27 mars 2006

Lectures W-E
Toute sa vie n'est que mensonges, illusions et incompréhensions. Qui est véritablement Franz-Georg alias Magnus du nom de son ours en peluche ? comment grandir sereinement lorsque l'on apprend que l'on a été adopté, que sa mère s'est suicidée et qu'un beau jour, on se retrouve nez à nez avec son père soi-disant disparu dans le naufrage de l'Allemagne nazie ? Autant de questions laissées sans réponses. 'Assigné à résidence dans la nuit muette de son corps, il menait en fait un dialogue pluriel : avec les vivants, avec les morts, avec lui-même et bien d'avantage encore avec la part d'inconnu dont il sentait en lui la présence discrète et cependant souveraine. ' D'autant 'au que le malheur ne s'accompagne jamais seul. Il continue de s'abattre sur Magnus tout au long de sa vie : de connaissances en retrouvailles féminines, ses deux amours vont périr, l'abandonnant encore à son propre sort. . Dans ce nouveau roman, Sylvie Germain nous entraîne avec délicatesse dans les méandres de l'âme humaine avec ce qu'elle peut avoir de plus beau et de plus torturé. Malgré cette vision noire que l'on peut se faire de Magnus', ce livre renvoie à des thèmes universels. L'importance de la filiation ; l'abandon, l'amour puis l'estime de soi mais aussi l'importance de continuer à avancer vers des jours meilleurs sont autant de messages d'espoir. C'est de façon très originale que Sylvie Germain a décidé de bâtir son livre : au milieu des fragments du texte, elle a décidé d'y insérer d'autres paragraphes intitulés séquence', notule', echo,résonance ou éphémeride'. Autant de scissions explicatives ou historiques nécessaires à la compréhension. Le tout formant un ensemble magnifique, émouvant, envoûtant, déstabilisant. . bref, du grand chef-d'oeuvre littéraire.
lu rapidement, sans grand interêt sauf historique. belle écriture néanmoins.

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