10 octobre 2010

Le mec du métro


Ce dimanche matin, nous attendions tous deux, notre métro, station Lamarck. Je t’ai immédiatement remarqué. Oh ! rien d’exceptionnel, juste un « genre » comme j’aime, un feeling spécial qui m’a poussé à me rapprocher de toi et à faire en sorte de monter dans le même wagon.
A peine assis tu as occupé, ainsi que ta copine, la banquette en face de la mienne. Les écouteurs rivés sur les oreilles, le nez dans mon bouquin, j’ai commencé à t’observer en coin, tout absorbé que tu étais dans la conversation avec ta copine. Grand, très grand. Des jambes immenses, dans un jean « baggy » très taille basse. Sous tes cheveux épais, ébouriffés et dans tous les sens, tout ton visage souriait. Tes yeux clairs et francs, ta bouche un peu grande. Tu avais le geste ample, sûr de toi, de ton charme. Je n’ai pas du tourner beaucoup de pages tout entier à l’observation de Toi !
Puis, tu as commencé à écarter les jambes, et à te rapprocher de la mienne ; à la faveur d’un cahot, nous nous sommes frôlés. Quelques instants après nous étions genoux contre genoux. Simplement, sans aucun regard, tu continuais à sourire et à discuter avec ta copine. A aucun moment je n’ai enlevé ma jambe, captant au travers du tissu de nos jeans, la chaleur de ton corps.
Nous sommes tout deux descendus à Porte de Versailles. Je t’ai perdu de vue et ai pensé à autre chose en rejoignant mes amis devant l’entrée.
Au hasard d’une allée, je t’ai retrouvé, tu avais perdu ta copine et retrouvé un ami. Je t’ai évité. Puis d’allée en allée, je te retrouvais et t’évitais à chaque fois Je n’avais pas envie de rompre le charme de l’inconnu.

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