14 janvier 2007

Derrière les images (3)

Le pompiste,
je ne vois plus que lui.
Les bras ballants ma canette à la main, mes yeux restent subjugués par cette apparition. Un marcel pas très net, une salopette graisseuse à moitié portée. Et un regard, un regard qui me consume littéralement.
En un instant nous nous sommes compris.
La pièce et son désordre, le désert, tout disparaît autour de nous. Il m’enrobe, son odeur, âcre remplit l’air qui se densifie. Sans un mot, en douceur, il me prend des mains mon tee-shirt, ma canette et m’entraîne à l’intérieur de la petite maison, vers la pièce de derrière, toute aussi nue que la précédente, toute aussi encombrée.
Seul un grand lit de repos trône au milieu, un grand lit avec des draps blancs.

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