03 janvier 2010

Long johns



Nous voici de retour dans notre refuge campagnard. Pour quelques jours, hors du temps, hors des autres, ceux de la ville. La maison est bien froide et sombre ; vite, chacun se repartit les corvées, chercher du bois, ouvrir les volets, allumer le chauffage, mettre les vivres dans les placards et le frigo.
Enfin, le soir venu, après un bon bain bien chaud aux chandelles, un bon feu de bois, un bourbon bien tassé, chaudement vêtu de caleçons longs et d’un « tricot de peau »,La vie reprend ses droits, on respire, enfin, on prend le temps. Cette maison, c’est notre « brokeback moutain à nous. C’est là que l’on se retrouve, c’est là que l’on fuit ? Sans doute. En tous cas, c’est là que nous nous ressourçons, c’est ce lieu, cette atmosphère particulière, bien à nous, qui nous permettons de retrouver et de supporter la vie citadine.
On n’est pas des sauvages, non ; juste des gens de la ville qui la souhaiteraient un peu plus sereine, un peu plus conviviale ; on souhaiterai croiser les regards des autres, on souhaiterait plus d’humanité.
Pourtant, vous le savez, j’aime aussi la ville, j’aime sa nuit, j’aime ses travers, sa dureté quelquefois. Par le sexe, souvent, je la chante, la prie, la sublime et me livre tout entier en sacrifice à son autel. Mais comme toute drogue, il faut savoir redescendre, se purifier.
Et c’est ici que cela se passe, derrière un mètre de pierres usées parle temps, dans le pays des loups et de Jacquou le croquant.

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