24 février 2008

intotheWild
Diplômé de l'université d'Emory (Géorgie) en 1990, McCandless a brusquement déserté la bonne société sudiste (son père était ingénieur à la NASA) dans laquelle il avait été élevé. Après avoir fait don des 24 000 dollars de son trust fund à l'ONG Oxfam, il a disparu, laissant sa famille sans nouvelle. Le fugitif a pris le pseudonyme d'Alexander Supertramp et sillonné l'ouest des Etats-Unis avant de partir vers l'Alaska. Ce lecteur de Tolstoï et de Thoreau voulait passer l'épreuve de la vie solitaire dans la nature. Le 28 avril 1992, un automobiliste le déposait à l'entrée d'une piste entre Fairbanks et Anchorage.
Il est des films qui dès le départ ont pour vocation de frapper l’esprit. ‘Into the Wild’ ne manque pas sa cible. Il imprime même durablement la magnificence de ses paysages et ses valeurs authentiques au creux de la mémoire, et dans les recoins du coeur. Difficile d’échapper à l’émotion, elle est dans chaque séquence, dans chaque rencontre - surtout celle de soi-même -, qui ponctuent le nouveau film de Sean Penn. Mais il ne faut pas confondre émotion et sensiblerie. Si certaines étapes du parcours intérieur de Christopher McCandless peuvent paraître caricaturales, elles ne sont finalement que le reflet d’un idéalisme naïf, mais indéniablement authentique et sincère. Emile Hirsh interprète avec tout ce qu’il faut de courage et d’exaltation ce personnage sensible et habité, que sa quête d’absolu mènera à travers tous les Etats-Unis vers les paysages préservés d’Alaska. Au hasard de rencontres, d’amitiés fortes mais forcément passagères, son parcours est une invitation au voyage, à la découverte d’un pays.
Enfin et au delà de la poésie de cette quête, on peut douter de la santé psychique du jeune Chris. tout ce temps, toute cette odyssée solitaire pour arriver que le bonheur n'existe que partagé.....

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