30 septembre 2010

Bouquins

Celui qui a partagé la vie du créateur durant 50 ans se confie et dévoile dans cet ouvrage une part de son intimité, surprenante démarche de la part de Pierre Bergé, qui s’est toujours montré, vis à vis des médias, très secret concernant sa vie privée.
Peut être le récent torchon de Dominique Lelièvre l’a t-il encouragé à publier ses lettres ? Qualifié par l’auteur de « psychoanalyse biographique », Saint Laurent mauvais garçon dresse surtout un bien sombre portrait du génie de la couture. La face la plus noire du couturier y est exposée, et ses névroses accentuées de telles façons qu’il est difficile de penser que le but principal n’a pas été de ternir l’image du couturier.
Commencé un soir de décembre, quelques mois après la disparition d’Yves Saint Laurent, Lettres à Yves se révèle être un véritable journal d’absence de celui qui partagea la vie d’Yves Saint Laurent, de ses débuts dans la mode à sa mort le 1er juin 2008.
Une certaine volonté de démentir ce qui a été dit, certes, mais surtout une confession poignante, « Le moment était venu de dire certaines choses. Yves est un personnage public et j’imaginais bien que beaucoup de mensonges seraient écrits et dits sur sa vie. Parler de nous était une manière de les réfuter. Je tenais à dire la vérité, ce que je fais. » (interview extraite du journal Le Monde, par Josyane Savigneau)

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