15 février 2010

Ils passent,........



Et puis, aussi. Tous autant que vous êtes, tous (ou presque) je vous ai aimé, intensément. Quelques fois même violemment. C’était de l’amour, je le jure. Et tout cela se dissipe, s’effiloche, disparaît au fond de la mémoire.
Figer les instants. C’est futile ? Peut-être. Mais est-ce futile de vouloir conserver vivant, présent, ces tranches de vie, ces preuves d’existence.
Chaque ébat est unique. Après, après quand la nuit est encore là, quand les vêtements sont encore éparpillés sur le sol, les draps en désordre, tout est encore imprégné des miasmes. De la nuit. Ces senteurs intenses et musquées, ces effluves pénétrants. Intimes secrétions de l‘amour, de la passion ; mélanges subtils de sueur, de sperme et de merde. Tenter de les emprisonner dans un précieux flacon, ces atomes précieux, uniques. Pour un jour, lentement les libérer. Libérer enfin ces aromes subtils et ainsi retrouver quelques instants de toi. Toi, Valentin, toi Antoine, toi Bruno,….
Est-ce futile ?

1 commentaire:

  1. J'aime te lire,retrouver tes émotions ,tes sensations ,tes nostalgies...Ton côté proustien...La fameuse petite madeleine....Cette attention à saisir les petits riens ,les instants les plus éphémères,ce qui fait l'essence de la vie...Volatile ,subtile ,fragile ,et qui colle si bien à nos amours...

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