23 octobre 2005



S.estderetour
Brunch dans ton nouvel appartement parisien. Dès le premier « papautage », l’intimité est revenue. Vautrés sur le canapé, nos jambes très vite se sont mêlées. Besoin de tendresse partagée. Tes mains se sont posées sur ma jambe, sous le jean. Doucement tu m’as caressé. J’ai reconnu tes gestes ; je t’ai reconnu. Aveugle, j’aurais su dire que c’était toi ; certain. J’étais bien, tu étais bien, je le voyais dans tes yeux, dans le ton de ta voix qui venait de baisser d’un ton, plus grave. Voilà tu es revenu.

S.
Il y à quelque temps déjà que nous nous connaissons. Tu étais l’amant de J.
J. nous présentait souvent des amants forcément plus jeunes que lui. Des crevettes forcément.. Dès que je t’ai vu, j’ai su que tu étais différent des autres. D’abord, tu remplissais la pièce ; tu l’illuminais, devrais-je dire, par tes vingt ans, tes cheveux blonds, tes yeux bleus et surtout la vivacité de ton esprit et ton humour.
C’était l’anniversaire de G. , la soirée avançait doucement, ton arrivée a tout emporté. Nous ne te connaissions pas, tu es devenu le Centre, les rires maintenant fusaient ; la soirée devenait une bonne soirée.
Tu me regardais, j’en suis sûr, tu me regardais. Curieusement, tu parlais avec les uns ou les autres, mais j’en suis sûr, je sentais ton regard posé sur le mien, je te sentais en moi. Ce soir là, j’ai rêvé de toi.


S. je t’ai dans la peau

Je rêvais de toi régulièrement ; douloureusement car je me sentais coupable. Coupable de rien, car tout cela était encore bien virtuel, mais ton bonheur avec J. était tel, que je m’en voulais d’imaginer, ne serais-ce qu’imaginer te ravir à lui. De mon coté, j’étais, je suis heureux avec P. même si j’avais/j’ai régulièrement des aventures, c’est mon mec sans aucun doute.
A chacune de nos rencontres, toujours ce sentiment de « fusion ». Je ne sais comment mais tu t’arrangeais toujours pour te trouver près de moi. Très vite une complicité évidemment visible par tous s’est installée entre nous. Tels deux gamins, on se courrait après, on se battait, se bousculaient dans la rue. Après nos rencontres, un profond malaise s’installait, l’impression de trahir j. sans avoir fait quoi que ce soit, doublé d’une frustration de plus en plus grande, de moins en moins contenue.


S. complice et..un peu plus

Et puis tu as pris les choses en main. En bande au resto, tu t’arrangeais pour t’asseoir près de moi ; nos amis très vite, inconsciemment ou non nous laissaient faire. J. aussi, mais je sentais de plus en plus son regard interrogateur posé sur moi.
Maintenant tu me touchais, tu collais ta jambe contre la mienne, ta main même quelque fois. et dans tes yeux du feu. Comment les autres pouvaient-ils ne pas le voir? comment J. pouvait-il ne pas le voir?

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