22 septembre 2006

Comme vous êtes beaux!!

Vous voilà déambulant dans les rues, appuyés contre les portes de la rame du métro. L'air heureux, soucieux ou simplement absents, perdus dans vos pensées.De vous, avec vous, je remplis mes yeux et mon esprit.

Toi, que j'ai accompagné sur 2 stations ce matin; crâne rasé, encore tout bronzé du soleil capté sur une plage du sud de la France ou d'ailleurs. Si ta barbe de 2 jours creuse un peu tes joues, un regard bleu immense posé sur ton visage bruni, me conquiert. Tes hanches sont posées à quelques centimètres de mon visage. De mon strapontin, je détaille tous les plis de ton kaki, je cherche à entre apercevoir sous ton tee-shirt sans forme, un peu de peau, un duvet blondi sur un ventre que j'imagine plat., inconnus mais toutefois si proches, cette proximité de quelques instants, cette intimité presque volée, nous mêlent : le grain de ta peau, le soyeux de tes poils de cuisse blondis par le soleil, ces quelques piqûres de moustiques, la braguette de ton ample short mal boutonnée; tu sens encore le sel de la mer. Nous sommes frères.

Toi qui m'accompagne sans le savoir sur mon chemin matinal, celui qui me mène à ma tour de la Défense, vers mon travail. Je ne vois pas ton visage, je ne peux même pas dire si tu es mince ou au contraire un peu empâté. Peu m'importe. Ta démarche, le mouvement de ton jean bien sûr porté bas, bien sûr délavé et de ton polo sans forme, me ravis. Ira-tu à droite?, à gauche? Nos pas nous permettront-ils de rester "ensemble" encore un peu? Verrais-je ton visage? Peu importe! Que tu sois beau ou moche, ta démarche masculine, élégante malgré les fringues un peu grunge, m'auront en ce premier matin de reprise, donné un peu de bonheur
Toi, jeune stagiaire grande école que je croise cet après midi dans un long couloir de la grande arche. Immense et mince. Un blazer sur un jean, une chemise blanche à la BHL, qui laisse entrevoir, un torse bien maigre mais tentant; une tenue étonnante pour quelqu'un de ton age. Et puis, ton sourire si franc et ton regard si direct, si perçant en me saluant et en me serrant la main. J'ai beau être le "boss", c'est sans doute moi qui étais le plus gêné!
Images de l'été, photographiées par ma mémoire; images que l'on voudrait retrouver à jamais, images d'une pinacothèque virtuelle mais au combien sensuelle.

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