22 décembre 2005


Promis juré

L’heure des résolutions approche. Mon traitement de choc, ma bithérapie : horrible souvenir de l’année passée, m’a laissé K.O. Une année entière pour me remettre, une année entière consacrée au travail : tôt le matin, tard le soir. Pourtant, dès mon traitement terminé, je n’ai pas hésité une seconde : j’ai fait un chèque à mon comité d’entreprise pour m’inscrire au gymnase. Argent foutu en l’air ; comme beaucoup de parisiens, j’ai pris ma carte et je ne m’en suis servi finalement que deux ou trois fois ! Cela fait cher la séance de douche ! Maintenant j’ai mal au dos dès le lever, je « petit-déjeune » d’un yaourt et de quelques biscuits et, à peine levé, douché, rasé, je suis à mon bureau. Ah ! Le temps où je me levais tôt pour faire l’ouverture du gymnase, juste avant d’aller bosser. Au moins cela me donnait l’occasion de m’oxygéner un peu avant de plonger dans la journée de travail. Cela me donnait l’occasion, outre les bienfaits de l’exercice physique, de penser à autre chose qu’à mes sujets de boulot. C’était un vrai plaisir ; à 7h30, quelques habitués seulement se pressent à la porte du gymnase. J’aimais ce cérémonial, qui nous amenait les uns et les autres, à la même heure, vers un vestiaire encore propre, pour nous dévêtir fébrilement, endosser la tenue du parfait sportif en salle. C’est le moment où je profitais de l’occasion pour faire mon petit catalogue personnel des tenues intimes des uns et des autres : les caleçons, les boxer-short, les slips ; les tendances du moment, les couleurs, les marques. Ma collection mémorielle de corps : les trapus, les ventrus, les élancés ; les ventres plats, les corps glabres, les petits zizis, les longs, les massifs. Ceux qui se rasent le pubis, un peu, beaucoup, totalement ou avec soin. Pour ma part, je prenais toujours soin de ne pas mettre avant le sport et la douche finale, le slip que j’allais porter toute la journée ; j’avais toujours, séjour aux USA oblige, un jock strap Bike sous le costume et sous le short de sport.
La douche après le sport est toujours un moment privilégié. C’est le moment où l’on évacue la sueur du corps, la fatigue accumulée durant la séance. Le moment où l’on se détend. Les douches sont envahies d’une douce vapeur, les corps se laissent aller à une certaine torpeur sous la caresse voluptueuse des mains qui savonnent. Les pecs sont caressés, discrètement évalués après la muscu, les couilles soupesées , les bites discrètement décalottées, les fesses légèrement écartées. Les hommes ensemble font leur toilette. Quelques fois les queues se tendent légèrement sous le regard des autres ou simplement réveillées par le la sensualité du moment : gay ou pas gay tous en ont conscience.
On a les motivations que l’on a , mais, oui, je vais reprendre la muscu. Dès le retour des vacances ; c’est bon pour mon dos, pour le moral et cette ambiance « entre hommes » est finalement indispensable à mon équilibre émotionnel ;

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