27 février 2010

Antoine,




IDM, n’est sans doute pas mon lieu favori. J’avoue préférer aux rencontres de sauna, les rencontres de la « vie » ; j’entends par là, les rencontres sur lesquelles on peut mettre un nom, un corps. Quelques fois aussi de la substance, la substance de deux vies qui se sont croisées ; uniquement certes, mais qui ont échangé, partagé. Le sauna, c’est bien quand on est pressé, quand l’envie vous prend. Pour assouvir des penchants difficiles à assouvir par ailleurs. Moi, c’est me montrer, m’exhiber. J’aime que l’on me voie en pleine action, j’aime faire entendre mon plaisir. J’aime sentir les regards, les mains aussi qui se posent sur moi, essayant de grappiller un peu de mon plaisir, un peu de moi.
C’est pourquoi, je ne comprends pas très bien, ces soirées prétendument « naked ». moi, j’aime à me balader nu sans serviette ; j’aime à sentir ma queue balancer librement sous le regard des « autres ».
C’est dans cet état d’esprit que j’ai rencontré Antoine. Tandis que je paressais tranquillement dans le gigantesque Jacuzzi du sous-sol, des mains allaient et venaient sur mes cuisses, timidement tout d’abord, et, tandis que je ne donnais aucun signe d’encouragement ni d’énervement,  plus insistantes très vite. Cela venait sans aucun doute de deux « vieux » en face de moi que j’intéressais visiblement beaucoup.
Bien entendu, ils se sont rapprochés, très souriants, très sympathiques, très..excités !
Les caresses étaient douces, je me laissais porter par  le tourbillon de l’eau, par leurs mains expertes, par les paroles excitantes susurrées à mes oreilles. Tandis que tout à tour, l’un me portait pour que ma queue bien dressée maintenant s’extraie de l’eau, l’autre me suçait voluptueusement. C’était bon, c’était délicieusement bon.
Antoine est entré dans le bain ; je ne savais pas encore qu’il s’agissait d’Antoine ; à cette heure, c’était juste un visage avenant avec un joli bouc et  un corps plutôt maigre et d’une belle blancheur opalescente.
L’un de mes deux compères ayant remarqué mon regard lui fit un signe pour l’encourager à partager avec eux le jouet que j’étais devenu.
Il s’est approché, m’a regardé un instant puis après un sourire délicieusement indéfinissable a  le plus gentiment du monde posé ses lèvres sur les miennes. Doucement, voluptueusement, il m’embrassait et léchait le visage, tandis que ses mains partaient à la découverte de mon corps, tandis que d’autres s’activaient sur ma queue.
C’était étrange, j’étais parti pour une bonne baise et me voilà en train de m’emporter dans une irrésistible vague de volupté avec un gars tout en douceur, tout en délicatesse. J’aimais son corps, si léger, si doux ; j’aimais ses fesses si fermes et tout en muscles. J’aimais son trou du cul que je violais longuement du bout de la langue tandis que « les autres » s’occupaient de mon sexe et du sien. C’est le visage entre ses mains, couverts de doux et éphémères baisers, c’est mes yeux dans ses yeux, que j’ai joui, explosant dans la gorge d’un autre, pour le plaisir de tous. C’est en explorant son cul que j’ai senti les muscles se raidir, a tension des instants juste avant, juste avant la libération.
Comme toujours. La foule s’est dispersée ; il n’y avait plus rien à voir, plus de spectacle. Nous sommes restés un moment encore a nous caresser, nous sourire, nous becquotter gentiment.  Puis, nous sommes sortis nous doucher, échanger nos numéros de téléphones. Bien sûr tu m’as rappelé, bien sûr je n’ai pas décroché. Tu n’as plus insisté depuis.

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