De la lutte , un peu d'histoire

La lutte dans l'Antiquité Nous pouvons supposer que la lutte fut pratiquée dès l'apparition des premiers hommes sur la terre. Lesquels devaient lutter pour se défendre et aussi, pour se nourrir. Des gravures, découvertes en Égypte sur des sépultures et datant d'environ 7000 ans, laissent penser que la lutte se pratiquait déjà à cette époque, en tant que sport de compétition et d'exhibition. Il semble qu'en Grèce, la lutte ait été introduite sous l'influence de l'Égypte et d'autre peuple de l'Asie. Les Grecs se servaient de la lutte comme préparation physique en vue de guerres éventuelles. Elle était également, en ce temps-là, un divertissement . Les lutteurs de cette époque combattaient nus.  le terme « gymnastique » vient d'ailleurs du mot grec signifiant nu). Thucydide attribue l'introduction de cette pratique aux Spartiates et la présente curieusement comme un progrès par rapport à l'usage antérieur, hérité des Minoens, consistant à porter une sorte de caleçon moulant. De son côté, Pausanias cite Orsippos, un coureur, comme le premier athlète à avoir abandonné le pagne  que l'on voit porté par des lutteurs sur certains vases archaïques. Là encore, l'innovation est présentée comme un progrès : « Je crois qu'il laissa volontairement tomber sa ceinture », écrit Pausanias, « sachant bien qu'il était plus facile de courir entièrement nu, qu'avec une ceinture. » certaines représentations semblent prouver tout de même l'usage d'un suspensoir permettant plus de confort notamment pour la course.  Les Grecs gardent normalement la tête nue. Il arrive cependant que des athlètes portent un bonnet à brides noué sous le menton pour se protéger du soleil. Les jeunes boxeurs peuvent s'équiper d'un protège-oreilles mais son usage semble être interdit en compétition.Les athlètes se frictionnent tous  le corps de sable particulièrement fin et enduit d’huile d’olive, invention attribuée là encore aux Spartiates. Il s'agit très probablement d'échauffer les muscles avant l'effort ; des participants à la reconstitution des Jeux néméens en 1996 ont également témoigné que l'huile limitait la déperdition d'eau pendant l'épreuve.  La peau des athlètes était ainsi protégée du froid de l’hiver ou encore des rayons du soleil. Cette couche ainsi formée s’enlevait à l’aide d’un instrument connu sous l’appellation de strigile et en se lavant à l’eau fraîche. Sous sa forme primitive, était déclaré vainqueur le lutteur qui réussit à amener son adversaire à terre 3 fois sur les genoux, la hanche, le dos, les coudes et la poitrine. En fait, les règles de la lutte grecque antique se rapprochent de celles de la lutte libre aujourd’hui. En 708 avant Jésus-Christ, elle figure au programme des Jeux Antiques. Disputée après les épreuves de la course, du saut en longueur, du javelot et du disque, elle ne demeure pas moins une discipline incontournable du Pentathlon. Pour preuve, seul le lutteur remportant la victoire est déclaré vainqueur du Pentathlon.  Milon Crotone fut l’un des lutteurs de les plus célèbres de l’Antiquité avec un palmarès impressionnant .

L'apparition de la lutte aux jeux olympiques La lutte n'apparaît qu'au programme des 18ème Jeux olympiques ( 700 ans avant J.-C.). Le lutteur était appelé << Luctator >>. Au cours de l'épreuve, les lutteurs devaient parfois s'opposer à différents adversaires. Euribote fut le premier vainqueur olympique. Dans l'ordre du programme de ces jeux, la lutte apparaît en 4ème position, derrière la course à chars, le pentathlon et la course en armes. Le pugilat prit place dans le programme des 23 ème jeux olympique, et le pancrace dans celui des 33ème. Le pugilat était un combat à coups de poings. Le pancrace était un combat à la fois de la lutte et du pugilat. La légende grecque nous apprend qu'Heraclès, dit Hercule, créateur des premiers jeux olympiques y fut vainqueur à la lutte pancrace. Homère, poète grec du IXème siècle avant J.-C., raconte dans le chant 23ème de l'Iliade, la lutte épique entre Ajax et Ulysse, qui, à l'occasion des funérailles de Patocle, s'affrontèrent dans un combat de lutte. Ces deux personnages légendaires étaient si forts et si agiles qu'aucun d'entre eux ne put vaincre son adversaire, et qu'Achille se vit contraint d'attribuer la victoire aux deux concurrents.

Et si on parlait de la tenue

Si effectivement, dans l'antiquité, la lutte se pratiquait nu, cette tradition s'est hélas perdue. Si elle perdure de nos jours, c'est uniquement dans un cadre "traditionnel" dans les cercles fermés voire secrets des fraternités universitaires (dans certains cas, il peut s'agir de séance de bizutage ("hazing") ou de clubs universitaires, eux aussi très secrets.

l'époque moderne a vu l'apparition du  maillot de lutte ou singlet (US) : Uniforme d'une seule pièce porté par les lutteurs.

