J’y suis retourné. Je veux dire, je suis retourné dans un sex club. Ici, en déplacement à Barcelone, je suis retourné dans ce club connu de la ville. Un bar sur une avenue discrète. Une porte que l’on pousse après avoir montré patte blanche. Une musique house assourdissante ; des mecs partout ; jeunes, vieux, toutes les tenues mais plutôt « mec ». Des torses nus, la sueur et la bière coule à flots. On danse, on se matte, on se drague. Comme partout quoi. Comme dans toutes les villes du monde ou presque. Et puis il y a ce grand escalier sur le coin droit. Celui qui mène à l’étage.
Au fur et à mesure où l’on grimpe, la musique se fait plus étouffée, la lumière plus douce, plus tamisée. Puis, on y est, un palier noyé de lumière bleue, le silence. Le silence ou presque. Juste le beat étouffé de la musique du bas et des… murmures, des soupirs, des râles. La sueur vous mouille la chemise. Le cœur bat ; où suis-je, que se passe t-il ? Cela sent le sexe, un chatouillis envahit mon caleçon.
Sur la droite à peine visible dans cette lueur blafarde de sous-marin, un mec avec des sacs plastiques vous propose de déposer tout ou partie de vos fringues. Je me dessape quand d’autres ; en silence, sans se regarder ; pas ici pas tout de suite. Ici c’est encore la « civilisation », la réserve de rigueur. Après sans doute les uns et les autres sans se reconnaître se déchaîneront les uns sur les autres, les uns contre les autres. Mais, maintenant, silence et regard bas ; on se concentre sur les fringues dont on se délaisse.
Je garde mon slip, je préfère ; mon slip et mes baskes. Je m’enfonce vers l’obscurité, vers les murmures, vers la luxure sans doute.
L’endroit est ou semble gigantesque ou fur et à mesure où les yeux s’habituent à l’obscurité. On arrive à l’entrée de ce qui ressemble à un labyrinthe. Peu à peu la lumière bleutée est remplacée par une lueur rouge tamisée, il fait sombre. Dans la pénombre, les corps se devinent, les corps se frôlent. Des sexes dressés se devinent, vous frôlent dans l’exigüité bondée de ce passage ; des mains s’égarent sur vos fesses, vers votre sexe. On ne distingue pas ou à peine les regards ; on ne distingue que les yeux, ou plutôt le blanc des yeux.
Puis, au sortir du labyrinthe on débouche sur une salle gigantesque. Des matelas géants à même le sol parsèment la salle, séparés de temps de temps par des parois à glory holes. Cela grouille, cela gémit. Cela sent la sueur, le sperme, les humeurs. Je bande naturellement je bande, toute retenue ici est inutile, toute pudeur ici est impossible ; il faut communier avec les autres, s’inviter à la cérémonie ; se donner, s’offrir. Recevoir et jouir, enfin. Je m’approche d’une des parois, j’enlève mon slip cérémonieusement, je laisse quelques instants mon sexe s’épanouir à l’air libre, encouragé par quelques frôlements de mains inconnues. Enfin, je me colle sur ce mur de bois et offre mon sexe à qui veut. Une bouche inconnue, un cul inconnu ; je ne sais pas encore….
Soudain, une main se glisse entre mes fesses, un doigt me fouille le derrière. J’ai envie, je le tente, l’encourage ; j’écarte les jambes, lui fait place. L’inconnu s’active, sa langue humecte mon petit trou, ses doigts me préparent.
Pendant ce temps là une autre bouche s’est emparée de ma bite ; j’en suis sûr. Ce n’est pas la même technique, le même empressement. Celui-ci prend son temps, pense aussi à mon plaisir. C’est bon. Pendant ce temps la langue râpeuse quitte mon troufignon, des mains m’écartent les fesses, une queue se fraye un chemin puis me pénètre.
Maintenant des coups de reins me plaquent sauvagement contre un corps trempé de sueur, une odeur de sexe m'envahit les narines; ce mec empeste la sueur, le sperme et fait décupler mon plaisir. Je gémis. Mes râles rejoignent la longue plainte, la longue litanie du plaisir qui emplit le silence de ces lieux, qui emplit la pénombre. La sueur coule le long de mon dos. Je vais venir, je vais jouir ; bientôt, dans la bouche inconnue. Je hurle, je hurle tandis que ma semence gicle dans cette gorge avide. Je hurle et cela excite encore plus mon partenaire qui me mord le cou tandis que ses coups de butoir se font plus rapides, plus rudes. Tout autour de nous je devine les curieux, les affamés ; je devine les sexes dressés branlés au rythme de notre coït. Il jouit. Il s’accroche à mes épaules, il enfonce ses dents, me mord au sang comme pour étouffer sa jouissance.
C’est fini, une bise dans le cou et le voilà parti. Je me retourne, croise les regards des voyeurs qui se dispersent aussi comme honteux soudain. J’essuie ma queue encore tuméfiée avec mon slip. Et continue ma balade : vainqueur.
j'aime tes errances, tes moments hors du temps, ses moments ou tu t'excite.
RépondreSupprimerJ'aime ça
J'aime t'imaginer en slip, ta queue contre le tissu, une interrogation dans les yeux, un demi sourire sur ta bouche...
Oui, j'aime quand je commence à mon tour et m'exciter...
ça me rappele bien des choses...
RépondreSupprimerUn sourire Un signe de tête et bien sur la backroom du Gym Louvre http://jeremyloryfanclub.blogspot.com/