03 août 2008

Farniente dodeci




Cette nuit comme bien d’autres, les bruits de la nuit m’ont réveillé. Je me suis levé doucement, très doucement pour ne pas te réveiller. La lumière intérieure du frigo jetait une lumière blafarde sur mon corps et ma verge dressée. Je suis sorti dans le jardin. Un petit vent frais est venu m’enrober de frissons et de chair de poule. L’herbe coupée il y à peu sentait bon la menthe. Je me suis couché sur le dos, les bras en croix, les jambes écartées, j’ai regardé les étoiles, la voie lactée. J’ai savouré quelques minutes, très égoïstement, cette douce solitude. Mais, très vite j’aurais voulu que tu sois là. J’aurais voulu que nos corps se mêlent là : sous les étoiles, sur l’herbe coupée avec tous les insectes de la terre. Alors, devant l’immensité de la nuit, je me suis donné du plaisir, j’ai mêlé ma sève à la terre. Je n’ai pas compté durant ce temps les étoiles filantes au dessus de ma tête.

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