16 juillet 2020

Au sauna, Le grand matelas bleu


Pour ce qui savent, pour ce qui aiment. A paris, quelque part, pas loin des grands boulevards, au fond d'une impasse, un Sauna dispose sous ses toits, d'une grande mezzanine face à un écran vidéo géant. On y accède après avoir traversé le dédale des cabines, croisé, frôlé des corps en attente, des corps offerts. derrière la musique house on entend quelques fois les râles de ceux qui osent, ceux qui se donnent, s'abandonnent.
En haut d'un escalier assez raide, après avoir bien pris garde de ne pas se prendre les poutres de la charpente en plein visage
(en tous cas les grands) On accède au rendez vous des mateurs. Des canapés disposés un peu partout, des ombres se tripotant seuls la plus part du temps face au porno qui diffuse en permanence des sexes gonflés, malaxés, avalés; des culs défoncés. Quelques fois, quelques fois seulement quand j'ai envie de me donner en spectacle, quand tout mon corps frémit plus à l'idée de s'offrir à la concupiscence des regards qu'au sexe partagé, je m'y vautre; sur le ventre ou sur le dos, qu'importe! j'aguiche et cela vient ou ne vient pas, en tous cas, je ne fait pas la fine bouche! si j'offre le spectacle ce n'est pas pour moi; Je prends tout: jeune, vieux, gros, moche, peu m'importe, pourvu qu'il souhaite lui aussi jouer le jeu se donner en pâture.
Et puis ce grand matelas, cette masse de plastique bleu où l'on peut tenir à plusieurs et qui quelques fois est le théâtre de galipettes multiples.
Hier, couché sur le ventre, les yeux rivés sur le film porno, les jambes légèrement écartées pour ne laisser aucun doute sur mes attentes, sur mon offre, j'attendais qu'on se décide; les canapés étaient bien occupés, tous se branlaient doucement, mollement. un peu plus loin, un mec s'empalait en silence, un va et vient commençait, tous œuvraient en silence tournés vers l'écran; comme gênés; une grande mécanique sexuelle, finalement solitaire.
Et puis quelqu'un s'est couché près de moi. Bientôt, sa main me caressait la cuisse et s'avançait inexorablement vers mes fesses. je remuais doucement, je me cambrais pour lui faciliter l'accès. 
tandis que d'une main, il explorait mes fesses entrouvertes, l'autre cherchait ma queue et mes couilles. les spectateurs approchaient, je pouvais voir leurs pieds et, avec un petit effort, les sexes malaxés, branlés. j'étais sur les genoux, les jambes maintenant bien écartées. il s'affairait entre mes fesses.
sa langue, son menton mal rasés venait m'exciter, m'inciter à m'ouvrir davantage. Un doigt, puis deux, puis enfin deux et deux se frayèrent un chemin et préparaient son grand jeu. l'espace d'un instant, il m'abandonna pour, sous le regard des autres, enfiler une capote, se lubrifier et venir enfin. sa queue était longue et courbée, elle m'empala sans difficulté. le spectacle pouvait commencer! Il était assez petit, léger et agile. A califourchon sur moi, il s'activait et pesait de tout son corps sur son sexe qui rapidement allait et venait en moi. IL s'amusait aussi à entrer et sortir, sans doute pour admirer à quel point j'étais offert, à quel point mon désir était grand. nos corps étaient couverts de sueur et attiraient maintenant de multiples mains préférant la réalité du moment aux images colorée de l'écran géant.


Une queue s'offrait à ma bouche, une bouche s'offrait à ma queue. Bientôt, trop tôt, son orgasme approchait. Il haletait sur mon dos, ses mains se faisaient plus fermes, ses mouvements plus saccadés, désordonnés enfin, de tout son corps posé sur le mien, son visage se frottant au mien, dans un long soupir, dans un long râle retenu, il vint. Nous restâmes un moment ainsi trempés de nos sueurs, l'un sur l'autre sans bouger, frémissant maintenant de froid. il se retira doucement. je voyais enfin ses yeux, son beau sourire. il se pencha vers ma queue encore bien raide et ne mis pas longtemps à m'extraire dans un long frémissement tout le foutre de mon corps. voilà, il fallait en finir. je le laissais aller, sous les regards des "autres" vers les douches. Il fallait finir, c'était fini.


1 commentaire:

  1. La texture si particulière de ce matelas bleu, froid au début, comme un tatatmi, la lumière bleutée de l'écran...puis lentement la chaleur, celle du corps et de son excitation...je me retrouve dans ton histoire, d'un côté ou de l'autre...

    RépondreSupprimer