26 mai 2008

PRECUM




Difficile bien souvent dans la passion de la rencontre, dans la frénésie des corps, la violence des gestes, de capter, de suspendre le temps juste un instant. Quelques secondes seulement qui nous permettraient de recueillir la précieuse goutte, concentré de désir. Le fruit est mûr, prêt à cueillir, prêt à s’offrir. Alors délicatement, émerveillé, conquis, on s’approche, du bout de l’index, on caresse le fruit délicat, on le presse doucement, on étale la précieuse sève. On se lèche le doigt. Rien ne doit se perdre. Le fruit maintenant luisant de son propre suc, est un don de la nature, le don de l'Autre, sa sève. Il n’y a plus qu’à s’en délecter.
Je prends tout, je ne laisse rien. Je le presserai jusqu’à la dernière goutte

4 commentaires:

  1. surtout...ne rien laisser !

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  2. Anonyme1:33 PM

    Pourquoi ne pas chercher seulement ce genre de douce récolte, de sollicitations en sollicitations, tout en douceur, en mouvement sans cesse ininterrompu, de manière à maintenir le flot mais sans grande vague. C'est un plaisir délicat, sucré/salé/amer parfois, où chacun s'abreuve d'ondes positives, pourvoyeurs l'un et l'autre de cette joie que l'on sait éphémère. L'ai-je bien commentée?;-)

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