26 décembre 2005

L’odeur du cuir
En rentrant dans la voiture de L. hier au soir, j’ai trouvé sur la banquette arrière, le blouson de cuir de son fils. C’était un cuir comme on en trouve plus : de grande qualité, il s’était ennoblit avec l’usure et le temps. Une patine délicate, une grande souplesse, une merveilleuse douceur au toucher. Ce blouson était trop ancien pour n’avoir appartenu qu’à une seule personne ; de fait L. avait « légué » à son fils son blouson de galères. A son contact, à son odeur imprégnée, j’ai retrouvé d’un coup, de grands souvenirs maintenant lointains. Le cuir de Y. auquel je m’accrochais à l’arrière de la Moto Guzzi, le visage collé sur son épaule. Je pourrais encore en compter toutes les coutures, tous les plis ! Le bruit du frottement de nos deux blousons en contact lorsque l’un tenait l’autre ! Et mon propre flight jacket, compagnon d’innombrables galères, de trop nombreuses nuits blanches. Il s’ennuie maintenant dans mon placard ! Il est devenu tout rêche de ne plus être porté. Mais pourquoi le porterai-je encore ?

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