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Un ''maillot de lutte"  (ou simplement ''maillot'') est une tenue d'une seule pièce, moulante et colorée, généralement composée de spandex / lycra, ou simplement de nylon. Le maillot est  (très) ajusté pour ne pas être saisi accidentellement par son adversaire et permet à l'arbitre de voir clairement le corps de chaque lutteur lors de l'attribution de points. Contrairement au judo, il est illégal de saisir les vêtements d'un adversaire dans tous les styles de lutte.

Dans la plupart des matchs, les concurrents portent des maillots aux couleurs de leur équipe. Pour désigner la couleur d'un concurrent à des fins de notation, un bandeau de cheville rouge ou verte est également porté.

En dehors des compétitions scolaires (par exemple, en lutte internationale : lutte libre  et lutte gréco-romaine), les lutteurs apportent un maillot rouge et bleu (ou un  maillot réversible) et sont informés avant le match  de la couleur à porter. Les maillots sont également courants en lutte professionnelle. Beaucoup de ceux-ci sont beaucoup plus stylisés que ceux portés par les amateurs, bien que l'utilisation de maillots en lutte professionnelle ait diminué au cours des deux dernières décennies.

== Autres vêtements ==

Le maillot n'est devenu courant dans la lutte universitaire qu'à la fin des années 60 et au début des années 70; en fait, il avait été interdit par la NCAA pendant des années.  Les matchs torse nu et collants étaient courants jusqu'à ce que la NCAA interdise la lutte torse nu au milieu des années 1960.

Un nouveau style de maillot, connu sous le nom de double ou de doublet, a récemment vu le jour dans la lutte universitaire qui couvre une plus grande partie du haut du corps. Fabriqué dans le même matériau Lycra, ce maillot « couvre » plus le corps  que le maillot traditionnel à bretelles fines le plus souvent porté. Ce type de maillot deux pièces est composé d’un débardeur et est généralement porté avec un short moulant qui l'accompagne. Ce style de débardeur n'est actuellement autorisé qu'au niveau collégial, bien qu'il soit rapporté que certains lutteurs du secondaire utilisent ce style de débardeur dans les séances d'entraînement

Ce n'est qu'avec une autorisation spéciale que les lutteurs (collégiens)sont autorisés à porter un t-shirt sous leur maillot, le plus souvent pour des raisons sanitaires impliquant une acné excessive sur la poitrine ou le dos.

== Coupes de maillot ==

Il existe trois "coupes" traditionnelles différentes pour les maillots de lutte: la coupe haute, la coupe United World Wrestling | FILA et la coupe basse.

La coupe haute couvre la majeure partie de la poitrine et atteint les aisselles sur le côté.

La coupe FILA est comme la coupe haute mais ne monte pas aussi haut sous les bras. 

Le maillot décolleté est un maillot qui permet une plus grande mobilité, garde son porteur au frais, a tendance à être plus à l'aise lorsqu'il n'est pas sur le tapis (les lutteurs ont tendance à porter leurs maillots de lutte sous leurs vêtements presque toute la journée dans certaines circonstances). La coupe basse descend jusqu'au milieu de l'abdomen à l'avant, descend jusqu'aux hanches sur les côtés et présente une seule sangle qui remonte très fin dans le dos.

Les maillots décolletés ne peuvent plus être portés aux Jeux olympiques ou aux championnats du monde. Un maillot coupe haute ou coupe FILA est requis pour ce niveau. En règle générale, les maillots coupe-basse ne sont pas légaux pour la lutte au lycée aux États-Unis et ne le seront probablement pas pour la lutte hors saison dans un avenir proche.

== Sous-vêtements ==

Sous le maillot, les lutteurs peuvent ne rien porter, ou bien porter un jockstrap,  un short de compression ou un slip ordinaire.

Voici un sondage sur les Préférences auprès de lutteurs 

What type of singlet do you normally wear while wrestling?

	63% (273)	Freestyle
	36% (156)	Collegiate

429 voters have answered this question.

What do you normally wear under your singlet?

	9% (40)	Briefs
	31% (137)	Jockstrap
	1% (7)	Boxers
	2% (13)	Boxerbriefs
	41% (182)	Nothing
	12% (53)	Compression Shorts
	1% (5)	Other (please leave message)

437 voters have answered this question.

What do others in your team normally wear under their singlets?

	9% (41)	Briefs
	29% (126)	Jockstrap
	3% (17)	Boxers
	4% (19)	Boxerbriefs
	37% (161)	Nothing
	14% (61)	Compression Shorts
	2% (9)	Other (please leave message)

434 voters have answered this question.

Pour être complet, les pesées avant les compétition se faisaient  traditionnellement en jockstrap, ou nus; Bien que celles-ci soient souvent filmées et que la présence de femmes est de plus en plus courantes, cette tradition perdure même si beaucoup maintenant évitent la nudité.

