Cela fait partie de ces projets un peu dingues que l'on échafaude
quand on commence à sortir du giron familial, que l'on veut faire
"des trucs un peu dingues parce qu'ils nous marquent, parce que
surtout on sait, on devine que bientôt on ne s'y risquera plus, on ne saura
plus". On avait décidé de partir aux states, y acheter une vieille
guimbarde et de faire le tour des États Unis. Rien de bien
révolutionnaire à priori sauf que l'on partait avec trois sous en poche.
Le voyage payé, la voiture payée, il ne restait pas grand-chose pour
bouffer, coucher et sans parler de s'amuser. La voiture achetée chez un revendeur du Queens, ce fut les interstates, ce fut donc les nuits dans la voiture, tous les quatre serrés les uns contre
les autres, morts de trouille dans les parkings de stations essence pour
camions ou même au creux de chemins ou d’aires de repos de freeways.
Quelques fois un motel pourri dans des chambres à la clim en panne,
de vieux téléviseurs même pas plats et une eau de douche marron sale. Ce
fut aussi des chambres où l’on s’entassait tous les quatre en ayant payé que
pour deux. Pendant que les deux de devant allaient réserver la chambre,
les deux autres restaient cachés à l’arrière de la voiture.
Ce fut le cas cette nuit là quelque part pas très loin de Santa Fé.
Une chaleur épouvantable, une climatisation assourdissante qui peinait à cracher de l'air frais. Après avoir pris chacun une douche tiédasse, on traînait à poil sur nos lits, quelques chips et du Dr Pepper pour tout repas et des émissions débiles à la tv.
Yann et moi partagions le même lit et Robert et max l'autre. Allongé sur le ventre, je tentais de dormir malgré les vociférations du téléviseur et les commentaires de mes camarades. Je sentais tout contre moi la cuisse nue et chaude de Yann. Cela aussi n'aidait pas à trouver le sommeil. Je dois dire que ma queue durcissait contre le couvre lit.
Yann, j'en rêvais depuis des lustres. Relation bizarre s'il en est; cul et chemise, en permanence l'un avec l'autre, vivant ensemble, partageant le même lit mais sans jamais avoir sauté le pas. Jaloux l'un de l'autre comme des teignes, comme un vrai couple. Robert et Max avaient d'ailleurs une relation semblable. Souvent ensemble, pas de liaisons connues mais pas de sexe non plus. Cela peut maintenant paraître curieux, sans doute mais c'était notre façon de vivre; une bande potes inséparables qui avaient trouvé dans cette complicité forte assez pour se nourrir. On était bien ensemble, juste cela. Pas encore adultes sans doute mais plus adolescents.
Il posa sa main sur mes fesses. Comme ça, tout simplement, tout en continuant à mater la tv et à commenter avec force rires les émissions. Les autres semblaient ne pas s'en apercevoir ou faisaient mine de ne rien remarquer. C'était bon, je bandais sec maintenant et je bougeai mon bassin au rythme de ses caresses.
- mais c'est qu'il aime ça, le mec! Et mon pote, je parie que tu bandes!?
Il passa la main sous mon ventre cherchant mon sexe,
- mais oui, il bande sec! Allez montre-nous ça ?
Après quelques instants d’hésitation, je me retournai,
offrant à leurs regards mon viet dressé.
Un coup d’œil vers son bas ventre pour vérifier qu'il n'était pas insensible à la situation et vers les deux autres qui malgré les rires gênés, se tripotaient déjà leurs queues.
Yann continuait à faire le malin mais non seulement
n'avait pas lâché ma queue mais lui aussi commençait à se tripoter le bas
ventre.
- ça n'a pas
l'air de vous déplaire non plus, bande de petits porcs! Dis-je dans
une tentative désespérée de reprendre un peu les choses en mains.
-et ça, hein c'est quoi dis-je en prenant sa queue qui gonflait sous sa main; hein c'est quoi ça?
-et ça, hein c'est quoi dis-je en prenant sa queue qui gonflait sous sa main; hein c'est quoi ça?
Il partit alors dans un grand four rire, se rua sur moi m'écartant en riant
les cuisses pour coller sa verge entre mes fesses.
- T'en as envie, hein mon salaud, elle te plait, hein, ma bite? regarde-là
qui rallonge tout contre ton cul, tu la veux, hein tu la veux.
Je voyais bien dans le regard de Yann, malgré les rires, les blagues, qu'il
en avait très envie, que cette envie aujourd'hui mise à jour le troublait plus
qu'il ne le voulait où le croyait. Les rires cessèrent, un silence pesant
fit soudain place.
Ses doigts cherchaient entre mes fesses ;
-
Allez, montre-moi ton cul, montre-moi ta rondelle dit-il la voix voilée par
la gêne et le désir ; tu vas voir je vais te baiser mon pote.
Je me laissai faire ; j’en avais rudement envie et son désir décuplait
le mien. Il cracha sur ma rondelle, il
me pénétra et ce qui m'effrayait il y avait à peine quelques secondes devint
alors si simple! lui même fut surpris de sa hardiesse et de la facilité avec
laquelle il me pénétra et avec laquelle il en introduit un second.
Il ne riait plus ; nos queues étaient dure à rompre, on aimait ça, on en
avait envie. Il humecta de salive son sexe et lentement sans me quitte des yeux
il me força. J’avais mal mais en même temps tout mon être ne souhaitait que
cela, le sentir en moi, sentir ce membre en moi, ne faire qu'un avec lui.
Alors tranquillement tout d'abord puis avec passion après, il me baisa ;
ses yeux ne quittèrent que rarement les miens et ce que j'y voyais, au delà du
plaisir de l'instant, du plaisir de la découverte, du plaisir pur de la
jouissance à venir, ce qui j'y voyais c'était de l'amour et c'est cela
finalement qui m'emportait dans les vagues puissantes du plaisir et de
l'orgasme.
Nos couillons en face se branlaient toujours en nous matant mais je m'en fichais
; Nico filmait la scène mais je m'en fichais aussi; sur le coup! car après,
Yann et moi exigeâmes qu'il efface le film - non sans l’avoir regardé avant - ..
mais c'était trop tard!.....On avait juste envie de le garder. On avait aimé, on s'était découverts , on s'aimait.
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