14 août 2011

Bouquins






Les oliviers du négus - Laurent Gaudé

Dès que j'ai vu qu'un nouveau livre de Laurent Gaudé était paru, j'ai foncé en librairie, impossible de faire autrement. Bien que ce soit des nouvelles, genre que je n'affectionne que très moyennement, la perspective de découvrir ce qui venait de la plume d'un auteur que je considère comme un meilleur des auteurs contemporains était d'ores et déjà une promesse de plaisir littéraire.

Comme je disais, pas de roman cette fois mais des nouvelles, quatre textes d'une force poétique qui m'ont charmée, disons-le tout de suite.

Avis du Monde

"De Rome à l'époque contemporaine, quatre nouvelles sous le patronage de la mort lente. Quatre personnages confrontés à leur fin, programmée ou différée. Ultimes sentiments, sensations, souvenirs - au tempo de la nature, de la maladie et de la disparition. Les forces de l'esprit et de la terre sont au rendez-vous. Et pour les admirateurs de Laurent Gaudé, il faut noter que l'énergie et la touffeur de son style s'accordent très justement à la brièveté de la forme. La terre est ouverte et retournée, l'atmosphère suspendue, le lecteur s'y laisse prendre. On ne lui en fera pas le reproche. Funèbre forcément, empesé mais à raison, l'ensemble est convaincant."










Le coté d'Odessa- Bruno racine

Tout commence par la réapparition d'un tableau : La Source, copie par Picasso d'un célèbre tableau d'Ingres, a disparu en 1940 à Paris en même temps que d'autres biens appartenant à un collectionneur d'origine juive, Léopold. C'est à Odessa, entre les mains d'un affairiste russe, que la toile réapparaît mystérieusement, identifiée par un historien d'art, mêlé malgré lui à cette intrigue presque policière. Faut-il le restituer à l'héritière, Marina, qui vit à Volterra dans la villa que lui légua son grand-père Léopold, génial mais ambigu collectionneur ? Faut-il au contraire garder le secret au risque de spolier encore une fois Marina ? Le passé se visite comme une maison aux recoins secrets : Marina e orpheline de la mémoire ignore tout des conditions tragiques dans lesquelles sa grand-mère déportée trouva la mort ; en écho à cette révélation, le narrateur enquête sur la judaïsme possible d'une partie de sa famille native d'Odessa, ressuscite les pogroms russes et les conversions forcées, auscultant en lui la part d'étrangeté qu'on lui a longtemps cachée. La Source devient le sésame d'une quête des origines où progressivement le désir, et peut-être l'amour, vont sceller un pacte entre Marina et le narrateur. Le présent leur apporte alors les réponses que le passé leur refuse. Une nouvelle page s'ouvre.

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