LES RÈGLES

Le tapis

Constitué d'un matériau conçu pour amortir les chutes en absorbant l'onde de choc et éviter les brûlures par friction, un tapis de lutte (12m x 12m) comporte 3 zones distinctes :

La surface centrale de lutte est un cercle bleu foncé de 7m de diamètre dans lequel les lutteurs doivent s'efforcer de rester. Au centre est tracé un cercle de 1m de diamètre où débute le combat.

La zone de passivité est une bande orange d'1m de largeur bordant la surface centrale. Le lutteur qui y pénètre risque une pénalité.

Surface centrale et zone de passivité forment conjointement la zone de combat (9m de diamètre)

La surface de protection, en bleu, est située en périphérie du tapis. L'entrée dans cette zone provoque une interruption du combat et entraîne une pénalité pour le lutteur impliqué.

2 coins du tapis sont marqués aux couleurs des lutteurs (rouge / bleu). Ils constituent la zone de récupération entre 2 manches.

Catégories de poids

Afin d'harmoniser les différences morphologiques, il existe des catégories de poids désignées d'après leur limite supérieure. Leur nombre et leur définition varient en fonction de la catégorie d'âge et du style. En Junior (U20) et Senior, on dénombre 6 catégories olympiques (en blanc) et 4 catégories non-olympiques additionnelles (en jaune) :

Lutte Libre
(en kg)	57	61	65	70	74	79	86	92	97	125

Lutte Gréco-Romaine
(en kg)	55	60	63	67	72	77	82	87	97	130

Lutte Féminine
(en kg)	50	53	55	57	59	62	65	68	72	76

Le combat : durée - victoire - passivité

Les règles internationales de lutte sont édictées par United World Wrestling dans un double souci d'activité permanente et d'intensivité maximale. La durée du combat varie selon les catégories d'âge :

Junior (U20) | Senior | Vétéran  >  6 minutes, réparties en 2 manches de 3 minutes séparées par 30 secondes de récupération.

Minime (U15) | Cadet (U17)  >  4 minutes, réparties en 2 manches de 2 minutes séparées par 30 secondes de récupération.

Benjamin (U13)  >  3 minutes sans arrêt du chronomètre.

Poussins (U7-U9-U11)  >  2 minutes sans arrêt du chronomètre.

La victoire peut s'obtenir :

par tombé, quand un lutteur réussit à maintenir les 2 épaules de son adversaire plaquées au tapis pendant au moins 1 seconde. Le combat cesse alors immédiatement.

aux points, par le lutteur qui cumule à l'issue des 2 manches le plus de points au regard d'une cotation technique des actions.

par supériorité technique avant la fin du combat, si un lutteur obtient une avance au score significative : 10 pts en lutte libre, 8 pts en lutte gréco-romaine.

En cas d'égalité au terme du combat, la victoire revient au lutteur ayant reçu le moins d'avertissements (priorité au respect des règles), ou à défaut, ayant réalisé l'action la plus élevée (priorité au risque technique), ou à défaut ayant marqué en dernier (priorité à la combativité).

Une règle de passivité veille à maintenir à tout moment un engagement suffisant des lutteurs, afin de garantir au combat un caractère spectaculaire. Les pénalités appliquées varient selon le style :

en lutte libre : un lutteur insuffisamment actif reçoit un 1er avertissement verbal ("attention"). A la 2ème passivité, un chrono annexe ("shot-clock") est déclenché obligeant le lutteur passif à marquer durant une période d'activité de 30s, faute de quoi il concède 1 pt. Cette procédure s'applique également au lutteur désigné par l'arbitre comme inactif en cas de score vierge après 2 minutes de combat en 1ère manche.

en lutte gréco-romaine : pour les 2 premières passivités, le combat est arrêté, le lutteur actif reçoit 1 pt et peut choisir entre la position parterre ou debout pour reprendre. A partir de la 3ème passivité, le lutteur actif reçoit 1 pt sans arrêt du combat.

Arbitrage & Cotation technique

L'arbitrage est assuré par un corps de 3 arbitres : un arbitre central, présent sur le tapis et chargé d'attribuer les points techniques, un juge et un chef de tapis. La validation d'une cotation technique nécessite le consensus d'au moins 2 arbitres. La langue internationale d'arbitrage est le français.

La cotation d'une action technique dépend de son amplitude et du degré de mise en danger de l'adversaire. Un lutteur est considéré en danger dès lors que sa ligne de dos fait face au tapis ("exposition") en formant avec lui un angle < 180° en position debout ou < 90° au sol

1 pt : sortie de tapis sur action offensive | tombé instantané (contact furtif des 2 épaules inférieur à 1s)

2 pts : amené à terre (déséquilibre de l'adversaire debout entraînant sa chute à plat ventre avec saisie contrôlée) | retournement de l'adversaire au sol en exposant son dos au tapis

4 pts : projections (déséquilibre de l'adversaire debout entraînant sa chute dos exposé au tapis)

5 pts : projections de grande amplitude