Cette nuit comme les autres nuits, peut-être parce qu'il faisait très chaud, peut-être parce qu'il n'arrivait pas à dormir, peut-être parce que cette nuit ressemblait à l'autre. Cette nuit donc, l'autre nuit a surgit subitement dans sa mémoire.
Cette nuit en colonie de vacances quelque part en Cerdagne, il y a si longtemps.
La journée avait été très chaude aujourd'hui on dirait caniculaire.. Il était moniteur et s'occupait des "grands". Michel aussi était moniteur. C'était son meilleur ami. Ils ne se quittaient que peu, ils étaient comme deux frères, tout l'un pour l'autre. Ils ne comptaient plus les weekends passés chez l'un et chez l'autre à parler de tout et de rie, à faire des kilomètres à vélo, à jouer au foot et à dormir ensemble. Ils s'aimaient sans aucun doute , comme deux amis tout juste sortis de l'adolescence peuvent s'aimer. Ils parlaient aussi de filles, bien sûr mais n'en invitaient jamais. Les parents s'étonnaient bien entendu de voir leurs grands garçons si intimes; "ils n'amènent jamais de fille..." " allez ça viendra!" et finalement ne voyaient pas malice à ce qu'il partagent leurs lits et leurs chambres.
Ce jour-là avait été éprouvant. Ils avaient emmené leurs équipes pour une longue et épuisante marche en forêt pour trouver un étang et se rafraîchir . Mais le retour fut encore plus éprouvant malgré l'ombre des grands arbres. Les enfants étaient arrivés à la colo épuisés, énervés et il fallut intervenir dans plusieurs petites bagarres. Le soir quand enfin tous furent couchés. Michel proposa à Bastien d'aller au gymnase pour prendre une bonne douche bien fraîche.
La salle de douche était peu éclairée. Ils se sont dévêtus en silence car la moindre parole prononcée résonnait terriblement sur les carrelages de la salle et donnait l'impression d'être entendu par toute la colo.
Le jet des douches qui frappait leurs corps et le sol rompait cependant le silence d'un écho assourdissant. A travers les vasistas, la lumière de la lune éclairait leurs corps d'une lueur blafarde inquiétante et troublante.
L'un et l'autre ne pouvait s'empêcher de regarder l'autre, refusant de nommer désir ce qu'ils ressentaient. Le trouble se fit plus grand quand au détour d'un geste, Bastien cru voir Michel bander.
Ils se séchèrent conjointement comme ils faisaient habituellement mais tous deux semblaient comme gênés. Ce fut Michel qui rompit le silence et d'une certaine façon fit le premier pas.
- Tu sais cette marche d'aujourd'hui m'a fatigué et j'ai tous les muscles des jambes endoloris, tu voudrais pas me masser un peu?
- Ok, viens couche-toi là sur ce banc.
Michel était là devant lui couché sur le banc cuisses écartées, son sexe, son beau sexe reposait doucement sur ses couilles . Bastien était plus que troublé par ce qu'il voyait et il le savait, il le sentait, Il s'offrait déjà à lui . Il lui fallut quelques instants avant de poser ses mains sur les cuises de Michel et de commencer maladroitement un semblant de massage. Tandis que ses mains massaient, sa tête était ailleurs, ses yeux étaient ailleurs; ses yeux étaient rivés sur le sexe de son ami; si beau, si doux, si désirable. Soudain, une voix s'est élevée à la porte du vestiaire:
- allez t'attends quoi pour le branler!!
c'était un autre moniteur qui comme eux voulait se rafraichir.
Ni Michel ni Bastien ne daignèrent répondre; ils étaient déjà dans leur bulle, un monde à eux, certains que oui, aujourd'hui serait différent.
Enfin, dans le silence du vestiaire, dans la lumière vacillante qui adoucissait leurs corps, Bastien posa sa main sur le sexe de Michel et le caressa puis, sans un mot se leva et se mit à califourchon au dessus de Michel pour lui masser le torse. Son sexe étant ainsi au dessus du ventre de Michel.
Les mains de Michel caressèrent alors les reins, le dos de Bastien avant de s'aventurer sur ses fesses. Bastien de son coté caressait la verge de Michel qui doucement réagissait à ces caresses.
Après cela, il posa ses fesses sur le visage de Michel qui découvrit ainsi l'intimité humide qui s'offrait à lui. Promesse de plaisirs encore inconnus.
Voilà il n'y avait plus rien à dire, ils avaient franchi le Rubicon. La queue de Michel s'épanouissait enfin toute entière, brûlante, dure dans la bouche de Bastien et celle de Bastien dans la bouche de Michel. Bientôt enfin, ils eurent leurs premier orgasme.
Ce qu'ils ne savaient pas c'est qu'ils étaient observés et que demain toute la colonie saurait mais ça ils s'enfichaient maintenant.
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