29 février 2024

voyage avec pote(s)


C’était la première fois que nous faisions quelque chose tous les deux, L. et moi. La première fois que nous partions ainsi pendant plusieurs jours, livrés à nous même et ensemble 24h/24.
L’appartement disposait de deux chambres, il n’était bien entendu pas question de dormir ensemble, je suis sûr que cela ne t’avait même pas effleuré, toi l’hétéro de base ; mais moi, bien que mon amour pour toi ne soit pas charnel, que cela soit un amour plus trouble, très fort, fraternel, adolescent, dormir à quelques centimètres de toi, ne me laissait pas indifférent et me troublait ; partager mon intimité avec toi, m’excitait un peu certes mais me gênait bien davantage. J’avais peur de « casser » avec cette intimité quelque peu désirée, une fraternité que j’estimais plus forte que le charnel. Tu étais, tu es mon frère, je te ressens dans ma chair, je t’aime totalement mais même si j’ai envie quelques fois de toucher, même si nous nous touchons de fait comme deux frères peuvent le faire, toute suspicion de trouble charnel casserait à jamais cette tendresse, l’innocence de nos gestes l’un pour l’autre.
Mais ce soir je n'y tenais plus. Te voir, te croiser ainsi dans ce petit appartement new-yorkais, te baladant quelques fois dans le plus simple appareil. T'apercevant d'autres fois la nuit en allant pisser, dans la semi obscurité de la pièce , les draps du lit rejetés et toi nu sur le ventre les fesses "offertes ou sur le dos,  le sexe à moitié bandé... 
ces images rêvées ou vécues s'imprimaient dans mes pensées et m’empêchaient de dormir. il fallait à tout prix relâcher la pression, libérer les hormones et oublier tout cela pour le bien de notre amitié. Ce soir là donc, je suis allé dans la salle de bains prendre une douche bien froide et surtout me branler sauvagement.. et c'est là que tu es apparu, nu comme d'hab et moi la queue dressée entre mes mains fievreuses Dieu que j'ai du avoir l'air con! Mais tu as souris, bandé un peu (si, si) tu t'es approché de moi, posé ta main sur mon épaule d'un geste d'amitié et de tendresse et tu as simplement dit - viens allons dormir-.
Ce soir nous avons dormi dans le même lit, l'un contre l'autre. en amis. Même si dans mes rêves cela s'est passé autrement.....




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