21 octobre 2007

Sunday morning

Sunday morning

Ouh! Qu’il est bon de se lever tard, de paresser au lit, de soulever péniblement une paupière, juste un instant, juste pour s'apercevoir qu'il fait grand jour, qu'un soleil resplendissant inonde la rue. Alors on se colle à son mec, on cherche la chaleur de son corps et on se dit : encore, encore un peu en dehors de tout, restons au lit, au "lit-centre du monde", de NOTRE monde.

Et puis tu te lèves. Les gestes du matin: tu enfiles ton vieux short de jogging, tu te grattes les couilles et te racles la gorge en allant vers les toilettes. Et moi, moi je me love dans les draps, cherchant encore ta chaleur, retenant la douceur de la nuit. Je t'entends, t'affairer dans la cuisine, préparant le café, le petit déjeuner..

Tu m'appelle : "il fait beau, viens lève-toi, on ira à la FIAC!! LE VE-TOI!! " .Et moi je traîne au lit, je bande et j'ai envie de me branler, de tirer un peu plus de plaisir encore à ce moment; doux moment. L’odeur du café et du pain grillé envahit peu à peu la maison. Tu as mis une cantate de Bach comme tu aimes le faire le dimanche matin; c'est notre messe à nous, notre façon de louer le christ. Alors, doucement, je me caresse, ma main explore mon entrejambe. C'est chaud, légèrement humide.

Mes couilles, mes couilles malaxées par ma main, tandis qu'avec l'autre je décalotte ma verge; ma queue qui se tend.

L'espace autour de moi se rétrécit, je n'entends plus la musique, fini l'odeur du café et le soleil au dehors. Je suis tout entier à moi, consacré à MOI. Mon univers s'est concentré autour de ma main et de la verge qu'elle branle furieusement. Je ne sais pas ce qui occupe mon esprit, ce qui me donne cette énergie à m'abandonner ainsi, seul ; alors que tu es là, tout près.
Un certain égoïsme sans doute, l'envie d'être seul, sûrement. Être seul un moment; être maître de mon plaisir, un plaisir que tu ne partageras pas ce coup-ci. Un plaisir que je te cacherai.
J'ouvre les yeux un instant, je regarde mon gland tuméfié au bout de ma main, je l'humecte des quelques gouttes de liquide séminal apparues; je crache aussi quelques gouttes de salive et je m'active encore plus fort, encore plus sauvagement tandis que mon autre main cherche un passage en dedans, là où bien sûr tu es le maître.
Et alors, alors que le plaisir est là, presque là au bord de mes lèvres, au bord de ma queue. Alors que dressé sur mon lit, notre lit, je me cambre et me retiens encore, Comme pour mieux exploser. Je te vois, tu es là tout près du lit, tu me regarde faire; depuis quand? Un moment, j'ai voulu arrêter, revenir à la vie; et puis j'ai vu ton regard, j'ai vu le désir au fond de tes yeux, j'ai vu ta queue, dure, tendre ton short. Alors les yeux dans tes yeux, je suis venu, j'ai tout lâché dans un spasme, dans un cri; un cri retenu au plus profond de ma gorge.
Tu t'es approché, tu m'as du bout des yeux caressé la joue, tes yeux toujours dans les miens; puis tu m'as baisé les yeux. Alors, sans un mot, je suis allé chercher dans ton short cette queue qui m'attendait.


2 commentaires:

  1. Anonyme6:38 PM

    Superbe! (comme souvent ;-) )
    Moi je viens e redécouvrir les Mottets, c'est bien aussi.

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  2. Anonyme3:09 PM

    Moi je découvre Yael Naim (Lonely - Too long) : elle adoucie les tensions du matin et transforme la couette en une chapelle d'images douces et mélancoliques...

    Sinon, tu es un sacré garnement !
    :)

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