03 juin 2006

La blessure,

Et puis tu es revenu. Ton sourire était là comme une main tendue, tes yeux bleus étincelants d’assurance.
Sûr de ta force, sûr aussi, finalement de la force de notre amour. Sans un mot, juste par ton regard, tu me démontrais que tout nous séparait et tout nous rapprocherait, toujours. Alors que je t’avais quitté, alors que je trouvais la force de continuer dans la douleur de la séparation, tu m’enveloppais du regard, tu me ramenais à NOUS; tout entier dans ta main. Un rien. Un tout, avec toi.
Moi, je restais là pantois, petit, sale ; rempli de mes doutes. Honteux que tu viennes ainsi me montrer le chemin, me montrer que nous existons encore et que nous avons encore une route en commun à faire. Furieux de me voir dépossédé de ma douleur, celle de celui qui reste, celui qui est délaissé. Conquis, vainçu, heureux de cette main tendue, heureux de ce retour, même si rien n’est réglé même si rien n’est dit. C’est comme une tornade qui balaie tout. Nous existons toi et moi, notre amour est entier, fort, unique. Nous restons dans nos différences, toi dans ton incapacité à le démontrer, à donner, à répondre à mes attentes, mais dans la certitude du réel. Moi avec mes doutes, mon besoin de démonstration, de vivre pleinement et à fond comme une passion, une passion éternelle.
Nous aurons d’autres crises, nous aurons d’autres souffrances. Tu t’éloigneras de moi, encore je douterai de ta sincérité, encore je demanderai plus que ce que tu peux me donner, encore, sûrement, tu me donneras une leçon de sérénité.
Ensemble mais pas encore, comment l'ai-je si vite oublié?

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