C'était l'année passée, l'été dernier .Cela m’a rappelé mes années de moniteur de camps de vacances et les attitudes quelques fois troubles de certains ados.
Nos amis d’Oléron sont venus cet été là passer quelques jours chez nous. Avec leur fils de 17 ans. Un garçon superbe, tout le portrait de sa mère. Grand, élancé, le cheveu court. Une élégance naturelle, le verbe rare mais précis, le regard perçant qui contrastait singulièrement avec sa retenue permanente et son air – je fais la gueule, d’abord, j’ai pas envie d’être là, ensuite vous êtes vieux et cons - Superbe mais silencieux, le nez collé toute la journée dans des bd ou en réseau avec ses potes. Il faisait l’exaspération des parents. – allez ! Il fait beau, profites de la piscine ! Sors le nez dehors !- Moi, nous, avons vite cru/compris que ce garçon était des "nôtres" ; peut être ne le savait-il pas, peut être ne l’assumait-il pas encore, pas totalement. Mais sous ses airs absents et ronchons se cachait un réel futur allumeur. Il cherchait souvent à croiser mon regard et quand il y arrivait, je voyais un je ne sais quoi qui me rendait mal à l’aise. De fait je le fuyais. De fait, oui il me troublait par sa beauté brute, nature. J'avais dès lors hâte qu'il s'en aille. Et puis, cela est devenu plus évident, plus choquant; il me cherchait.
Les rares fois qu’il mettait le nez dehors, au bord de la piscine, c’était pour ostensiblement se baigner, au grand dam de ses parents, en caleçon, sans rien dessous. Juste pour que cela colle à son corps en sortant, juste, j’en étais sûr maintenant pour nous aguicher, nous allumer. Il ne se privait pas non plus de paraître, les jambes bien écartées, la braguette du caleçon béante, attirant mon regard et s’en amusant. Qu’attendaient ses parents, de très bons amis à nous, en l’amenant chez nous ? En avoir le cœur net, que nous confirmions ce qui sautait aux yeux de toutes les façons. Je m’étais promis de leur parler avant la fin de leur séjour. Et puis il y eut cet après midi là. Un après midi de fortes chaleurs, un après midi de sieste généralisée. La maison, dans la pénombre nécessaire pour garder un peu de fraîcheur, était silencieuse. En caleçon, je suis sorti de ma chambre pour aller boire un verre d’eau. La porte de sa chambre était restée entrouverte.
Il m’a appelé.
Il était presque nu sur son lit. Juste un slip comme un ultime rempart. Slip qu'il ôta prestement pour me le jeter au visage en riant. Un bref instant, le visage contre le coton moite troublé par l'odeur fugace de son intimité, je le bazardai de l'autre coté de la chambre. Je m'approchai, comme humilié, en colère, de sa couche, de lui.
Resplendissant, fier de son corps, fier de sa jeunesse, fier du trouble qu’il avait jeté sur moi. Triomphant, savourant son succès! Échec et mat ! Il m’avait en un instant, d’un seul regard vaincu, terrassé. J’ai jeté sur son bas ventre une serviette qui traînait là sur une chaise et ai fait mine de partir ; en colère. Il m’a rappelé
– non, reste, j’ai à te parler.
Et ainsi, il s’est libéré. Écroulé. Restait le petit garçon –encore - sans copains, l’ami d’un seul, qui préférait les filles.
Son enthousiasme pour ses copains de classe plutôt que les filles. Sa sexualité solitaire, ses nuits sur les sites de webcams, son envie enfin d’un corps d’homme. De nouveau il s’est dénudé, de nouveau il m’offrait son corps – vierge -.
Son enthousiasme pour ses copains de classe plutôt que les filles. Sa sexualité solitaire, ses nuits sur les sites de webcams, son envie enfin d’un corps d’homme. De nouveau il s’est dénudé, de nouveau il m’offrait son corps – vierge -.
Oui, j’étais subjugué ! Moi qui aime les hommes, les poils, les grosses queues, les odeurs viriles enfin, j’étais subjugué par la magie fragile de ce corps d’adolescent. J’ai posé ma main sur son ventre brûlant, si près, si près de son pubis, si près de cette toison frémissante. Je ne pouvais plus quitter des yeux ses petites couilles, ses délicieux abricots. Alors, j’ai posé un baiser sur son front. J’ai de nouveau recouvert sa nudité d’un chaste drap. J’ai souri : oui je pouvais l’aider, oui je pouvais parler à ses parents. Non, la vie de PD n’a rien de terrible, c’est comme les autres avec, oui, quelques fois le regard des autres en plus à supporter, ignorer. J’ai quitté sa chambre. J’ai bu une grande rasade d’eau. Qu’il grandisse !
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