15 septembre 2005



Journée de merde '2'

Je suis naze ce soir, je porte le stress de la semaine, de ces longues journées de bureau, metro...
l'article du Monde d'hier soir ne m'a pas aidé à y voir clair:


La difficile prise en charge des hépatites chez les séropositifs
LE MONDE 14.09.05 13h00 • Mis à jour le 14.09.05 14h09

Si rien n'est fait pour mieux la dépister chez les personnes également infectées par le virus du sida (VIH) et prévenir son évolution vers la cirrhose, "l'hépatite C fera 5 000 morts par an en France en 2020" , avertit le professeur Thierry Poynard, chef du service d'hépatogastroentérologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. "Il y a près d'un million de personnes porteuses d'une hépatite B ou C en France, dont une partie ignore être infectée. Cela représente 10 000 cirrhoses, et, vu le taux de mortalité lié à cette complication de l'hépatite virale, nous allons avoir 10 000 décès au cours des trois années à venir si on ne les traite pas en urgence" , renchérit le docteur Pascal Melin, du service de médecine interne du centre hospitalier universitaire de Saint-Dizier (Haute-Marne), cofondateur en 1996 de l'association SOS-Hépatites. Un chiffre qu'il compare aux 5 200 morts sur les routes en 2004.
OAS_AD('Middle');


