux.

1 commentaire:

  1. Anonyme12:51 AM

    Bonnes vacances au soleil malgré tout... à Paris également la misère quotidienne nous interpelle et nous passons notre chemin.

    RépondreSupprimer