17 janvier 2008

de l'impudeur

Il est rentré du bureau. Sans doute un peu plus tard que d'habitude. Las, très las. Il a dégrafé sa cravate. Les lumières de la ville jettent une lumière froide dans ce salon vide. Nul bruit, juste les sirènes de loin au loin. Solitude, rien d’autre à faire pour oublier la fureur de la journée, les vicissitudes du bureau que de se vautrer sur ce canapé trop neuf, trop design, de siroter un bourbon sans même allumer la lumière. Rester au milieu de ces meubles trop peu fatigués, justes animés par le rougeoiement des néons de la tour d’en face.

Puis, bien sûr, la vie reprend, au fur et à mesure que l’alcool réchauffe son corps. Un disque, une belle lumière d’ambiance. Il est chez lui, enfin ; seul mais chez lui.

Dans sa chambre, son ordinateur, son lien avec l’extérieur, veille. Un regard distrait sur ses messages : rien, un peu de spam, quelques messages impersonnels, lus et supprimés rapidement tout en se dévêtant.

Une douche brulante efface enfin le stress de la journée. Ses mains parcourent sous le jet, son corps qui s’anime doucement. Il se savonne voluptueusement le torse, les bras. Ses mains insistent sur ses fesses, ses couilles. Son sexe se tend doucement sous les caresses et la chaleur de l’eau. Alors, simplement, le sexe dressé, il retourne dan sa chambre, règle une caméra, au dessus de son écran d’ordinateur et se couche doucement sur son lit. Il va offrir son plaisir à la terre entière, va faire entrer dans son univers, tous les hommes qu’il n’a pas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire