05 janvier 2010

Nuit americaine

Gifle Océane et glacée, chargée de kérosène
Tumulte, cris chargés d'accents crus, qui se mêlent.

Un taxi-cage jaune, crachant et bringuebalant m'emmène,
Odeurs de sueur, tabac et plastique défoncé
Souvenirs de tous ces êtres qui n'ont fait que passer.

Les lumières de la ville, sous les cahots, au loin vacillent,
Leurs doubles scintillant sur les eaux, noires.

43eme rue,
Un néon frénétique, clignotant en désordre,
des poubelles de plastiques noirs, entassées, oubliées,

Bienvenue, welcome,
Me voici arrivé

La radio vocifère quand
le yankee stadium s'enflamme,
laissant de glace le bibendum suant, cerbère des lieux.

Une lumière néon blafarde,
Un lit, une télé, une bible,
Marron, vert, poussière
voilà mon antre, Voilà mon nouveau royaume.

Mais la Ville est là, tout autour de moi,
je la découvre enfin par la fenêtre de la chambre,
multitude de lumières, de vies inconnues
je la sens dans le hurlement des sirènes de police, les trompes des pompiers,les teles des chambres voisines.
Je la hume dans les vapeurs qui s'échappent du sol, dans les relents de bouffe,
Bientôt mais pas encore, elle m'engloutira dans son maelström permanent,
atomes de lumière, atomes de chair, de fer ou de béton.
Bientôt mais pas encore, nous ne ferons qu'un corps.

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