06 mars 2011

Film


Kaboom Un campus movie siphonné comme on n'en avait jamais vu.
Si Gregg Araki est un dingo, alors sa folie devrait être prescrite en pharmacie sous forme de petite pilule du bonheur. Des années après sa trilogie sombre et meurtrière Teenage Apocalypse, le réalisateur de Mysterious Skin nous projette dans une sorte de rêve éveillé sur lequel règne une lumière douce. Le pitch ? À l'approche de ses 19 ans, Smith est taraudé par un pressentiment morbide. Un soir où il est sous l'emprise d'une substance illicite, il assiste au passage à tabac d'une femme par un groupe d'hommes cagoulés. Parallèlement à cette enquête morcelée, Araki injecte dans cette comédie fantastico-inclassable une sacrée dose d'humour décapant et de répliques qui décoiffent. Merci à la repartie cinglante de la jeune Haley Bennett, dans la peau de la meilleure amie cynique. En tête chercheuse de nouveaux talents, Araki nous révèle aussi Thomas Dekker, héros gay mais pas trop, hétéro friendly qui en pince pour la caricature de surfeur sexy qu'est son colocataire. Avec Kaboom, Araki rehausse le niveau du campus movie pour y mélanger fantastique, prémonition d'apocalypse, sorcellerie et une grande dose de fantasmes débridés. Le tout s'achèvera aussi brutalement que lorsque l'on sort d'un rêve. Une sorte de grand foutoir particulièrement jouissif. Encore !

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