27 août 2006


Pablo Neruda
Je prends congé, je rentre chez moi, dans mes rêves,je retourne en Patagonie où le vent frappe les étables où l'océan disperse la glace.
Je ne suis qu'un poète et je vous aime tous,
je vais errant par le monde que j'aime :dans ma patrie on emprisonne les mineurs et le soldat commande au juge. Mais j'aime, moi, jusqu'aux racines de mon petit pays si froid. Si je devais mourir cent fois, c'est là que je voudrais mourir et si je devais naître cent fois c'est là aussi que je veux naître près de l'araucaria sauvage, des bourrasques du vent du sud et des cloches depuis peu acquises.


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