30 octobre 2005

NYC 5


En fait j’étais heureux. J’avais loué un petit appartement 44° st. Entre la 5° et la 6°. L. et moi parcourions du matin au soir les rues de Manhattan. Son enthousiasme, son regard sur tout ce que l’on voyait me charmaient. Nous étions en parfaite symbiose, lui, moi, les rues de Manhattan, les gens croisés, rencontrés et toi car, dans ma tête tu étais avec nous.
Je te/lui montrais mes immeubles favoris, les détails que je croyais être le seul à avoir remarqués. Je t’/l’entraînais dans tous mes lieux, tous les endroits de NYC inscrit dans ma mémoire ; mes endroits avec Y. L. ressemble tellement à Y ! Et puis je t’écrivais, je trouvais toujours un moment pour laisser L. seul et pour être avec toi.
Ce matin là, nous étions sur ce porte avion qui sert de musée de l’aéronavale sur les quais de l’Hudson et tu m’as appelé. Nous avons parlé plus d’une heure, de tout, de rien de nous, tout à la joie de nous retrouver. Je ne me souciais même pas du léger crachin qui tombait. Tu avais tourné la page. Tu m’attendais, tu m’aimais. L. de son coté attendait aussi que j’en finisse avec ce satané téléphone et se marrait de voir mon bonheur ainsi inscrit sur mon visage. J’avais les lunettes couvertes de fines gouttelettes de pluie Je l’ai pris par le bras, j’avais besoin de le toucher, de communiquer tactilement au moins un peu de l’amour qui m’envahissait de nouveau.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire