06 mai 2010

Don n°2




L’homme qui désire ne peut mentir car son corps ne ment jamais, disait Cocteau
Ton regard en dit long, nul mot ne mérite d’être prononcé. Nous sommes au-delà de la parole, nous sommes en communion.
Ton désir, ton désir de moi est tout entier concentré là. Là où nos corps s’uniront, là où nos âmes atome par atome se mêleront pour créer, l’espace d’un instant un être unique, ectoplasme de plaisir pur.
Tu es prêt et tu m’attends. Tu as volontairement abandonné tous les atomes de ton corps pour venir m’attendre tout entier concentré là ; une masse de désir pur. Déjà la sublime porte est entrouverte, comme un signal secret, comme une invite. Je sais que tu es là, juste derrière le passage.
Et moi, moi ému par tant d’abandon, je regarde mon âme se déverser au bout de mon vit tendu à rompre.
Oui, je viens à ta rencontre du bout de ma langue, du bout de mes doigts, du bout de ma queue enfin alors, une nouvelle fois l’éternelle alchimie de pur désir en pur plaisir nous transformera.
Un instant, juste un instant.

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