05 septembre 2009

bouquins, été 2009



J'avais vaguement entendu parler de son livre et me suis laissée séduire par son sourire, sa gentillesse et son accessibilité; j'ai donc acheté Jérusalem interdite, pour lequel l'auteur a obtenu le Prix 2003 du Goéland masqué, mais il y a tellement de prix littéraires chez nous qu'on ne sait plus quelle valeur leur accorder. Et alors, l'aventure a commencé dès les premières pages et je ne l'ai plus lâché; en effet, prévoyez une bonne plage de lecture, car vous aurez du mal à laisser le livre pour vaquer à vos tâches! Un homme d'une trentaine d'années découvre à la mort de sa mère qu'il n'est certainement pas le fils de celle qu'il appelait Nanou; pour seul indice, il a trois photos qui vont le conduire au Caire et à Jérusalem! Il découvre alors que la nuit de sa naissance, tous les bébés et les femmes prêtes à accoucher ont été monstrueusement assassinés! Étrangement, le tueur semble être encore sur ses traces, trente ans plus tard, puisque les témoins qu'il interroge meurent selon le scénario de la maternité! L'auteur nous emmène à Jérusalem et allie au suspense des éléments historiques et politiques qui renforcent l'intérêt déjà présent dans l'intrigue. Quant à la fin, elle est des plus réussies et surprenant!



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Au premier siècle après Jésus Christ, Lucius Albinus est procurateur de Judée. À la demande de son oncle,un sénateur romain secrètement converti au christianisme, Lucius va tenter de déchiffrer un étrange cryptogramme qui sert de signe de ralliement aux premiers chrétiens persécutés par Néron!

Cette enquête va lui faire rencontrer les dernier témoins de la crucifixion, alors même qu’une révolte contre l’empereur se prépare!

Existant réellement, ce mystérieux carré de lettres appelé carré “Sator” n’a jamais pu être déchiffré… Un roman passionnant sur un des mystères de l’archéologie chrétienne!



Un meurtre commis il y a 16 ans, jamais élucidé... la recherche a évolué et maintenant on est capable d'identifier l'ADN. Donc on ressort ce dossier et Harry s'y colle avec Kiz Rider son ancienne co-équipière.

Mon avis : Une enquête relativement intéressante, sur fond de rivalité entre services de police. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Une fois que le meurtrier a été trouvé, je

n'ai pas lu les dernières pages, je me suis un peu ennuyée. Bref, pas du grand Connelly.


A quoi reconnaît-on un écrivain ? Parfois, à sa capacité de faire de la littérature avec très peu de chose. Dire que Jean-Paul Kauffmann est parti de rien pour son dernier livre serait excessif. La Courlande existe bel et bien, on peut le vérifier dans le dictionnaire : c'est une province de Lettonie, bordée par la Baltique, qui a connu une histoire tourmentée. Mais enfin... Il n'était pas évident de consacrer trois cents pages à ce territoire improbable, ce « pays de la désolation heureuse », sous prétexte que « Courlande » a une belle sonorité ! Voici pourtant un livre qui démarre au quart de tour. Non pas à la manière d'un thriller, mais avec beaucoup de douceur








Difficile d'éviter les fausses notes

avec l'approche romanesque des camps de la mort. C'est l'exploit pourtant réussi par la grande romancière catalane Maria Angels Anglada (1930-1999) qui a écrit ce «Violon d'Auschwitz» avec une rigueur documentaire aussi déchirante que son invention dramatique. Ou comment un luthier juif déporté doit son salut à la confection d'un violon digne d'un Stradivarius. Eternelle confrontationde la barbarie absolue et de la petite lueur opiniâtre de l'art, de la civilisation et de l'espoir !



Connelly a réussi un magnifique roman noir métaphorique. Le bien, le mal, l'obsession de la culpabilité, de l'expiation, il glisse tout cela dans une aventure policière parfaitement construite, haletante, troublante. –







Après son premier roman sorti en 2002, Muriel Barbery prend le temps de nous faire partager sa passion pour le Japon dans un roman très… parisien ! ‘L’Elégance du hérisson’ joue avec les paradoxes grâce à des personnages discrets mais surprenants. Drôles. Profonds. Sensibles. Philosophes. Le hérisson élégant, c’est Madame Michel qui a perdu son chat Léon, hommage à Léon Tolstoï. Concierge de son état, cette quinquagénaire mal léchée, rude et secrète, est passionnée de littérature russe et de cinéma japonais. Durant 27 ans, elle a dissimulé sa culture, pour avoir la paix, jusqu’au jour où le nouveau propriétaire la démasque immédiatement.
Bousculant toutes les conventions, Monsieur Ozu - richissime Japonais - l’invite à dîner. Le pendant cynique de Madame Michel, son âme soeur inattendue, c’est Paloma, une petite fille de 12 ans, surdouée et malheureuse, qui voit l’absurdité de la vie, celle de ses proches : sa soeur normalienne, sa mère sous antidépresseurs, son père un peu lâche. C’est dans les mangas qu’elle trouve la vérité. Muriel Barbery se régale à nous décrire la vie de tout cet immeuble bourgeois, elle s’amuse, jubile, joue. Cela fait un peu effet de style, tout est un peu trop caricatural, mais le résultat est là : cela fonctionne bien, c’est intelligent, drôle, cultivé, épique mais pas vraiment original.


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