31 décembre 2013

Quelques traces, néanmoins

 Des rencontres fortuites ou recherchées, il ne reste la plupart du temps que peu de choses.  Aventures forcément sans lendemain, coïts guidés le plus souvent par d'irrépressibles montées hormonales. Un bon moment passé, vite oublié et recouvert par la poussière du quotidien.  Mais, trop rarement certes, on croise un regard qui sourie, un  visage qui vous appelle, un "je ne sais quoi" d'indéfinissable, une mystérieuse alchimie qui vous met soudain le cœur à l'heure. Alors, on n'a plus envie de quitter le tabouret de bar où l'on désespérait de rester vissé toute la soirée, on goûte à la bière tiédie, le brouhaha devient supportable. On se prend à rêver que ce doux picotement au creux des reins se transforme, se concrétise là tout près, que cette puissance hormonale se concrétise devant vous, que le sourire devienne paroles, que la bière soit partagée, que les atomes de nos corps apprennent à se connaître.
"Chez toi ou chez moi", si souvent entendu ou prononcé,
ce soir là fera battre notre coeur. Et sûrement qu'avec "lui", on fera l'amour et on sera heureux qu'il reste après, pour se réveiller ensemble, pour échanger des prénoms et peut être des numéros de téléphone et sans doute quelques mots gentils qui prouveront que le bonheur passé fut partagé.
Peut être aussi, pour prolonger encore la magie de cet espace temps, on ne pourra pas rester au lit seul; on osera aller dans la salle de bain, le rejoindre, retrouver encore ce sourire, cette complicité.
ces moments là, même si sûrement on ne se reverra, pas resteront dans le bon tiroir, celui des bons souvenirs.
  

          

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