Voilà c’est vendredi soir. Enfin, vendredi soir. Tu as quitté ton bureau avec hâte. Tu avais à peine pénétré dans l’ascenseur que déjà tu quittai ta cravate et déboutonnai nerveusement le col de ta chemise. Libéré, bientôt, très bientôt tu serais à lui. Vite, vite.
Il te faut te préparer, te préparer
pour lui. Il est exigeant, très. Tu sais exactement ce qu’il désire, ce qu’il
attend, exige de toi. Tu sais aussi ce qui va l’attendrir, l’émouvoir sous la
carapace, sous sa fermeté.
Tu as envoyé valser tes fringues,
fais couler une douche. L’eau brûlante coule maintenant sur ta peau, sur ta
peau rougie par l’action astringente du gant de crin que tu passes
énergiquement partout, sur chaque parcelle de ton corps.
Le miroir te renvoi ton image, tu
te veux parfait. Tu dois être comme il te souhaite. Tu essuie de ta main la
buée accumulée sur ce miroir ; inspecte ton ventre, ton sexe, tes seins.. Il
t’aime glabre, sans aspérités, une peau lisse. Blanche. Maintenant il faut te
raser, tout raser.
Tu te regardes tandis que le rasoir
effleure doucement tes aisselles ; tu te regardes tandis que le rasoir élimine
les quelques poils qui déjà repoussaient sur ta poitrine, autour de ton
nombril. Puis, tenant ton sexe d’une main, tu passes doucement sur tes couilles
la lame. Tu les veux, il les veut lisses et bien dures.
Il te reste le plus délicat à
faire, le plus excitant aussi : enlever tous ces poils disgracieux entre tes
jambes, dans le creux de ton cul, ces poils frisant autour de ton anus rose. Il
faut que cela soit impeccable, prêt pour son inspection, prêt à le recevoir. Tu
vas le servir tout le weekend. Être à lui ; à lui seul ? Aura-t-il une nouvelle
fois invité des amis ; seras-tu le serviteur zélé de leurs caprices ? Ou
simplement te fera-t-il la joie de son unique compagnie.
Il ne te reste plus qu’à
choisir minutieusement chacun de tes vêtements. Tu ne les mettras que
l’espace d’un instant, juste pour l’inspection. Ce moment merveilleux, si
angoissant ou tu pénétreras dans le salon, ou il s’approchera de toi sans sourire,
sans sourire, encore. Il tournera autour de toi, tandis que doucement tu ôteras
ta chemise, tes chaussures, tes chaussettes. Il tournera autour de toi tandis
que tu ôteras un à un chacun de tes vêtements. Tu devras rester un moment en
slip ; derrière toi, il marquera alors l’arrêt, tu sentiras son regard rivé sur
ton cul, son regard brûler le coton de ton slip ; et, si le choix est bon, il
consentira à te caresser les fesses, la verge à travers le tissu. Puis enfin tu
quitteras la dernière parcelle de tissu, la dernière parcelle d’extérieur. Nu
tu seras, nu tu resteras jusqu’au dimanche soir. Puis enfin comme on doit le
faire aussi en prison, tu écarteras les jambes, il viendra, regardera plus
précisément ton sexe déjà durcit, appréciera alors la netteté de la peau, sa
douceur ; appréciera ou pas la couronne légère si légère et duveteuse que tu
auras laissé autour de ta queue, il appréciera ou pas tes couilles rétrécies de
« petit enfant ». Puis enfin, penché en avant tandis qu’il écarte tes fesses tu
attendras le verdict, un baiser délicatement posé sur ton trou du cul en guise
de satisfaction.
Que la fête commence.
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