03 avril 2022

le flash


Tgv, encore et toujours. Je ne compte plus les heures passées dans ces trains qui me transportent d’une réunion à une autre aux quatre coins de l’Europe du nord. 
Nuit, jour, à toute heure. Je commence à retrouver des visages connus, les mêmes contrôleurs. Une communauté. Presque !
Je venais de m’installer en voiture 11. En tête du train. Fauteuil spécial handicapé. Avantage énorme, plein de place pour les jambes, une petite tablette pour travailler et plein de place aussi pour les bagages, juste à coté. On peu s’installer, presque confortablement.
Pour une fois, je pouvais quitter L. plus tôt. Ce n’était donc pas mon train habituel, j’espérais simplement que ce train ne serait pas bondé et que cette place serait disponible.
Il s’est installé en face de moi, accompagné d’un collègue ou supposé tel.
Une carrure ; large, grand. Une démarche souple, élégante, masculine. Un sex appeal à émouvoir toute la rame. Pas beau non, genre Grégoire. Mais tout m’a immédiatement plu chez lui. La démarche, sa façon de remplir son jean, son sourire gauche, ses mains. Ses yeux bleus enfin, sur un visage mal rasé, des cheveux courts et noirs, et une peau blanche, pâle.
Il s’est installé, avachit dirais-je en face de moi. Les jambes largement écartées. Tour à tour sommeillant, échangeant quelques mots avec son copain et me regardant ; de fait me regardant sans doute le regardant. Je ne pouvais pas ne pas le regarder ; en coin ou quand il regardait ailleurs ; j’étais tout entier concentré sur lui ; son corps, sa personne. Fasciné, conquis.  Submergé par de puissantes vagues d'hormones ; du sexe pur...
Mort de honte. Tétanisé, engoncé dans mon costume – cravate.
Arrivés à destination, tandis que son collègue sortait et préparait ses bagages, je l’ai vu griffonner quelque chose sur un bout de papier. Nous sommes sortis du wagon et, sur le quai il s’est brièvement retourné, m’a regardé droit dans les yeux et m’a tendu le bout de papier. J’en avais la chemise trempée. Je devais avoir l’air vraiment couillon. Il a sourit, sûr de lui, sûr de son effet.
Cela m’a hanté toute la journée. Toute la journée à vérifier que ce petit bout de papier était toujours dans ma poche ; quelques fois d’ailleurs pour espérer l’avoir perdu. Que faire ? Tenter le coup ? Laisser tomber ?
En fin d’après midi, j’ai pris mon portable et envoyé un SMS – hôtel royal, chambre 414- 21h-
Voila c’était fait, je m’étais lancé. Enfin, je pouvais me consacrer à mon boulot !
L’heure approche, je suis dans ma chambre d’hôtel. J’ai pris une bonne douche, un bourbon aussi. A 21 heures tapantes, on frappe à la porte, c’est lui.
Le voilà tout sourire, enfin, un sourire un peu gauche, avec sa tête à la Grégoire. Un peu gêné, maladroitement, il me tend une bouteille de champagne ! Il s’avance, enlève son blouson de jean, se plante là en face de moi quelques secondes et…. Me prend tendrement dans ses bras. Il pique, il m’embrasse en tenant fort mon visage dans ses mains, sa langue puissante s’accroche violemment à la mienne. Nous y sommes, il enlève son gros pull, découvrant son large et puissant torse et m’enlace à nouveau. 
- Et le champagne  alors?! Dis-je en plaisantant. 
- c'est pour après,  dit-il en le glissant tant bien que mal dans le minibar. 
- Après....?  Après quoi ? Dis-je faussement étonné et on se dévêtit de concert en riant.  Il reste un moment face à moi dans son Calvin Klein de coton blanc ; cela faisait longtemps que je n’en voyais plus, j'en était presque attendri! Il me bascule sur le grand lit.
On s’embrasse, on se caresse. On se regarde aussi et on rit ! Oui on rit, de rien puisque on ne se parle pas ; nous n’avons même pas échangé nos prénoms. Nos mains caressent nos corps ; en parcourent chaque centimètre,  s'attachent à chaque petite infractuoisité. Je m’attarde sur ses fesses si massives, si dures. Je les caresse par-dessus le coton, je les caresse sous le slip ; elles sont velues, délicieusement velues. J’aime ça, le plaisir monte, je bande comme un âne, lui aussi. Il est temps. Je lui enlève son CK et plonge à plein visage vers ses fesses magnifiques ; mon slip aussi valse à travers la pièce et il découvre mon sexe qu’il engouffre gloutonnement.
C’est doux, c’est bon. Ce garçon est dans la retenue, il calme mes ardeurs, il me force à entrer dans son rythme à lui ; un rythme plus tendre, de montée progressive du plaisir, de modulation des emportements. On se retient, on prend notre temps. On se découvre, on prend le temps de donner à l’autre. On fait l’amour ; oui, c’est bien cela, je ne baise pas, je fais l’amour avec un inconnu. Enfin, avec une infinie tendresse, il me fait comprendre qu’il veut me posséder, il se glisse derrière moi, soulève ma jambe, me caresse l’entre fesses, cherche l’entrée, me prépare ; un doigt, puis deux, je l’attends, je suis prêt. Après avoir enfilé une capote. Sa longue queue me pénètre doucement, je cède, je m’abandonne ; ma queue frappe durement mon ventre, il s’en saisit tout en m’embrassant.


Je veux tout, je la veux toute entière en moi, je hurle de plaisir, je l’aime, oui vraiment à cet instant, j’aime passionnément ce mec dont je ne connais pas je prénom, je l’aime et je jouis… trop vite, mon sperme dégouline sur mon torse, sur mon ventre, tandis qu’il continue à m’empaler. Il prend ma queue dans sa bouche, il prend ma queue encore couverte de ma semence et il la suce. Comme s’il s’avait que j’aimais cela, come s’il avait deviné que cela me rendait fou ; malgré le danger, malgré ce que l’on sait. Pas de doute, il y avait de l’amour en ce moment, dans cette chambre, entre nous. Un tel abandon, un tel don, ne pouvait être que de l’amour. Alors je lui ai demandé qu’il mêle le moment venu, sa semence à la mienne. Qu’il asperge ma bouche, qu’il couvre mon torse.
Ce qu’il fit bientôt.
Le calme revenu, nous échangeâmes nos prénoms et très vite nous fumes pris par le sommeil. Au petit matin, calé au creux de ses bras, je crus que c’était toi. Cela avait été comme avec toi, aussi fort et tendre qu’avec toi.
Il fallut que je lui dise. Le petit matin était là nos vis reprenaient et devaient se séparer. Il fallut que l’on se quitte.








3 commentaires:

  1. Réponses
    1. Anonyme6:41 PM

      Le sperme vaut le champagne!
      Pierre

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    2. Anonyme6:44 PM

      Et je suis content de ne pas le seul à porter -occasionnellement- des CK en coton blanc,pour moi modèle Body.
      Pierre

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