02 mai 2009

bouquins

Unepromesse-SorgChalendon

Comment éviter l’inévitable ? Comment faire pour que la mort dévie sa route, ne nous emporte irrémédiablement vers d’autres horizons ? En essayant peut être de garder l’âme des disparus intacte comme s’ils étaient toujours bien vivants. Dans ‘Une promesse’ de Sorj Chalandon, Lucien dit Le Bosco porte le deuil de son frère Etienne et de Fauvette, la femme de ce dernier. Deux êtres tellement amoureux qu’ils ont décidé de mourir ensemble, côte à côte. Mais Lucien, tenant de bar, s’est fait une promesse : faire que leur âme ne soit pas capturée par la veilleuse du grenier. Sept amis d’enfance vont donc se relayer dans la maison des disparus pour les faire vivre jour après jour... Mais pour encore combien de temps ?
A la lecture de ce texte, plusieurs émotions nous submergent. Nous sommes tout d’abord émus par l’amitié qui unit ces sept personnes, chacun étant indispensable à l’autre. Nous sommes aussi touchés par la douleur que ressent le frère resté seul, un homme qui ne veut pas laisser partir des membres qui lui sont chers. Et puis un sentiment de paix intérieure nous envahit, on se dit que la vie doit continuer, qu’il faut savoir tourner la page.
Tous ces étapes de lecture n’auraient jamais pu être ressenties sans le style très intimiste de l’auteur. Car même si dès le début, on sait où nous mène l’histoire, son écriture simple et efficace nous transporte. Sans chichis ni faux sentiments, Sorj Chalandon reste dans le vrai. Et c’est finalement l’essence même de la réussite en littérature

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