40 000 personnes co-infectées
Cirrhose. Sur les 15 000 décès annuels par cirrhose, plus de 5 000 sont dus aux hépatites, le reste étant lié à l'alcool.
La co-infection. En France, 150 000 personnes sont infectées par le virus du sida (VIH). Parmi elles, 30 000 sont également porteuses du virus de l'hépatite C (VHC) et 300 décèdent chaque année à la suite d'une cirrhose.
10 000 personnes sont co-infectées par le VIH et le virus de l'hépatite B (VHB), et 100 décèdent chaque année du fait d'une cirrhose.
Une hépatite plus souvent chronique. L'hépatite B devient chronique dans moins de 5 % des cas, mais ce taux passe à près d'un quart en cas de co-infection VHB-VIH. L'hépatite C passe à la chronicité dans 80 % des cas. Elle devient chronique chez 95 % des porteurs du VIH et du VHC.
Une aggravation. L'évolution des lésions hépatiques vers la cirrhose est une fois et demie plus fréquente en cas de co-infection VIH-VHC. Les décès par maladie terminale du foie sont multipliés par près de douze en cas de co-infection par le VIH et l'un des virus de l'hépatite.
[-] fermerLa prise de conscience de ce problème de santé publique se fait progressivement. L'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) a organisé une journée scientifique, mardi 13 septembre à Paris, sur le thème de la "prise en charge de la cirrhose chez les patients co-infectés" .
La cirrhose est une grave maladie du foie, caractérisée par l'accumulation de fibres protéiques, en l'occurrence du collagène, autour des cellules hépatiques, qui les empêche de fonctionner normalement.
"La cirrhose est une étape-clé dans l'évolution de la maladie hépatique avec une morbidité et une mortalité importantes, explique le docteur Marc Bourlière, qui préside l'Action coordonnée 24 consacrée au sein de l'ANRS aux essais thérapeutiques dans les hépatites virales. Avant l'arrivée des traitements efficaces contre le VIH, les malades co-infectés par l'un des virus des hépatites mouraient du sida sans avoir développé les complications de leur hépatite. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et nous voyons grandir le problème des hépatites."
Ce sujet a d'autant plus été négligé que les données épidémiologiques sur les hépatites sous-estimaient grandement leur fréquence. Une étude publiée en février par l'Institut de veille sanitaire et l'assurance-maladie (Le Monde du 17 février) chiffrait à 300 000 le nombre de porteurs du virus de l'hépatite B (VHB) en France, soit le double de l'estimation officielle jusqu'alors, et à 500 000 celui des personnes infectées par le VHC.
Intervenant au cours de la journée scientifique pour présenter le point de vue du patient, Gérald Sanchez a souligné "la gravité des atteintes et la rapidité d'évolution des hépatites chez les personnes infectées par le VIH" . Travaillant depuis sept ans comme médiateur en santé dans le domaine du sida et des hépatites, Gérald Sanchez est lui-même co-infecté par le VIH et par le virus de l'hépatite C (VHC). Il plaide "pour que l'on traite tout de suite les personnes ayant une fibrose hépatique débutante (stade F2), car, lorsqu'elle est devenue importante (stade F3), à peine le traitement de l'hépatite est-il mis en place que le malade développe sa cirrhose" . Un point de vue que soutient le docteur Bourlière.
"Nous avons pu mettre en évidence, comme d'autres équipes dans le monde, que la vitesse de progression de la cirrhose est multipliée par un facteur compris entre 4 et 10 en cas de co-infection par rapport aux personnes infectées par le seul VHC , confirme le professeur Poynard. Il y a un effet propre du VIH et ce, d'autant plus que l'infection par le VIH est mal contrôlée. Les gens de moins de 40 ans que nous voyons mourir de cirrhose sont des personnes coinfectées."
La principale difficulté est de toucher les personnes qui ignorent qu'elles sont infectées par l'un des virus des hépatites. "Les hépatites n'ont pas jusqu'ici bénéficié de la même médiatisation que le sida, alors que l'hépatite C est la seule maladie chronique dont on puisse guérir , regrette le docteur Melin. Nous n'avons toujours pas eu de campagne nationale sur l'hépatite C alors qu'il y a un nombre équivalent de nouvelles contaminations avec le VIH - 6 000 par an pour le VIH, 7 000 par an pour le VHC ."
De plus, les personnes susceptibles d'être porteuses du virus d'une hépatite ne se reconnaissent pas toujours dans le profil de la personne à risque. "Un cadre supérieur bien installé, qui, lorsqu'il était étudiant dans une école de commerce a eu une expérience avec de l'héroïne aura du mal à se reconnaître sous le mot "toxicomane"" , indique le docteur Melin.
Sans compter que, comme le souligne M. Sanchez, "les hépatologues n'ont pas l'habitude de parler avec les usagers de drogue par voie intraveineuse" . C'est pourquoi "il faut développer un travail d'éducation aussi bien auprès des praticiens que des malades" , reconnaît le docteur Bourlière.
En février 2002, Bernard Kouchner, alors ministre délégué à la santé, avait lancé un deuxième plan hépatites quadriennal (Le Monde du 21 février 2002). "Mais les services hospitaliers n'ont pas les moyens de cette politique, en termes de personnels et de temps de consultation" , déplore Pascal Melin. La recherche plus systématique des virus des hépatites chez les personnes infectées par le VIH, et notamment en milieu carcéral, est pourtant essentielle. Les personnes coinfectées par le virus du sida et par le VHC l'ont été, le plus souvent, du fait d'une toxicomanie, mais aussi par le biais d'une infection nosocomiale.
Si l'on dépiste mieux, si l'on diminue la contamination et si l'on améliore les facteurs de risque, le scénario le plus sombre présenté par le professeur Poynard pourrait être évité. Cependant, même dans cette hypothèse optimiste, le spécialiste met en garde : "Le déclin de la mortalité liée au VHC ne se fera que progressivement et non brutalement, comme cela a été le cas pour le VIH avec l'arrivée des trithérapies."


Faut dire que j'ai un peu usé de substances injectées dans mes veines saillantes. Je ne regrette rien , aucun moment de ma vie, rien de ce que j'a pu experimenter. Rien de subi , c'est mon envie de connaître, de découvrir qui m'a toujours guidé et à ce titre je ne peux rien regretter, car tout est construction, édification. C'est sans doute ce qui m'a permis daller assez loin dans le trip sans jamais perdre le recul minimum nécessaire pour rester soi. N'empêche que se dire que l'on ne vivra pas vieux, donne un certain relief à la vie, à la perception que l'on peut avoir du temps qui passe.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire