04 janvier 2009

poémes de Kalu

DOS
De toutes petites îles sur une mer de peau,
De toutes petites îles jetées sur ta peau

Je ne suis pas un conquérant, non ;
Ont-elles un nom? Je ne le connais pas
En simple explorateur ma main posée,
Là, juste posée, juste te caresser.

De toutes petites îles sur une mer de peau,
De toutes petites îles jetées sur ta peau

L'archipel est caché, mystérieux,
Il m'aura fallu ton intimité,
Le temps d'une calme nuit de janvier
Pour silencieusement m'en approcher.

De toutes petites îles sur une mer de peau,
De toutes petites îles jetées sur ta peau

Aux confins de tes reins, calme océan,
J'aime faire souffler un vent de tempête,
Les vagues de sueur, sur ta peau mouillée,
Roulent, voluptueuses, inondent mon plaisir.

De toutes petites îles sur une mer de peau,
De toutes petites îles jetées sur ta peau

Tâches miraculeuses, îlots de naissance,
récifs de corail sanguin, comme Gauguin,
J'aurais aimé m'y reposer un temps,
Mais tu as levé l'ancre, tu repars au loin.

De toutes petites îles sur une mer de peau,
De toutes petites îles jetées sur ta peau

GABRIEL 2.1



Les sentiments diffus vont et viennent
Au travers de ma colonne ;
Echappée belle, cheminée ascensionnelle,
Flux et reflux de volutes bienheureuses.

D'un futur incertain,
Le passé transpire encore...

Tu restes partout et nulle part ;
Un spasme aléatoire secoue ma peau de frissons,
Hérisse ma torpeur, obsédant,
D'une onde qui se propage.

D'un futur incertain,
Le passé transpire encore...

Au présent, mes pieds plombés
Sont contraints d'avancer.
La marche hésitante du conditionnel, elle,
N'oppose plus de résistance.

L'angoisse de te perdre est-elle
Supérieure à celle de t'oublier?

GABRIEL




Par à-coups familiers – alors rares !-,
Le hurlement joyeux du cœur qui renaît
Creuse et amollit la gangue asséchée.

Tes battements injectent en ma torpeur argileuse
Le vermillon d'un présent délaissé ; cadencé,
D'un ventricule à l'autre, le rythme réapparait.

Archange multicolore, perroquet railleur,
Au comble d'un sombre retranchement,
Rieur, tu viens me dénicher.

Envol soudain, me retrouver vivant !
Ouvrir grand la porte de demain,
Horizon clément : explosion de couleurs.

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